Ateliers, conférences, interventions… Professeurs et acteurs de la vie sociale et culturelle œuvrent pour recréer du lien dans une population marquée par plusieurs morts violentes dans la région ces derniers mois, après celle de Thomas Perotto, instrumentalisée par l’extrême droite.
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Des projets théâtraux et musicaux ont été développés en lien avec d’autres établissements de Romans. «Il y a plein de choses à faire, la volonté est là mais il faut du temps et des moyens. On a fait un choix par rapport au choc des savoirs, on ne l’a pas appliqué et ça marche bien, explique-t-elle. Si on fait des groupes de niveaux, on va diviser encore plus ceux du quartier parmi les plus faibles et ceux des villages qui sont les plus forts.» «On n’a que des élèves, pas des élèves d’ici ou de là-bas», abonde Régis Roussillon, qui enseigne les sciences économiques et sociales au lycée du Dauphiné, où était scolarisé Thomas Perotto.
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Clémence Emprin, salariée de l’Ebullition, une association d’éducation populaire qui lutte contre les discriminations, s’est également attachée à «faire exister des espaces pour prendre du recul sur les stéréotypes racistes». Alors elle a poussé la porte du club de rugby de Thomas, le RCRP, et du club de foot, la PS Romans, pour échanger sur les pratiques éducatives et «identifier les situations problématiques», en réunissant des entraîneurs puis des joueurs. Depuis la rentrée, elle anime des ateliers «de renforcement contre le racisme et la banalisation des idées d’extrême droite» ouverts à tout public. Son outil : le théâtre forum, où les participants sont invités à rejouer des scènes quotidiennes pour oser prendre la parole, trouver des reparties à des propos agressifs et discriminants.
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