L’ancien président Barack Obama s’est récemment insurgé contre le manque de soutien des hommes afro-américains à la candidate démocrate Kamala Harris, les accusant presque de sexisme. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux de Joe Biden il y a quatre ans, et qui révèlent la condescendance que peut avoir la gauche américaine à l’égard de l’électorat noir.
La semaine dernière, à l’occasion d’un meeting en soutien à Kamala Harris à Pittsburgh en Pennsylvanie, celui qui a été à la tête des États-Unis de 2009 à 2017, a tenu des propos honteux à l’encontre des électeurs afro-américains de sexe masculin. Voyant le soutien de la communauté noire à Kamala Harris s’éroder, il a déclaré que « certains hommes ne sont pas à l’aise avec l’idée d’avoir une femme à la présidence » avant d’ajouter : « Vous envisagez de ne rien faire ou de soutenir quelqu’un qui a l’habitude de vous dénigrer, parce que vous pensez que c’est un signe de force, parce que c’est ce qu’est un homme ? ».
Des déclarations scandaleuses
Ces mots, indignes de la part d’un ancien « commander in chief » montrent que Monsieur Obama et les élites démocrates traitent les afro-américains, non pas comme des électeurs comme les autres, mais comme une communauté infantilisée qu’il faut simplement séduire tous les quatre ans pour remporter l’élection présidentielle.
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Par ailleurs, ces propos mettent aussi en lumière deux éléments : un état d’esprit assez malsain et donneur de leçons considérant que les afro-américains, parce qu’ils sont afro-américains doivent par définition soutenir Kamala Harris, elle-même afro-américaine, mais également une espèce de fébrilité dans le camp démocrate. En effet, des sondages du Siena College pour le New York Times publiés les 12 et 13 octobre indiquent que Kamala Harris est moins soutenue par les minorités, notamment les électeurs noirs, que les anciens candidats démocrates à l’instar de Joe Biden, Hillary Clinton et… Obama !
« Alors vous n’êtes pas noir »
Mais, malheureusement, Barack Obama n’est pas le premier démocrate à s’illustrer par son mépris de l’électorat noir. En 2020, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle, Joe Biden avait été encore plus loin que son prédécesseur.
Lors d’une interview radio dans l’émission « The Breakfast Club » animée par Charlamagne Tha God il avait osé affirmer la chose suivante : « Si vous avez du mal à savoir si vous êtes pour moi ou pour Trump, alors vous n’êtes pas noir ». Des paroles dénigrantes voire nauséabondes.
D’ailleurs, en termes d’attitude dénigrante, la candidate démocrate a également fait fort depuis son entrée dans la course à la Maison-Blanche. Invitée du célèbre « Late show » de Stephen Colbert le 8 octobre, Kamala Harris a soudainement, selon des observateurs, pris l’accent jamaïcain. En septembre, la démocrate avait déjà pris l’accent du sud lors d’un meeting à Atlanta en Géorgie.
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Encore une fois, ne nous y trompons pas. Ceux qui se présentent tous les jours comme les ardents défenseurs des minorités, ne le sont en rien.
Le virage pro-Donald Trump des afro-américains
D’élection en élection, les minorités et plus particulièrement les afro-américains se rendent compte que la gauche se sert d’eux et ne cherchent pas, contrairement au camp conservateur, à améliorer leur qualité de vie et à préserver leur mode de vie.
C’est la raison pour laquelle, ils soutiennent de plus en plus les politiques préconisées par Donald Trump. Toujours selon l’étude du Sienna College pour le New York Times, 40 % des afro-américains soutiennent la construction d’un mur à la frontière sud. Attachés à la lutte contre l’insécurité et au « Law & Order » pour reprendre l’expression consacrée outre-Atlantique, ils sont 47 % à considérer que la criminalité dans les grandes villes est devenue incontrôlable. La vérité est que les démocrates ne répondent plus aux attentes des électeurs noirs ou quand ils le peuvent, ils ne tiennent pas leurs promesses. Même le très démocrate New York Times a reconnu que : « L’érosion du soutien à Mme Harris s’explique en grande partie par la conviction croissante que les démocrates, qui ont longtemps célébré les électeurs noirs comme la « colonne vertébrale » de leur parti, n’ont pas tenu leurs promesses ».
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