“Le piège du salafisme, c’est plus rapide que vous ne le pensez”, une campagne du ministère de l’Intérieur de Bavière pour lutter contre la radicalisation islamique retirée après des accusations de racisme

"Le piège du salafisme, c'est plus rapide que vous ne le pensez", une campagne du ministère de l'Intérieur de Bavière pour lutter contre la radicalisation islamique retirée après des accusations de racisme https://t.co/hmWnkckNrn pic.twitter.com/Y11nvr0gRN

— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) September 3, 2024

Traduction :
Vidéo sur le téléphone : “Les femmes musulmanes ont-elles le droit de se maquiller ?”
Sur le chat : “Je cherche un mari qui prend l’Islam très au sérieux.”
Visio :
– “Tu es tellement incroyable, Machallah ! Nous pouvons réaliser beaucoup de choses !”
– “Vous êtes ici mari et femme devant Allah.”
– “Je t’aimerai toujours pour Allah !”
Message final :
“Le piège du salafisme, c’est plus rapide que vous ne le pensez”
“Plus d’information sur www.antworten-auf-salafismus.de”

Archive du tweet

Le ministère de l’Intérieur de Bavière a voulu mettre en garde contre le salafisme avec une vidéo sur les réseaux sociaux. Mais le clip suscite de nombreuses critiques : les musulmans sont stigmatisés et les images rappellent l’esthétique nazie. Le ministère a arrêté la campagne pour l’instant.

Une jeune femme voit un prédicateur avec un bonnet de prière et une barbe dans un clip de smartphone. La question apparaît : « Les femmes musulmanes ont-elles le droit de se maquiller ? Vous pouvez entendre des sons sombres et des rires malveillants. Le visage du prédicateur devient rouge et grimace, la femme disparaît dans sa gorge.

Peu de temps après, la femme porte d’abord un foulard, puis son visage est complètement voilé. Elle épouse un homme musulman plus âgé. Ou elle doit l’épouser. Finalement, des larmes coulent de ses yeux alors qu’elle nettoie dans la cuisine, à côté d’au moins une autre épouse. « Le piège du salafisme » est affiché comme lettrage.

Gohlke : « Vidéo totalement raciste »

Il s’agit d’une courte vidéo d’animation d’une demi-minute dans laquelle le ministère de l’Intérieur bavarois souhaite mettre en garde contre les dangers du salafisme. Cependant, le contenu et les images suscitent de nombreuses critiques. Selon Nicole Gohlke, députée de gauche au Bundestag bavarois, il s’agit d’un « clip vidéo totalement raciste ». Au lieu de l’exclusion et de l’agitation, une position contre le racisme anti-musulman est nécessaire, surtout en ces temps, a écrit Gohlke sur Platform X.

L’ancien député de gauche Niema Movassat a également critiqué X : “Les musulmans sont diabolisés dans le clip”. Cela lui rappelle le “Stürerer”, l’hebdomadaire des nationaux-socialistes allemands. “Je vais examiner une plainte pénale pour sédition contre le ministre bavarois de l’Intérieur.”

De nombreux autres utilisateurs se sont également plaints du fait qu’il s’agissait d’une représentation caricaturale et stéréotypée des musulmans. Ce n’est qu’à la toute fin de la vidéo qu’il apparaît clairement qu’il s’agit d’un avertissement contre les salafistes – et non d’un message anti-musulman général.

Le ministère regrette « les irritations et les malentendus »

La vidéo n’est désormais plus disponible sur le compte X du ministère bavarois de l’Intérieur. Interrogé par BR24, un porte-parole du ministère a confirmé que le clip avait été mis hors ligne en réponse aux critiques. “Nous prenons très au sérieux les critiques concernant la vidéo et avons arrêté la campagne pour l’instant”, a déclaré le porte-parole. “Nous regrettons profondément si la vidéo a provoqué une irritation ou un malentendu.” Les scènes vidéo seront revues.

Selon les informations, la vidéo était “une application sur les réseaux sociaux pour une nouvelle campagne du ministère bavarois de l’Intérieur visant à informer sur les dangers que représentent les salafistes et autres islamistes et à démontrer leurs méthodes”. C’est pourquoi des prédicateurs salafistes influents tentent “d’attirer en particulier les jeunes avec des sujets quotidiens qui semblent inoffensifs à première vue et de les convaincre d’adhérer à leurs idées extrémistes”. Le porte-parole du ministère a souligné qu’il ne fallait pas banaliser les dangers du salafisme.

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BR24