Lors de la réunion du comité de l’UDC Suisse à Brigue (VS), Pascal Schmid, conseiller national thurgovien et responsable de la politique d’asile, a dressé un état des lieux de la politique d’asile. Le constat est inquiétant : « Le nombre de requérants d’asile ne cesse d’augmenter, les coûts explosent et la criminalité est totalement hors de contrôle », a-t-il déclaré.
Chaque année, des dizaines de milliers de demandeurs d’asile arrivent en Suisse et y restent généralement bien qu’ils ne soient souvent pas des réfugiés. De plus, ils ont traversé de nombreux pays tiers sûrs avant de déposer une demande d’asile en Suisse. A cela s’ajoute le fait qu’une décision d’asile négative ne conduit pas automatiquement les personnes à quitter la Suisse. Même les demandeurs d’asile déboutés restent généralement ici en tant que personnes admises à titre provisoire.
En 2023, la Confédération a dépensé à elle seule 3.5 milliards de francs pour le domaine de l’asile. Au total, cela devrait représenter au moins 10 milliards de francs par an, si l’on ajoute les coûts dans les cantons et les communes, dans l’éducation, dans le domaine de la santé ainsi que dans la poursuite pénale et l’exécution des peines, selon Schmid. « « Personne ne sait à combien s’élèvent les coûts totaux de la politique d’asile et manifestement, Berne n’a aucun intérêt à instaurer la transparence à ce sujet ». C’est pourquoi le groupe UDC a déposé une motion dans ce sens.
Le comité directeur de l’UDC Suisse est profondément préoccupé par l’ampleur du chaos dans le domaine de l’asile et souhaite obtenir davantage d’informations de première main. C’est pourquoi le comité directeur du parti a décidé à l’unanimité d’inviter le chef de l’asile Beat Jans à un échange.
NON à l’initiative sur la biodiversité, OUI à la réforme de la LPP
Le comité recommande à l’unanimité aux délégués de l’UDC Suisse de voter NON à l’initiative populaire « pour la biodiversité ». Cette dernière veut transformer 30% de notre territoire national en réserve naturelle. « Une surface de la taille des cantons de Berne, Fribourg, Neuchâtel et Soleure serait victime de cette initiative extrême », a déclaré le conseiller national et agriculteur Martin Haab (ZH). « Cela limiterait massivement la production indigène de denrées alimentaires et la production d’électricité tout en renchérissant encore plus la construction ».
Pour la modification de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) (réforme de la prévoyance professionnelle), le comité recommande aux délégués de voter OUI par 47 voix contre 3 et 1 abstention.
« Ce projet est un compromis bien équilibré », a déclaré le conseiller national Andreas Glarner (AG). Selon lui, la forte augmentation de l’espérance de vie rend nécessaire une réforme de la LPP. « La gauche s’attaque à notre modèle éprouvé des trois piliers parce qu’elle veut nationaliser la LPP », a-t-il ajouté. Dans la campagne de votation, ils utilisent des chiffres erronés et suggèrent que les employés du commerce de détail ou de l’artisanat, par exemple, devraient payer plus et recevraient un jour moins de rentes. Selon Andreas Glarner, ce sont des balivernes : « La vérité est que le solde reste le même pour l’ensemble de la population. De plus, avec la réforme de la LPP, ce sont surtout les travailleurs à temps partiel et les bas salaires qui seront mieux protégés à l’avenir ».
A l’issue de la séance, le comité, les élus ainsi que le conseiller fédéral Albert Rösti ont rencontré la population locale au cœur de la vieille ville de Brigue pour un échange convivial lors d’un « UDC proche de vous. »
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