Trois jours après les premières attaques surprises menées par le Hamas contre Israël, le nombre de morts augmente. Plus de 700 Israéliens et 560 Palestiniens ont été tués selon les bilans provisoires des autorités locales.
Cherchant à reprendre la main, Israël a ordonné, ce lundi 9 octobre, l’arrêt "immédiat" de l’approvisionnement en eau de la bande de Gaza, dans le cadre d’un "siège complet" du territoire contrôlé par le Hamas. L’Union européenne a suspendu son aide au développement aux Palestiniens. L’Express fait le point.
Netanyahou : "Nous allons changer le Moyen-Orient"
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé ce lundi que son pays allait "changer le Moyen-Orient" dans le contexte de la guerre avec le Hamas, selon un communiqué de son bureau.
"Ce que le Hamas va vivre sera difficile et terrible […], nous allons changer le Moyen-Orient", a déclaré Benyamin Netanyahou à de hauts responsables locaux dans le sud d’Israël, où des combattants du Hamas ont mené une attaque surprise samedi matin.
Un 2e Français tué dans l’attaque du Hamas contre Israël
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce lundi la mort d’un deuxième ressortissant français, tué dans l’attaque du Hamas contre Israël.
"La France déplore le décès tragique d’un deuxième ressortissant français, victime des attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël", selon une déclaration de la porte-parole Anne-Claire Legendre. "Nous poursuivons les démarches entreprises pour clarifier la situation de nos ressortissants non localisés", a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué séparé, un député français a indiqué lundi qu'"au moins huit Français seraient ou disparus, ou décédés ou pris en otage par le Hamas". Ce député des Français de l’étranger, Meyer Habib (droite), dont la circonscription comprend Israël, avait indiqué plus tôt que parmi les Français disparus, Avidan T., 26 ans, un jeune Français originaire de Bordeaux (sud-ouest) et vivant en Israël, serait retenu en otage par le mouvement islamiste palestinien.
L’UE suspend son aide aux Palestiniens
L’Union européenne a suspendu tous les paiements de son aide au développement en faveur des Palestiniens et décidé de réévaluer l’ensemble de ses programmes en cours, qui représentent un total de 691 millions d’euros, a annoncé ce lundi le commissaire européen Oliver Varhelyi.
"Tous les paiements immédiatement suspendus, tous les projets réexamines, tous les budgets concernant des projets, y compris pour 2023, reportés jusqu’à nouvel ordre, réévaluation de tout le programme", a indiqué le commissaire hongrois en charge du voisinage et de l’élargissement, sur X (ex-Twitter).
Les gouvernements allemand et autrichien avaient également annoncé peu auparavant la suspension de leurs programmes d’aide au développement dans les territoires palestiniens.
Israël a tué "des suspects armés" infiltrés du Liban
L’armée israélienne a annoncé avoir tué ce lundi "plusieurs suspects armés" qui s’étaient infiltrés en Israël à partir du Liban, selon un communiqué.
Auparavant, l’armée avait affirmé que "plusieurs suspects avaient pénétré le territoire israélien en provenance du Liban" et que des forces militaires étaient présentes dans la zone. "Des hélicoptères de combat mènent en ce moment des attaques dans cette zone", a ajouté l’armée.
Israël impose un "siège complet" à la bande de Gaza
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé lundi qu’il imposait "un siège complet" à la bande de Gaza : "Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz". Dans la foulée, son homologue de l’Energie, Israël Katz, a ordonné la "coupure immédiate" de l’approvisionnement en eau de cette enclave palestinienne à laquelle Israël fournit 10 % de la consommation annuelle.
Des détonations à Jérusalem
Lundi à la mi-journée, les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti à Jérusalem et ont été suivies rapidement par plusieurs détonations.
Les sirènes ont retenti autour de midi (11 heures en France). Elles avaient été entendues dans la Ville sainte samedi au premier jour de l’offensive militaire déclenchée par le Hamas palestinien à partir de la bande de Gaza, et des roquettes avaient alors été interceptées par la défense antiaérienne israélienne. Les sirènes n’avaient pas retenti dimanche.
123 000 déplacés dans la bande de Gaza
La guerre a fait plus de 123 000 déplacés dans la bande de Gaza, a annoncé lundi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
"Les hostilités ont causé des déplacements internes" de population, écrit OCHA, parlant de "plus de 17 500 familles représentant 123 538 personnes […], principalement à cause de la peur, d’inquiétudes pour leur protection et de la destruction de leur logement".
L’armée israélienne dit avoir le "contrôle" des localités attaquées
L’armée israélienne a repris le "contrôle" des localités du sud d’Israël attaquées depuis le déclenchement samedi de l’offensive du Hamas palestinien à partir de Gaza, a déclaré un porte-parole militaire lundi, au troisième jour des combats. "Nous avons le contrôle des collectivités", a déclaré le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, lors d’un point de presse télévisé, ajoutant néanmoins : "il pourrait y avoir encore des terroristes dans la zone."
"Nous avons totalement évacué [la population de] 15 des 24 collectivités limitrophes [de la bande de Gaza et] nous sommes sur le point d’achever l’évacuation dans les 24 prochaines heures", a ajouté le général Hagari. Depuis le déclenchement de l’offensive du Hamas, "il y a eu 4 400 tirs [de roquettes, mortiers ou autres projectiles] vers Israël à partir de la bande de Gaza, et du côté israélien, "300 000 réservistes ont été rappelés en 48 heures", a encore déclaré l’officier.
L’Iran aurait aidé le Hamas, Téhéran nie
Des responsables iraniens de la sécurité auraient aidé à planifier l’attaque surprise contre Israël samedi 7 octobre selon le quotidien économique américain The Wall Street Journal. Ils auraient en outre donné le feu vert à l’offensive lors d’une réunion à Beyrouth lundi dernier, "selon des membres importants du Hamas et du Hezbollah, un autre groupe militant soutenu par l’Iran".
Un projet qui aurait été mis au point dès le mois d’août pour prévoir les incursions aériennes, terrestres et maritimes. Plusieurs réunions à Beyrouth auraient permis d’affiner l’assaut, auxquelles auraient participé des officiers des Corps des gardiens de la révolution islamique. "Nous ne disposons d’aucune information pour l’instant permettant de corroborer ce récit", a déclaré un responsable américain à propos des réunions.
De son côté, Mahmoud Mirdawi, un haut responsable du Hamas, a indiqué que le groupe avait planifié les attaques de son propre chef. "Il s’agit d’une décision palestinienne et du Hamas". "Nous ne sommes pas impliqués dans la réponse de la Palestine, car elle est prise uniquement par la Palestine elle-même", a affirmé un porte-parole de la mission iranienne auprès des Nations unies.
"Les accusations liées au rôle de l’Iran" dans l’offensive du Hamas contre Israël "sont fondées sur des motifs politiques", a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, affirmant que Téhéran n’intervenait pas "dans les prises de décisions d’autres nations, y compris la Palestine". "La résistance de la nation palestinienne a la capacité, la force et la volonté nécessaires pour se défendre, défendre sa nation et tenter de récupérer ses droits perdus", a affirmé Nasser Kanani au cours d’une conférence de presse à Téhéran.
Le Kremlin craint l’entrée de "forces tierces" dans le conflit
Le Kremlin juge que le risque de l’entrée de "forces tierces" dans le conflit entre Israël et le Hamas est "élevé", a estimé lundi son porte-parole. "Le risque d’implication de forces tierces dans ce conflit est élevé", a expliqué Dmitri Peskov, appelant à entamer un "processus de négociations dès que possible", selon les agences russes Ria Novosti et Tass.
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