Nouvel acte terroriste: le plus grand pipeline d’ammoniac au monde explose en Ukraine: les cours des céréales remontent à Wall Street

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7.06.2023

Selon l'agence de presse d'État russe TASS, le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa a explosé dans la région de Kharkiv.

L'incident s'est produit dans la région de Koupiansk et, selon le chef intérimaire du district militaire de la région, Oleg Synyehoubov, au moins six explosions ont été détectées dans la station de pompage du pipeline.

"Pour l'instant, nous ne constatons pas de contamination de l'air par l'ammoniac, la situation est sous contrôle", a-t-il déclaré.

Lundi, une perte de pression a été signalée sur le pipeline d'ammoniac dans le district de Koupiansk, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis mardi de réparer le pipeline, "si nécessaire".

Il s’agit d'une question essentielle, car la défaillance du pipeline pourrait compromettre l'accord russo-ukrainien sur les céréales.

L'accord sur les céréales a été prolongé de deux mois le 18 mai, mais le ministère russe des affaires étrangères a déclaré que les engagements contractuels vis-à-vis de Moscou n'étaient plus remplis.

Moscou insiste pour que les navires russes puissent entrer dans les ports étrangers, pour que la situation concernant l'assurance des marchandises soit résolue, pour que la Rosselkhozbank (Banque Agricole Russe) soit reconnectée au système SWIFT et pour que le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa soit en fonction. Après la prorogation de l'accord, la Russie a exprimé l'espoir que ses demandes soient satisfaites et a averti que si ce n'était pas le cas, elle n'accepterait pas de nouvelle prolongation.

Source: https://www.origo.hu/nagyvilag/20230607-togliatti-odessza-vezetek-robbanas.html

Traduction libre : A. Coroz

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Les cours des céréales remontent

Les cours des céréales sont remontés ces derniers jours, reflet de l'inquiétude des marchés mondiaux face à un temps sec dans le nord de l'Europe et aux Etats-Unis en période de croissance des cultures, et face à l'intensification des combats en Ukraine.

Est-ce la fin de la spirale baissière observée depuis des semaines pour le blé, le maïs et les oléagineux (soja, colza)? Orientés à la hausse face aux "risques climatiques", les marchés, notamment européen, prennent aussi en compte l'augmentation du "risque géopolitique, avec l'intensification des combats en Ukraine", relève Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel.

Deux événements majeurs retiennent l'attention des opérateurs: la destruction mardi du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine: les inondations affecteraient des dizaines de milliers d'hectares, dont des terres agricoles, selon le ministère ukrainien de l'Agriculture.

Et les déclarations du ministère russe de la défense mercredi: la Russie accuse l'Ukraine d'avoir fait exploser, lundi, dans la région de Kharkiv (nord-est), un pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d'Odessa pour l'exportation d'ammoniac, désactivé depuis février 2022 mais dont Moscou espérait la remise en route.

Avant la guerre, ce pipeline permettait à la Russie d'exporter annuellement plus de 2,5 millions de tonnes d'ammoniac, ingrédient principal des engrais azotés, essentiellement à destination de l'Union européenne.

Moscou a plusieurs fois affirmé que le renouvellement de l'accord céréalier de la mer Noire, signé en juillet 2022 et qui a permis d'exporter plus de 31 millions de tonnes de grains d'Ukraine, ne serait reconduit que si des progrès étaient réalisés en faveur de ses propres exportations de céréales et d'engrais.

"La remise en fonction du pipeline d'ammoniac faisait partie des conditions russes pour une prolongation de l'accord de la mer Noire. Sa destruction pourrait enterrer le projet de l'ONU, qui tentait d'obtenir sa réouverture" à la demande de la Russie, et plaidait pour une "extension" de l'accord à d'autres ports ukrainiens, à la demande de Kiev, a déclaré à l'AFP Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage.

Affirmant que seul Kiev avait un "intérêt" au sabotage du pipeline, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l'Ukraine d'avoir "porté un coup dur aux efforts de l'ONU dans la lutte contre la faim", mercredi lors d'un briefing.

Toutefois, pour Damien Vercambre, il était "encore trop tôt" mercredi après-midi pour évaluer les conséquences de ces derniers événements sur les cours, qui ont surtout réagi à la météo, moteur de la hausse des derniers jours.

"Besoin de pluie"

Le blé d'hiver américain a repris près de 10% depuis mercredi dernier, tandis que sur Euronext, la céréale du pain a pris 4,3% en cinq jours, en clôturant mardi à 230,25 euros la tonne pour une livraison en septembre.

Le maïs est aussi remonté à 226 euros la tonne pour livraison en août sur le marché européen. Aux Etats-Unis, la détérioration de l'état des cultures pour le grain jaune a aussi pesé en faveur d'une remontée des cours.

"On entre dans la phase de croissance (du maïs et du soja) et chaque semaine devient un peu plus importante" que la précédente, a expliqué Jason Britt de Central State Commodities, même si ces cultures ne seront pas récoltées avant le début de l'automne et "peuvent se remettre si elles reçoivent assez de pluie".

Dans la "Corn Belt", "environ 40% des zones clés ont besoin de pluie tout de suite", affirme Don Roose, de US Commodities, jugeant que les prévisions de rendement optimistes de l'USDA "vont être difficiles à tenir".

Autre facteur de soutien des cours: les prévisions de production en baisse de l'Australie, sous la menace du phénomène El Niño, avec une estimation pour 2023-24 de 26,2 millions de tonnes de blé (contre 39,2 millions estimés en 2022-23).

Ces facteurs de hausse sont toutefois tempérés pour le blé par la pression qu'exercent "les prix bas toujours pratiqués par la Russie", qui ont fait revenir certains acheteurs comme l'Arabie saoudite et l'Egypte, a noté Sébastien Poncelet.

ATS / AFP, le 7 juin 2023

https://www.agrihebdo.ch/news/les-cours-des-cereales-remontent/10724

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Craintes d'une nouvelle catastrophe écologique en Ukraine, après le bombardement du plus grand pipeline d'ammoniac au monde, qui a provoqué un immense nuage de gaz toxique, un jour après l'explosion d'un barrage qui a provoqué d'énormes inondations

- Des sources russes et ukrainiennes ont fait état de tirs d'obus dans la région de Kharkiv, en Ukraine.

- Le plus grand gazoduc d'ammoniac du monde s'étend sur 2470 km, de Togliatti à Odessa.

- L'ammoniac est un ingrédient essentiel des engrais, mais il est également très toxique pour les poumons et les yeux.

Suite en anglais (avec vidéo, photos, carte) : Daily Mail

Matsyutivka : le village près duquel se sont produites les explosions.

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