A l’inverse, ce sont parfois des conditions de vie précaires ou une mauvaise alimentation qui expliquent le retour de certaines maladies. Ainsi la tuberculose n’est toujours pas éliminée en Europe et la France est à la 8e place, avec 7,7 cas pour 100.000 habitants, les plus touchés étant les SDF (167,7 cas/100 000), les détenus et les personnes nées hors du territoire. En 2019, plus de 5000 cas ont été déclarés, principalement en Île-de-France, en Guyane et à Mayotte. Le vaccin (BCG), qui n’est plus obligatoire depuis 2007, ne confère que 50 % de protection contre les formes pulmonaires mais est très efficace sur les formes graves. «En cas d’infection liée au contact avec un malade de la tuberculose, le risque de développer la maladie est de 5 % dans les deux ans qui suivent et 5 % dans le reste de sa vie. Elle peut donc se déclarer tardivement, d’où un impact difficile à évaluer de l’arrêt de la vaccination. Cependant, il n’y a pas eu d’exemple de recrudescence dans les autres pays où ce vaccin n’est plus réalisé depuis longtemps», rassure le Dr Paul-Henri Consigny, infectiologue et directeur du centre médical de l’Institut Pasteur (Paris).
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Il arrive aussi que des maladies disparues chez nous persistent dans d’autres régions du monde, avec un risque d’importation, surtout si la population néglige la vaccination. «En 2022, une trentaine de cas de diphtérie, majoritairement des formes cutanées moins graves (ulcérations qui guérissent mal), ont été répertoriés chez des personnes d’origine afghane et syrienne, non vaccinées, illustre Sylvain Brisse, directeur du Centre national de référence de la diphtérie et directeur du Centre national de la coqueluche (Institut Pasteur, Paris). Il n’y a pas eu de transmission à la population française, bien vaccinée .» Attention aussi à la polio, qui «sévit toujours en Afghanistan, au Pakistan, au Mozambique, indique le Dr Consigny. Un voyage est une bonne occasion de se mettre à jour avec le calendrier vaccinal français. Contrairement aux enfants ciblés par les obligations vaccinales, les adultes ne sont pas toujours attentifs à leurs rappels.»
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Très contagieuse, elle est favorisée par la promiscuité due à la vie en communauté (camps, colocations, crèches, maisons de retraite, etc.). La gale est due à un petit parasite invisible à l’œil nu (un acarien) qui pénètre dans l’épiderme et s’y reproduit. Le risque lors d’achat de linge de seconde main est probablement très faible: l’infection se fait presque toujours par contact direct car l’acarien en cause ne survit pas longtemps en dehors de son hôte. La gale entraîne de vives démangeaisons, d’où des lésions de grattage et des troubles du sommeil. Outre le traitement antiparasitaire, il faut décontaminer l’environnement. La maladie ne confère pas d’immunité, une personne guérie peut donc contracter la gale une seconde fois.
Et si la peste revenait en France?
À l’évocation de son nom, plus d’un frémit en songeant à la tristement célèbre «peste noire» du Moyen Âge. Pourtant, aucun cas de peste n’est recensé depuis 1945 dans notre pays. Dans le reste du monde, selon l’OMS, 50.000 cas ont été comptabilisés entre 1990 et 2020, répartis dans 26 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Le plus souvent transmise par les piqûres de puces de rongeurs, la peste entraîne une forte fièvre, une altération de l’état général, un gros ganglion, parfois une septicémie mortelle (forme bubonique). La récente grève des éboueurs a ravivé chez certains le fantasme de son retour dans la capitale. «Mais si la peste refaisait surface en France, elle ne provoquerait pas d’épidémie car on dispose aujourd’hui d’une antibiothérapie efficace», rassure le Pr Nicolas Dupin (hôpital Cochin, Paris). Un avis partagé par le Dr Paul-Henri Consigny (centre médical de l’Institut Pasteur): «Les petits foyers de peste dans le monde sont vite repérés et traités quand ils surviennent.»
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