Nord Stream : malgré le sabotage, la Russie se dit prête à reprendre ses livraisons de gaz

post_thumb_default

Si les Européens le veulent, la Russie pourrait reprendre ses livraisons de gaz via une ligne non endommagée de Nord Stream 2, a annoncé en marge d’une réunion de l’Opep+ le vice-Premier ministre russe en charge de l'énergie.

La Russie s'est dite prête à livrer du gaz à l'Europe via le gazoduc Nord Stream 2, dont une des lignes n'a pas été endommagée par des fuites, a annoncé ce 5 octobre le vice-Premier ministre en charge de l'Energie, Alexandre Novak.

Lire aussi La fuite de gaz de Nord Stream dans la mer Baltique photographiée depuis un avion des garde-côtes suédois, le 27 septembre 2022.

Gazoducs Nord Stream endommagés : les renseignements russes pointent une implication occidentale

«Si les décisions juridiques nécessaires sont prises par les Européens concernant sa certification et la suppression des restrictions, je pense que la Russie pourrait, dans un court laps de temps, fournir du gaz via cette ligne», a déclaré Alexandre Novak à la télévision russe à l'issue d'une réunion des pays de l'Opep+ à Vienne.

 

Le 26 septembre, plusieurs explosions ont endommagé les deux gazoducs Nord Stream 1 et 2 au sud-est de l'île danoise de Bornholm. Un «acte de terrorisme international», a dénoncé le président russe, pointant du doigt les puissances anglo-saxonnes.

L’une des deux conduites de Nord Stream 2 pourrait donc, selon Alexandre Novak, être apte à livrer du gaz aux Européens via l’Allemagne, bien que l’installation n’ait jamais été inaugurée en raison des sanctions occidentales.

Ursula von der Leyen veut plafonner le prix d’achat du gaz Les mesures antirusses semblent destinées à s'alourdir avec l’approbation, ce 5 octobre à Strasbourg, d’un huitième paquet de sanctions en réponse au rattachement à la Fédération de Russie des régions de Kherson et de Zaporojié et des deux républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Devant les Eurodéputés, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé ce 5 octobre à la mise en place d’un plafonnement temporaire des prix du gaz naturel, malgré le désaccord entre les Etats membres sur cette question.

Réunis à Bruxelles le 30 septembre, afin de trouver des réponses à la crise énergétique, les ministres de l’Energie des Vingt-Sept s’étaient en effet montrés divisés à l’idée d’instaurer un plafonnement des prix du gaz.

Si Paris s'est dit favorable, d'autres comme l’Allemagne craignent un précédent qui menacerait l’approvisionnement énergétique des Européens, en dissuadant les «partenaires fiables» de livrer leur gaz à l'UE, pour l'orienter ailleurs. Cette mesure est aussi fustigée par la Russie, pour d'autres raisons bien sûr. Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak estime que celle-ci «violerait les mécanismes du marché» et pourrait avoir «un effet très néfaste» sur l'industrie mondiale.

Aussi rappelle-t-il que les entreprises russes «ne fourniront pas de pétrole aux pays qui utilisent cet instrument». L'or noir est en effet lui aussi dans le collimateur des Européens, après l'accord des membres du G7, début septembre, d’instaurer un plafonnement du prix d’achat du pétrole russe.

Une «décision absolument stupide» avait réagi dans la foulée Vladimir Poutine, prévenant que son pays ne livrerait «rien du tout si c'est contraire à nos intérêts».

Un instrument également jugé contre-productif par des acteurs européens du secteur des hydrocarbures. Toujours ce 5 octobre, Patrick Pouyanné patron de TotalEnergies a estimé qu’instaurer un plafonnement sur le pétrole russe serait une «façon de rendre l'avantage à Vladimir Poutine» en lui offrant l’opportunité de fermer le robinet aux Européens. Lire aussi Ni pétrole, ni gaz : Poutine met en garde les pays qui tenteraient de plafonner les prix

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/economie/101525-nord-stream-malgre-sabotage-russie-reprendre-livraisons

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.