Comme PDC, je regrette la position des délégués de mon parti qui ont préféré sacrifier le cœur et l’âme de notre engagement politique pour les motifs exposés ci-dessus. Mais si ce coup a marché auprès d’une assemblée de délégués, je compte sur le Peuple et sur la base du PDC, les militants qui s’engagent pour des idées et des valeurs, pour rappeler qu’au final seul le bien commun compte et non les bas calculs partisans…
Les opposants à l’initiative pour les familles redoublent d’effort. Finalement pourquoi une proposition modérée permettant de rétablir une certaine équité entre les divers modèles familiaux suscite-t-elle autant d’agressivité ?
Actuellement, les familles, quel que soit leur mode d’organisation, ont besoin de soutien. Force est toutefois de constater que l’Etat favorise le modèle visant à envoyer tous les parents au travail et à placer les enfants dans des structures de garde extra-familiale. Les familles qui s’organisent par elles-mêmes, sans avoir recours aux prestations étatiques, se trouvent pénalisées et souvent discriminées par leur mode de vie.
L’objectif de la politique familiale doit être de donner la plus grande liberté de choix possible aux familles pour qu’elles puissent décider par elles-mêmes de l’organisation qui permettra l’épanouissement de chacun de ses membres. L’initiative pour les familles va pleinement dans ce sens et constitue un pan intéressant de la politique familiale en Suisse. Cette initiative n’est pas elle-même l’ensemble de la politique familiale et doit être accompagnée d’autres mesures à venir afin de soutenir tant les familles qui placent leurs enfants que celles qui les gardent elles-mêmes.
Avec l’initiative pour les familles, les familles qui doivent ou veulent placer leurs enfants ne perdront rien, les autres y gagneront.
Dès lors celles et ceux qui s’opposent à cette idée le font soit parce que l’idée vient de l’UDC, soit parce qu’il y a une volonté de favoriser le modèle où tous les parents travaillent (pour des motifs financiers ou philosophiques), soit par petitesse (on préfère économiser quelques millions plutôt que d’investir dans la famille, base et avenir de notre pays) soit enfin, et c’est peut-être le pire, par calcul pour soi-même ou son parti.
Comme PDC, je regrette la position des délégués de mon parti qui ont préféré sacrifier le cœur et l’âme de notre engagement politique pour les motifs exposés ci-dessus. Mais si ce coup a marché auprès d’une assemblée de délégués, je compte sur le Peuple et sur la base du PDC, les militants qui s’engagent pour des idées et des valeurs, pour rappeler qu’au final seul le bien commun compte et non les bas calculs partisans…
Yannick Buttet, 31 octobre 2013
Peut etre convient il toutefois de se poser la question de la realisation de ce phagocytage et de l’echec de ceux qui ont pretendu l’empecher. Apres un coup pareil, on ne peut plus raisonnablement nous demander de voter pour le PDC au pretexte qu’il serait le parti de la famille, nonobstant la qualite residuelle de certains de ses membres.
La question de M. Aegerter est sans doute pertinente. Mais il existe de nombreux électeurs de la base PDC et PLR qui sont par tradition et par atavisme attachés à leur parti et qui adhèrent encore à la plupart de ses positions. De plus, ces électeurs ne souhaitent pas que leur parti soit phagocyté par son aile gauche ou son centre mou.
Ainsi, même s’ils sont d’accord sur bien des sujets avec les positions de l’UDC (sécurité, famille, immigration), ces politiciens et électeurs PLR et PDC se considèrent à juste titre plus utiles au bien commun de notre pays en restant dans leur parti plutôt qu’en le quittant pour rallier l’UDC.
Ce qui en vient a poser la question de la presence d’hommes tels que vous dans un parti tel que celui ci.