Étatisme
C’est certainement la plaie la plus nocive qui a touché notre pays à l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981, même si le mal était latent avant cette date. Souvenons-nous du célèbre « Mais arrêtez donc d’emmerder les Français » de Georges Pompidou en réponse à un certain Jacques Chirac.
Déjà à cette époque le ver était dans le fruit, la machine à loi et décrets commençait à faire des ravages, mais au lieu de la stopper elle s’est emballée pour arriver à 400 000 normes et décrets actuellement, là où nos amis allemands en ont 80 000.
L’étatisme est un système qui s’auto-alimente. Davantage d’État c’est toujours davantage d’interventions dans la vie publique donc toujours plus de fonctionnaires : avec 5,7 millions la France est largement au-delà des pays comparables. En effet, ramené au nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants le pays se situe à 89 alors que l’Allemagne n’en compte que 56.
Quand Boris Johnson veut réduire de 20 % le nombre de ses fonctionnaires pour arriver à 64 pour 1000 habitants, en France, et malgré la promesse en 2017 du candidat Macron d’en réduire le nombre de 120 000, l’effectif a augmenté de 1 % et son programme 2022 table sur de nouvelles hausses.
Plus grave encore, malgré ce sureffectif (+ 40 % de Mitterrand à Hollande) le gouvernement fait de plus en plus appel à des cabinets externes alors que nous disposons de 30 000 hauts fonctionnaires dont ce devrait être le travail.
Non comptés dans cet effectif, une partie non négligeable des 1,5 million de salariés équivalent temps plein des différentes associations dont un certain nombre pallient les manquements de nombreux fonctionnaires.
La France dépasse donc largement les 6 millions de fonctionnaires et équivalents, soit entre 2 et 3 millions de trop !
La Cour des comptes a estimé à 3,5 millions d’euros le coût d’un fonctionnaire durant toute sa vie. En se basant sur la fourchette basse, c’est-à-dire 2 millions, la somme astronomique de 7000 milliards d’euros a été gaspillée depuis 1981 !
Endettement irresponsable
La conséquence de ce gaspillage se traduit par un recours massif à un endettement irresponsable qui est passé de 21 % du PIB en 1980 à 115 % en 2021 ! Soit près de 3000 milliards d’euros auxquels il convient d’ajouter le « hors bilan » pour arriver à un total de plus de 8000 milliards d’euros.
La nocivité de cette dette tient dans le fait qu’il s’agit à 60 % de dette de fonctionnement et donc sans aucune plus-value pour l’avenir.
Cet endettement se répartit pour environ la moitié sur le patrimoine des Français et l’autre moitié sur des pays étrangers pas toujours très amicaux envers la France.
C’est donc un héritage négatif colossal laissé à nos descendants qui, pour des irresponsables politiques, n’était pas trop grave compte tenu des taux d’emprunt très bas voire négatifs jusqu’à l’année dernière.
L’inflation galopante devient une bombe à retardement que nous allons prochainement découvrir car elle va immanquablement générer des taux d’intérêts plus élevés.
Sachant que 1 % d’augmentation des taux se traduira dans 10 ans par un coût supplémentaire pour nos finances de 40 milliards d’euros par an.
Comme nous pouvons nous attendre à un taux qui va rapidement atteindre 5 %, voire davantage, la dette risque de coûter 200 milliards d’euros supplémentaires que le budget ne pourra assumer.
C’est la mise sous tutelle du FMI et de la BCE qui attend le pays à court terme.
Désindustrialisation provoquée
Depuis les années 1970 l’industrie manufacturière a régulièrement régressé passant de plus de 22 % de part dans le PIB à 16 % en 2000, 11,5 % en 2014 pour descendre en dessous de 10 % actuellement.
Cette chute vertigineuse est due à deux facteurs.
Contrairement à ses voisins, le pays a tablé sur le service au détriment de l’industrie, oubliant que le premier client des services était justement l’industrie.
Ensuite, à cause d’une politique de taxation outrancière et d’un environnement normatif hyper contraignant nous avons rendu indispensable le fait d’aller chercher nos besoins vitaux à l’étranger, principalement en Chine qui nous a fourni des produits beaucoup moins chers permettant au passage de juguler une partie de l’inflation. Malheureusement, en même temps nos champions hexagonaux ont été obligés de délocaliser et développer leur entreprise sous des cieux plus avantageux.
Contrairement aux affirmations de Bruno Le Maire, la désindustrialisation des produits manufacturés se poursuit et ce ne sont pas les mesures homéopathiques de réduction des charges qui pèsent sur les entreprises françaises qui vont inverser la tendance.
Tant que les prélèvements obligatoires ne passent pas en dessous de 40 % du PIB, aucune amélioration significative ne sera au rendez-vous !
Système de santé défaillant
Le meilleur système de santé au monde n’est malheureusement plus qu’un souvenir lointain. Nous avons pu le constater lors de la pandémie pendant laquelle l’hyper administration de ce secteur a démontré sa totale inefficacité.
Accentué par la mise en place chaotique des 35 heures dans des services qui commençaient déjà à dysfonctionner, nous arrivons à la situation actuelle où le moindre rendez-vous demande des délais de plusieurs semaines quand ce n’est pas plusieurs mois, en totale contradiction avec le souhait de nos dirigeants de privilégier la médecine préventive.
Une des conséquences est le scandale des EHPAD actuellement en pleine actualité et qui va toucher de plus en plus de Français du troisième âge.
Mal soignée, une population ne saurait être efficace dans les domaines qui font aujourd’hui une nation développée.
Éducation à la dérive
Une majorité d’enseignants ne cache pas son appartenance à la gauche française. Les Français sont nuls en économie, mais comment en serait-il autrement quand on apprend que sont ou ont été professeurs d’économie des personnalités politiques telles que Christiane Taubira, Nathalie Arthaud ou Sandrine Rousseau, sans oublier Thomas Piketty.
La France s’enfonce d’année en année dans le classement PISA et surtout en mathématiques où notre renommée chute lamentablement.
Les incantations de Jean-Pierre Chevènement pour atteindre son objectif de 80 % de réussite au baccalauréat, n’y est parvenu qu’en dégradant la valeur de celui-ci. Ni, comme l’admet Élisabeth Badinter dans Le Point du 16 juin 2022, les inspecteurs généraux demandant aux jurys d’augmenter de 3 ou 4 points les notes attribuées aux examens.
Justice politisée
L’intégrité et l’égalité de la justice est un des fondements de notre société démocratique, c’est heureusement majoritairement le cas.
Mais nous assistons de plus en plus à une dérive dont un certain nombre de juges qui, ne cachent plus leur convictions politiques, se permettent d’adapter leur sentence en ce sens.
D’abord avec certaines jurisprudences qui vont à l’encontre des décisions débattues et adoptées à l’Assemblée nationale alors qu’ils n’ont aucun mandat du peuple pour le faire.
Ensuite, le refus par certains juges d’appliquer les sanctions prévues par la loi au fait qu’elles seraient contraires à leur conviction personnelle, ce n’est pas leur rôle qui consiste à appliquer des textes de loi valables sur tout le territoire français.
Enfin un laxisme coupable dans les condamnations des délinquants, par dogme mais aussi par manque de places de prison qui donne l’impression d’impunité.
Immigration incontrôlable
Contrairement à ce qu’une majorité de nos dirigeants laissent entendre, la France n’est pas ou n’est plus un pays riche.
Il convient donc de participer à la solidarité internationale en fonction de nos moyens et, tout en respectant les règles internationales, limiter l’accueil au droit d’asile des migrants en réel danger dans leur pays.
Concernant l’immigration économique et comme de nombreux pays la pratiquent, il est préférable d’adopter une immigration sélective en fonction des besoins.
Résolvons d’abord nos propres carences avant de songer à celles des candidats à l’immigration et surtout régulons plus sévèrement un regroupement familial qui explose.
Chômage endémique
Avec 2,9 millions de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans emploi) et 2,2 millions en activité réduite, la France se situe largement au-dessus de la moyenne des pays européens.
Selon le BIT le taux de chômage se situe à 7,3 % alors que l’Allemagne affiche 3,1 %. Comme souvent nous cherchons des excuses pour notre mauvais score en évoquant un chômage endémique supérieur alors que rien ne le justifie si ce n’est un manque de volonté à le résoudre.
Nous devons être beaucoup plus sérieux et donc sévères envers cette spécificité française qui ne repose sur rien sinon le laxisme.
Overdose de social
Avec près de 800 milliards d’euros de dépenses sociales, la France est devenue la championne du monde dans ce domaine.
C’est 31 % du PIB alors que la moyenne des 38 pays de l’OCDE est de 20 %. Si le pays était dans cette moyenne il ferait l’économie de 300 milliards d’euros.
Ce serait peut-être acceptable si la situation du pays était à un niveau proportionnellement meilleur, mais ce n’est pas le cas.
Nous pouvons, nous devons faire mieux tout en dépensant moins.
Avec la Nupes, l’extrême gauche est de retour
La démagogie a de l’avenir dans notre pays, plus le programme est irréaliste plus il fait d’adeptes.
Un français sur quatre est biberonné au gauchisme et a voté aux législatives pour le programme de la Nupes qui ringardise le Parti communiste. S’il était appliqué, il mettrait la France à genoux en moins de 6 mois.
L’Éducation nationale abandonnée à des enseignants gauchistes provoquerait bien le chaos en France qui sombrerait rapidement si M. Mélenchon arrivait au pouvoir.
Conclusion
Ces 10 plaies n’ont qu’une seule origine, la fonctionnarisation à outrance et son inefficacité patente qui déresponsabilise tout un peuple incapable de s’émanciper autrement que par une intervention systématique d’un État devenu impotent.
« On a tout essayé » selon François Mitterrand. C’est faux et une majorité de ceux qui nous gouvernent le savent, le libéralisme est la solution. Mais ce mot a été tellement galvaudé, il doit retrouver son sens originel.
Extrait de: Source et auteur
La 11ème plaie ; M. Micron Jupiter II !!