Ce SMS envoyé par Emmanuel Macron fait enrager Marine Le Pen

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Marine Le Pen photographié le 13 avril en conférence de presse (illustration)Marine Le Pen photographié le 13 avril en conférence de presse (illustration)

POLITIQUE - Comme souvent dans le sprint final, les adversaires se rendent coup pour coup. Illustration ce vendredi 22 avril, à quelques heures de la clôture de la campagne officielle pour l’élection présidentielle 2022. Dans un tweet, Marine Le Pen a accusé Emmanuel Macron d’avoir diffusé une “fake news” à son encontre. En cause: un SMS envoyé par son équipe de campagne. 

Ce message présente le scrutin de dimanche comme “un référendum pour ou contre l’écologie”. Raison pour laquelle il appelle à voter pour le président sortant, car l’élection de son adversaire d’extrême droite annoncerait le “démantèlement des éoliennes”, le “retour du charbon” et donc la “fin de l’Accord de Paris”. Et c’est précisément ce dernier point qui fait enrager Marine Le Pen. 

“Je respecterai l’accord de Paris et combattrai le charbon, dont Emmanuel Macron a augmenté l’utilisation. Cette tromperie est de nature à altérer la sincérité du scrutin”, a dénoncé la députée du Pas-de-Calais. Elle précise avoir saisi la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP). 

Dans le courrier envoyé à la Commission, l’avocat de la candidat fait savoir que Marine Le Pen “conteste fermement le contenu de cette allégation” et assure que son projet “non seulement respectera les Accords de Paris (sic) mais encore ne prévoit pas de soustraire la France à l’énergie décarbonée”. Une copie de son programme est joint à ce courrier pour appuyer cette saisine qui, au regard des coquilles qu’elle contient, semble avoir été rédigée à la hâte.  

Ainsi, Marine Le Pen demande à la CNCCEP de faire cesser la diffusion de ce SMS et de “rendre un avis circonstancié” afin de pouvoir “intervenir auprès des autorités compétentes si cela était nécessaire”. La candidate estime par ailleurs que les frais relatifs à cette opération de communication ne devraient pas être éligibles au remboursement des frais de campagne par l’État. 

Une “fake news”? 

À noter que le SMS ne stipule pas -littéralement- que la candidate souhaite “sortir” de l’accord issu de la COP-21, mais que son élection en signerait “la fin”. Une nuance sur laquelle la Commission devra se pencher, afin de déterminer si cette affirmation est de nature à altérer le scrutin de dimanche. “Fake news” ou non, est-il vraiment exagéré de considérer que l’élection de Marine Le Pen aboutirait au non-respect de l’Accord de Paris? 

Certes, la candidate RN a affirmé durant l’entre-deux-tours que la France ne sortirait pas de l’Accord de Paris si elle était élue présidente, comme avaient pu le faire les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump. Pour autant, son programme environnemental est très mal noté. Pour le Shift Project, un think tank environnemental qui a noté les projets des candidats, celui de Marine Le Pen est limité, inexistant, voire antagoniste sur la plupart des thématiques liées à la lutte contre le réchauffement climatique.

La présidente du RN veut par exemple arrêter l’énergie éolienne en s’appuyant sur la construction de centrales nucléaires, un choix risqué technologiquement, coûteux légalement et redoutable pour l’environnement, comme nous l’expliquons dans cet article. Il convient pour autant de noter que le programme d’Emmanuel Macron est lui aussi considéré comme insuffisant par le Shift Project si la France souhaite respecter l’Accord de Paris.

À voir également sur Le HuffPost: Après le débat, “l’arrogance” de Macron sur toutes les lèvres au meeting de Marine Le Pen

 

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