Selon le journal gauchiste français, les douze ans de pouvoir du Premier ministre Orbán sont marqués par les pires reculs démocratiques depuis le changement de régime.
L'UE et la Hongrie sont menacées par une nouvelle victoire de Viktor Orbán, écrit le journal libéral de Gauche Le Monde, soulignant que cette possible nouvelle victoire nationale ne signifie pas pour autant un renforcement de ses positions "illibérales" en Europe. L'enjeu des élections du 3 avril est que l'UE et la Hongrie devront travailler avec Viktor Orbán pendant encore 4 ans. Selon le journal français,
les douze ans de pouvoir du Premier ministre Orbán sont marqués par les pires reculs démocratiques depuis 1989.
Cependant, le Fidesz, qui a « basculé à l'extrême droite », devra faire face à des élections très serrées, car après douze ans, la quasi-totalité de l'opposition s'est maintenant alignée derrière un seul candidat.
Le conservatisme du catholique Péter Márki-Zay, vainqueur des primaires, pourrait lui permettre de débaucher des électeurs du Fidesz désabusés par la corruption et de mettre fin à l'illibéralisme avec lequel Orbán justifiait tous ses reculs démocratiques.
Márki-Zay a promis de réconcilier la Hongrie avec l'UE, d'introduire l'euro, de rejoindre le Parquet européen et de s'aligner sur la position de l'OTAN sur le conflit ukrainien.
"L'Ouest plutôt que l'Est", martèle-t-il, alors que le Premier ministre sortant, admirateur de Poutine, reste ambigu sur la guerre en Ukraine et insiste sur sa neutralité.
« Viktor, sais-tu ce qui est en train de se passer à Marioupol ? » l’a interpellé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en plein Conseil européen jeudi 24 mars, en demandant à la Hongrie de décider une fois pour toutes « avec qui vous êtes ».
Selon Le Monde, "Viktor" sait sûrement ce qui se passe dans la ville assiégée du bord de la mer d'Azov, mais il s'arrange pour que ses électeurs ne le sachent pas trop, vu la couverture très distanciée du conflit par les médias d'Etat.
Depuis la guerre, la cote de popularité du Premier ministre est remontée, suggérant que le "cocktail de l'opposition" semble de moins en moins gagnant.
Les couacs de l'opposition sont sans cesse soulignés par la machine médiatique du pouvoir. La coalition hétérogène de l'opposition a perdu des mois à se disputer sur son programme et sur la répartition des sièges, et pas avec Viktor Orbán.
Le Fidesz ne s'est même pas occupé de rédiger des programmes : Orbán se contente de parcourir le pays sans journalistes, réitérant que « voter pour la gauche, c'est comme voter pour un camp militaire ».
Le journal libéral de Gauche français écrit que même si les habitants de Budapest se sont lassés de cette machine de propagande, les Hongrois des campagnes, eux, sont restés largement fidèles. La corruption a peu de poids, d'autant moins que le niveau de vie s'améliore - bien qu'à un rythme plus lent qu'en Pologne et en République tchèque - et que certains partis d'opposition auront leur part du gâteau. L'UE doit donc être prête à travailler avec Viktor Orbán pendant encore quatre ans.
(Mandiner)
traduction: Albert Coroz
C’est au peuple de décider, et en aucun cas aux journalistes ” soit disant bien pensants” d’imposer leur dictature gauchiste.