Cenator: En matière de création d'entreprises lausannoises, ce sont probablement les bureaux de transfert d'argent, couplés ou non avec des bureaux de change et de vente d'abonnements de téléphone, qui se sont multipliés le plus depuis deux décennies.
Il se peut même que ce soit le seul secteur, qui soit en constante croissance depuis le début de la libre circulation.
Les «commerçants de stupéfiants», qui ont leurs places de travail sur le trottoir, n'ont qu'à faire quelques pas pour envoyer l'argent au pays, après que la journée «de labeur» ait porté ses fruits.
En ce qui concerne les offices postaux, c'est exactement l'inverse qui s'est produit; pour en trouver encore un, il faut parcourir des distances de plus en plus longues... et puis faire la queue.
*******
Les transferts d’argent des migrants sont « une bouée de sauvetage essentielle » pour les pays pauvres, selon la Banque mondiale
Alors que le nombre de migrants a baissé dans le monde en 2021, les transferts de fonds vers leurs pays d’origine devraient connaître une hausse spectaculaire de 7,3 % cette année, à 589 milliards de dollars.
Alors que le nombre de migrants a baissé dans le monde en 2021, les transferts de fonds vers leurs pays d’origine devraient connaître une hausse spectaculaire de 7,3 % cette année, à 589 milliards de dollars (520 milliards d’euros). Les migrants originaires des pays pauvres envoient trois fois plus d’argent que l’ensemble de l’aide publique au développement dépensée par les pays riches dans le monde. La Banque mondiale, qui publie ces chiffres mercredi 16 novembre, souligne leur « importance » comme rempart à la crise économique qui frappe actuellement les pays à bas et moyen revenu. [...]
L’institution sise à Washington appelle même les gouvernements à « faciliter ces transferts » pour soutenir la reprise mondiale et parce qu’ils sont « une bouée de sauvetage essentielle pour les dépenses des ménages dans l’alimentation, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques ». La hausse est attribuée à deux causes principales : d’abord la vigoureuse reprise économique dans les pays d’accueil, aux Etats-Unis et en Europe, aidée par d’importants plans de soutien ; et les besoins des familles dans les pays pauvres, qui ont subi de plein fouet la pandémie de Covid-19.
Les flux d’argent progressent de 21,6 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, particulièrement dans les pays qui ont accueilli ces derniers mois des migrants en transit vers les Etats-Unis, notamment au Mexique, ce qui laisse penser qu’une partie des sommes a servi à payer des passeurs. L’autre hypothèse est l’arrivée massive de télétravailleurs américains dans ces pays pendant le confinement, ce qui aurait entraîné d’importants transferts de devises.
« Processus entravé »
Des hausses sont plus spécifiques à certaines régions, comme celles à partir des pays du Golfe et de la Russie, dont les économies tirent profit de la hausse des cours du pétrole, ou encore vers des pays en crise comme le Liban ou le Yémen. Dans le reste du monde, la hausse est comprise entre 5 % et 10 %, sauf en Asie de l’Est (hors Chine) où elle ne devrait progresser que de 1,4 %.
Les transferts devraient continuer de progresser en 2022, mais à un rythme moins soutenu du fait de l’arrêt des plans de relance budgétaires
Les migrants partent travailler à l’étranger malgré des coûts exorbitants. Un Bangladais paie en moyenne l’équivalent de vingt mois de son salaire à des agents, en Arabie saoudite, pour y trouver un travail. Il est aussi plus difficile pour eux de trouver un emploi. La Banque mondiale note que « la baisse du nombre de travailleurs étrangers dans les pays du Golfe » est une « tendance de fond inquiétante du point de vue [des] pays à bas et moyen revenu ».
Il vous reste 34.05% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
” …les transferts de fonds vers leurs pays d’origine devraient connaître une hausse spectaculaire de 7,3 % cette année, à 589 milliards de dollars.”
Y a-t-il un début de contrôle concernant ce trafic d’argent sale provenant du marché de la drogue et de la prostitution ?
Nos élus à la figures enfarinées nous disent la bouche en cœur : nous devons être solidaire avec les migrants et les aider … !
Par terme ”aider”, il faut comprendre : ne pas trop les déranger; pas de contrôle d’identité, pas de contrôle du lieux d’habitation, pas de descente de police, pas de fouille et surtout pas d’enquête concernant les marchandises illicites et de l’argent sale !!
On n’entend jamais le terme ”expulsion” du territoire national (terme banni à tout jamais de leur vocabulaire).