Médias
Le média Watson arrive en Suisse romande, la bataille publicitaire commence
Le paysage médiatique suisse romand est donc une nouvelle fois bousculé. Cette fois-ci, ce n'est pas une rédaction qui ferme ses portes ou qui fusionne mais une nouvelle équipe qui se forme.
Watson s'est installé à Lausanne, où 20 journalistes sont déjà à l'oeuvre autour de Sandra Jean, la rédactrice en chef.
"L'idée, c'est de s'adresser à cette génération numérique qui consomme des news sur les réseaux sociaux et qui a délaissé les médias traditionnels. Dans le concret, on y trouvera des analyses, des commentaires mais aussi des trucs sympas qu'on a trouvé sur le web", explique-t-elle dans le 19h30.
Une guerre publicitaire à venir ?
Watson, site gratuit financé par la publicité, s'attaque au leader incontesté du marché, 20 minutes, plus de 6 millions de visiteurs uniques par mois sur son site alémanique et presque 2 millions sur son site francophone qui sera bientôt renforcé.
Mais l'offensive touche aussi le Blick, qui prépare d'ailleurs une riposte avec dès cet été une nouvelle rédaction francophone.
Si ces nouvelles arrivées ont l'allure d'un nouveau printemps romand des médias, elles révèlent aussi une future bataille qui s'annonce acharnée
"Il va y avoir d'abord une phase d'euphorie. C'est nouveau, il y a plein de contenus, beaucoup d'offres, de la diversité mais dans les faits, c'est une fausse diversité. Ces médias veulent tous le même public avec la même formule d'infotainement. Ils ont tous ce profil et risquent donc de l'épuiser, estime Philippe Amez-Droz, chargé de cours au Medialab de l'Université de Genève.
En ligne de mire, un marché national
Au final, il y aura sans aucun doute des perdants et des vainqueurs. Pour ces derniers, le marché publicitaire à l'échelle nationale s'annonce néanmoins très lucratif.
"Cela fait partie des raisons qui ont poussé la famille Wanner (ndlr. propriétaires du groupe AZ Medien, qui détient Watson) à se développer en Suisse romande. Il y a la volonté de contribuer clairement à l'offre médiatique en Suisse romande, de la diversifier et puis, de l'autre côté effectivement, d'avoir une plateforme qui permet aujourd'hui d'être nationale et de proposer à de grands annonceurs d'avoir un support francophone et alémanique", confirme Sandra Jean.
Pascal Jeannerat/ther
Après quelques mois d’activité, on fera le bilan …
La guerre est féroce, mais les subventions aux médias risquent d’être lucratives !
On sera attentif au contenu et à l’objectivité de Watson.
Le copier/coller à partir de ”fake news” de l’AFP devrait être absent de ce médias sous peine de le voir sombrer immédiatement …
C’est frais et beaucoup moins gaucho progressiste que le 20 minutes. Avec en plus le côté « terreur-polémique » en moins. Et ce n’est pas non plus un relais de propagande de l’agence de propagande étatique française AFP.