Proie : l’immigration, l’islam et l’érosion des droits des femmes (Prey: Immigration, Islam, and the Erosion of Women’s Rights), tel est le titre du nouveau livre de la réfugiée somalienne Ayaan Hirsi Ali qui traite de la détérioration de la situation des femmes en Europe depuis la désastreuse décision d’Angela Merkel d’ouvrir en grand la frontière allemande en 2015.
Ayaan Hirsli Ali est une ancienne musulmane devenue féministe athée, et elle a toujours gêné un peu la gauche européenne, avant que ne tombe en France la chape du silence sur son combat à la faveur de son émigration des Pays-Bas, où elle était menacée de mort, aux Etats-Unis, où elle vit encore sous protection policière en raison de sa critique de l’islam.
Excisée par ses parents, ayant fui la perspective d’un mariage forcé avec un parent au Canada et s’étant réfugiée aux Pays-Bas en 1992, la Somalienne s’était attiré la haine des islamistes avec le film Soumission dont elle avait écrit les textes pour le réalisateur néerlandais Theo Van Gogh. Dans ce court-métrage sorti en 2004, une femme apparaît avec des versets du Coran à même la peau entre des scènes où l’actrice incarnant quatre musulmanes différentes raconte les maltraitances subies. Le réalisateur avait été assassiné par un immigré marocain deux mois après la diffusion de Soumission. Élue députée au Parlement néerlandais en 2003 (elle avait été naturalisée en 1997), Ayaan Hirsi Ali avait fait voter dans son pays d’accueil une loi réprimant la pratique de l’excision. Elle est à l’origine de nombreux articles et de plusieurs livres mettant en garde contre l’islamisation de l’Europe et les implications de ce phénomène pour les droits des femmes. Depuis 2007, elle vit aux Etats-Unis dont elle a obtenu la nationalité en 2013. En France, elle a reçu le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes en 2008. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes à la cérémonie, dont la socialiste Ségolène Royal et Rama Yade, la secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme au début de la présidence de Nicolas Sarkozy.
Rôle des gouvernements européens
Il n’est pas inintéressant à cet égard de voir que, dans son nouveau livre sur l’immigration, l’islam et l’érosion des droits des femmes en Europe, la féministe somalienne accuse les gouvernements européens de persister dans leur incompétence en matière de politiques migratoires et de faire uniquement semblant de gérer l’immigration, ce dont souffrent le plus les femmes immigrées et européennes des classes défavorisées en raison de la présence croissante dans leur environnement d’hommes venant de cultures islamiques misogynes. Pire encore, accuse la réfugiée somalienne, ces gouvernements et les grands partis politiques empêchent toute discussion sur ce grave problème en qualifiant de racistes ou xénophobes tous ceux qui s’opposent à l’immigration de masse. C’est pourquoi, affirme d’Ayaan Hirsi Ali dans ce livre où est exposée la montée rapide des violences sexuelles à l’égard des femmes depuis 2015, ce ne sont pas les partis qualifiés d’extrême droite qui font flamber la haine en Europe ainsi que le prétendent les partisans de l’immigration. Les vrais coupables de la montée de la haine, ce sont les dirigeants politiques qui font subir à leur peuple une immigration incontrôlée et qui cherchent à faire taire toute voix dissidente à ce sujet. •
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