Plusieurs députés, dont Marine Le Pen, déposent une proposition de loi contre l’écriture inclusive

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«Si l’égalité entre les femmes et les hommes est un objectif qui doit être défendu de manière résolue, ce n’est pas en incluant dans la langue une visibilité accrue du féminin jusqu’à la rendre désunie, créant une confusion qui confine à l’illisibilité, que l’objectif sera atteint». Portée par le député Rassemblement national Sébastien Chenu, une proposition de loi «visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive par toute personne morale ou privée bénéficiant d’une subvention publique» a été enregistrée le 28 juillet à l’Assemblée nationale.  

Parmi les signataires du texte on retrouve Marine Le Pen ou encore Emmanuelle Ménard, députée proche du Rassemblement national et épouse de Robert Ménard, le maire de Bézier (Hérault). Les ex-LREM Agnès Thill et Joachim Son Forget y figurent également.

B.o.u.m pic.twitter.com/C7HAo1IdbB

— Joachim Son-Forget (@sonjoachim) July 30, 2020

Le texte du projet se réfère notamment à une déclaration unanime de l’Académie française d’octobre 2017 qualifiant l'écriture inclusive de «péril mortel» pour la langue française. «L’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde», écrivaient d'une seule voix les sages. «On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs» estimaient-ils encore.

Une proposition contre les maires Verts

Répondant au HuffPost le 30 juillet, Sébastien Chenu explique de son avoir pris cette initiative «en réaction aux élus Verts, comme le maire de Lyon, qui ont pris la décision grotesque de mettre en place l’écriture inclusive dès leur arrivée». «Comme si c’était la première urgence qu’avait à affronter la ville... Ça participe à démontrer ce que sont ces maires Verts, qui prônent un modèle de déconstruction de notre identité et de notre patrimoine culturel», poursuit encore le porte-parole du RN.

Le sujet s’est invité le 30 juillet à l’occasion du conseil municipal lyonnais, rapporte Lyon Mag, où la conseillère municipale Les Républicains, Béatrice de Montille, est montée au créneau qualifiant cette écriture de «clivante». Certains pointent aussi la discrimination supplémentaire dont seraient victimes les personnes souffrants de troubles tels que la dyslexie, la dyspraxie ou la malvoyance en cas d'imposition de l'écriture inclusive. Grégory Doucet a assuré à cette occasion n’avoir «pris absolument aucune décision» concernant l’écriture inclusive mais vouloir tout de même «ouvrir ce débat qui n’est pas une priorité». Lyon Mag précise néanmoins que le service de presse de la mairie et les élus utilisent désormais l'écriture inclusive, en continuité avec la campagne électorale. «Aucune décision n'est donc à prendre puisqu'elle est déjà automatiquement appliquée par la majorité», ajoute le journal régional.

 

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