De notre correspondant au Liban. – Le Fonds monétaire international n’y va pas par quatre chemins et accuse le gouvernement libanais de « manquer de sérieux ». Et, en effet, c’est le moins que l’on puisse dire. En deux mois, les Libanais ont été abreuvés de belles promesses par le gouvernement Diab qui n’a eu de cesse de répéter que les « choses iraient rapidement pour le mieux », alors que le Liban s’enfonce chaque jour davantage dans une chute vertigineuse qui ne semble pas avoir de fin.
Le Premier ministre s’était donné 100 jours pour prendre les difficultés à bras-le-corps, entreprendre des réformes et résoudre les problèmes les plus urgents. Entre l’effondrement permanent de la livre libanaise, la baisse de la production d’électricité, l’augmentation hallucinante du chômage, le pillage des denrées de première nécessité dûment subventionnées… avant d’être envoyées en Syrie par les chemins de contrebande, et les menaces sécuritaires, tantôt de la part de la Syrie via le Hezbollah, tantôt de la part d’Israël, les Libanais avaient pourtant connu un léger regain d’espoir lorsque, en dépit de l’opposition du Hezbollah, les autorités libanaises avaient apparemment accepté le principe de l’intervention et de l’aide du FMI. Mais c’était encore une fois sans compter avec les manœuvres souterraines des marionnettistes locaux agréés, et tant pis pour les Libanais ! Entre remise de faux rapports, de faux chiffres, de faux comptes rendus aux experts internationaux chargés de démêler les fils du désastre libanais, le refus de mettre en œuvre les moindres réformes, pourtant condition sine qua non préalable à tout plan de sauvetage, et pour finir la démission de deux experts financiers et négociateurs libanais, Henri Chaoul et Alain Bifani, sans doute soumis à des pressions intenables de la part de forces souterraines rompues depuis des décennies à l’art d’étouffer dans l’œuf toute velléité de retour à un minimum de souveraineté nationale du Liban, les négociations se sont perdues dans les sables mouvants d’un désert étatique.
Alors que les experts du FMI s’interrogeaient sur la crédibilité des rapports remis par le ministère des Finances et la Banque centrale, le gouvernement libanais, par la voix de son ministre de la Défense (!) a accusé le FMI de vouloir « politiser son aide ». Au même moment, un diplomate européen de premier plan a résumé la situation dans les colonnes du Guardian : « Nous les avons suppliés de se comporter comme un “Etat normal”, et ils agissent comme des marchands de tapis ! » Lui faisant écho, un autre diplomate qui a requis l’anonymat confiait au même Guardian que « le Liban est un Etat failli ».
La mise au point mort des négociations avec le FMI plonge encore davantage les Libanais dans l’incertitude, sans compter la rumeur grandissante d’un possible conflit prochain avec Israël et la mise en circulation d’un enregistrement audio de Bachar el-Assad dans lequel il réitère sa détermination et recommande au Hezbollah de « mater les chrétiens et les sunnites ». •
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Extrait de: Source et auteur
« le Liban est un Etat failli »
”Entre remise de faux rapports, de faux chiffres, de faux comptes rendus aux experts internationaux chargés de démêler les fils du désastre libanais, le refus de mettre en œuvre les moindres réformes … ”
La libanisation est en bonne voie … encore quelques mois et ce sera un désastre total pour la population, l’économie et la Sécurité !
Pour lutter contre le terrorisme, il faut un État FORT !
Élisons des personnalités compétentes et de véritables Patriotes !
Notre gouvernement de mollassons est pourri et corrompu, il n’y a rien à garder !
Tous des vendus à l’UE …