Etudiants de l’ICES relaxés : une victoire de la justice sur l’émotion

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En ces temps d’homofolie délirante et de véritable « dictature de l’émotion », comment ne pas se réjouir et retrouver un peu d’espoir devant le verdict rendu par la cour d’appel de Poitiers dans l’affaire de ces étudiants de l’Institut catholique de Vendée (ICES) qui avaient chahuté l’an dernier un stand LGBT à La Roche-sur-Yon ? Malgré l’énorme pression exercée par le lobby gay et ses nombreux relais, ces douze jeunes gens, poursuivis pour « entrave à une manifestation », ont en effet été entièrement relaxés mercredi.

« Homofolie, ça suffit ! »

L’affaire était pourtant loin d’être gagnée. Non pas tant en raison de la gravité des faits reprochés, car ceux-ci étaient franchement dérisoires : le 18 mai 2019, ces étudiants avaient en effet débarqué aux cris de « Homofolie, ça suffit ! » sur un stand LGBT installé sur la place Napoléon à l’occasion d’une « journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie », renversé quelques prospectus et quelques tables, puis dégradé un drapeau LGBT aux couleurs de l’arc-en-ciel. Bref, pas de quoi fouetter un chat. Sauf que le ban et l’arrière-ban des associations LGBT, le Planning familial, les grands médias, un certain nombre d’élus et même le président de l’ICES, Eric de Labarre, devaient aussitôt hurler au scandale et faire de cet incident un drame national. Jugés dans un climat totalement hystérique le 9 septembre dernier, ces jeunes avaient alors été lourdement condamnés, cinq d’entre eux écopant de deux mois de prison avec sursis assortis d’heures de travail d’intérêt général allant de 180 à 240 heures, et les sept autres de 100 heures de TIG chacun ! Signe révélateur que cette affaire avait été montée en épingle : s’ils avaient été reconnus coupables du délit d’« entrave à une manifestation », le tribunal avait en revanche renoncé à ses poursuites pour « injures à caractère homophobes ».

Une affaire montée en épingle

Une décision qui avait d’ailleurs rendu furieux le centre LGBT de Vendée et autres parties civiles qui, dans un communiqué, avaient aussitôt demandé « que le parquet interjette appel de la relaxe sur l’injure en raison de l’orientation sexuelle ». Mais, nouveau coup de théâtre mercredi : après avoir confirmé la relaxe des douze étudiants pour « injures homophobes », la cour d’appel de Poitiers, en se basant notamment sur la jurisprudence émanant de procès d’actions syndicales antérieures, a également estimé que le délit d’« entrave au droit de manifester » n’était pas constitué. D’autant que l’intervention des étudiants de l’ICES s’était produite quelques instants après la fin de la manifestation pro-LGBT. Si l’on peut se réjouir dans cette affaire que la justice l’ait quand même emporté sur l’émotion, on déplorera en revanche les sanctions disproportionnées dont ont écopé ces étudiants lors du conseil de discipline de l’ICES. En effet, trois d’entre eux ont été exclus, dont deux de manière définitive. •

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