Hongrie : le réarmement s’accompagne de nouvelles écoles militaires

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Hongrie – Dans un entretien donné au quotidien Népszava, le ministère de la Défense hongrois a annoncé la création d’une dizaine de lycées et internats militaires d’ici à 2030, mais laisse planer le doute sur l’intention de rétablir le service militaire.

Enseignement militaire dans 68 établissements scolaires 

Actuellement, 68 établissements scolaires du secondaire dispensent déjà un enseignement militaire dans le cadre du programme Honvéd Kadét (cadets de la Défense), et d’autres écoles ont indiqué leur intention d’adhérer au programme, tandis que plus de 2 000 étudiants suivent déjà un enseignement militaire de niveau supérieur en Hongrie. Le ministère de la Défense hongrois dit en revanche ne pas envisager pour le moment de rétablir le service militaire obligatoire.

Hódmezővásárhely et Székesfehérvár

En attendant, en plus du lycée Károly Kratochvil Honvéd à Debrecen (Est du pays) déjà existant, deux autres lycées militaires seront prochainement établis à Hódmezővásárhely (au Sud-Est du pays) et Székesfehérvár (entre Budapest et le Balaton). « Le but de ces investissements est de fournir les moyens nécessaires pour rouvrir les écoles et les collèges militaires, qui avaient été auparavant fermés par les gouvernements socialistes, » explique le ministère, avant d’ajouter « qu’ils garantiront ainsi de nouveau aux forces armées hongroises un soutien et des possibilités de recrutement ».

S’aligner sur les standards de l’époque

Comme de nombreux pays de l’ancien bloc de l’Est, la Hongrie a depuis la chute du communisme une armée en manque de moyens financiers et humains. Le gouvernement du premier ministre conservateur Viktor Orbán entend changer la donne. Arguant que l’OTAN, dont le pays est membre depuis 1999, exige un budget militaire équivalent à 2% du PIB, le gouvernement hongrois a lancé un programme de modernisation de l’armée, accompagné d’une grande campagne de recrutement pour faire monter le nombre de réservistes de 5 500 à 20 000. En 2017, le gouvernement hongrois a lancé le programme Zrínyi 2026, un programme de réarmement au budget conséquent : 3 500 milliards de forint, soit aujourd’hui environ 10 milliards d’euros. Et depuis 2017, un certain nombre d’étapes ont déjà été franchies. La Hongrie a acheté en 2018 44 Leopard 2 A7+ ainsi que d’autres véhicules militaires allemands. En sus, la Hongrie a racheté en 2019 une usine de fabrication de mortiers, Hirtenberger Defence Systems. Une coopération poussée avec la Tchéquie a également vu le jour, dans le cadre plus large d’une entente au niveau du Groupe de Visegrád visant à favoriser pour l’armement les achats auprès des autres membres. Ainsi, des usines d’armement tchèque vont ouvrir prochainement en Hongrie. La Hongrie prévoit également de rouvrir des usines de munitions, pour recouvrer son autonomie dans ce domaine également.

 

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2 commentaires

  1. Posté par Nicolas le

    Prévoir l’avenir en observant le présent. Orban a cette qualité qui manque cruellement aux dirigeants ouest-européens aveuglés par la corruption ou tétanisés devant un tigre de papier comme nos sept nains.

  2. Posté par poulbot le

    La Hongrie fait bien de ce préparer au pire étant donner la couardise de certains états Européens qui on baisser leur pantalon devant l’invasion musulman venant d’Afrique principalement, les troubles actuel en France et dans d’autres pays Européens ne sont que les prémices d’actions plus important dont les population d’origine vont devoir faire fasse si elles veulent rester en vie.

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