Dans la nuit du 14 au 15 avril, un incendie s'est déclaré sur un chantier dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, faisant des dégâts matériels. Une enquête a été ouverte après la diffusion sur internet d'un texte de revendication (pour l'heure non authentifié) provenant d'un groupe d'extrême gauche.
Selon des informations des journaux allemands Tagesspiegel et Bild, le message expliquait que l'action avait été menée dans le but de lutter contre le développement d'une application de traçage numérique destinée à identifier les personnes qui se sont trouvées à proximité d'un malade du Covid-19. L'entreprise visée serait l'Institut Fraunhofer pour les télécommunications (également appelé Institut Heinrich Hertz) situé non loin, dont des câbles électriques d'alimentation ont été endommagés par l'incendie, qui a engendré une panne de courant dans le quartier.
Suspected left-wing extremists target #Berlin institute developing coronavirus app #HeinrichHertzInstitutpic.twitter.com/qhGxHorwY2
— Ruptly (@Ruptly) April 15, 2020
Dans le message posté sur la plateforme militante Indymedia, qui permet de poster des articles de façon anonyme, les incendiaires présumés, répondant au nom de Vulkangruppe, expliquent vouloir lutter contre «tout nouvel affaiblissement des droits fondamentaux et l'extension des mesures de surveillance». L'Institut Heinrich Hertz travaille en ce moment sur une application pour smartphones contre le Covid-19.
Un porte-parole de la police locale, cité par le Tagesspiegel, annonce qu'une enquête a été ouverte.
En France, la plateforme Indymedia est, entre autres, utilisée depuis 2017 par un groupe anarchiste non identifié pour revendiquer des incendies criminels dont le dernier remonte à février dernier. Un groupe «antispéciste» a par ailleurs revendiqué l'incendie d'un abattoir dans l'Ain en octobre 2018 sur le même site.
L'Allemagne participe avec la France et d'autres pays européens au projet (PEPP-PT) visant à développer une application destinée à informer, sur la base du volontariat, chaque individu en cas de contact avec une personne contaminée. L'application devrait fonctionner à partir du Bluetooth pour identifier les personnes à proximité, et non sur la base de données de géolocalisation.
La Commission européenne, qui est favorable à cette technologie destinée à lutter contre le Covid-19, estime que l'utilisation de ce type d'application devrait se faire sur la base du volontariat et en anonymisant les données, alors que ces applications suscitent des inquiétudes quant à leur confidentialité et au respect de la vie privée.
Extrait de: Source et auteur
Ce que j’aime dans l’oeuvre de Tolkien, c’est que d’un mal peut sortir un bien.
Comme ici, avec le sujet de ce billet.