Michel Garroté -- Il y a déjà (et il y aura encore) beaucoup de leçons à tirer, du Coronavirus, et, surtout, des diverses façons, dont il est géré, et, parfois, mal géré. A ce stade, il y a au moins trois leçons qui m'ont parues intéressantes, et, dont je reproduis, ci-dessous, des extraits adaptés : une leçon géopolitique (du politologue Olivier Piacentini) ; une leçon économique (de Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More) ; et une leçon spirituelle (de Aristide Leucate, Docteur en droit, journaliste et essayiste).
Pour ce qui me concerne, il y aurait aussi une leçon "politico-médiatique" à tirer. Car, en effet, la caste des politicards et des journaleux, cette sale bande d'arrivistes sans scrupules, ont un comportement indigne et irresponsable face au Coronavirus. Ils parlent de tout alors qu'ils ne savent rien. Ils sont coupables de créer une terrible psychose collective qui vient s'ajouter aux ravages causés par le virus lui-même.
D'un côté, ils confinent les gens chez eux ; de l'autre, ils les terrorisent, par le biais de la télévision (notamment l'audiovisuel public), en consacrant au Coronavirus, 99% des informations, des interviews, des commentaires, des débats, des analyses et des documentaires. Ce faisant, ils sont et resteront co-responsables des symptômes et syndromes qui ne manqueront pas de se développer non pas en raison du virus, mais dans le cadre du confinement total et général avec overdose politico-médiatique : violences ; viols ; dépressions ; anxiétés ; actes pédophiles ; suicides ; voire homicides, infanticides (et "féminicides"...), etc.
Leçon géopolitique :
À bien regarder l’évolution de l’épidémie et les réactions en chaîne qu’elle produit, on se rend compte que ce satané virus épouse à merveille les grandes tendances de la géopolitique mondiale (extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse) : le Coronavirus est lié aux graves lacunes dans le suivi sanitaire et d’hygiène alimentaire de la Chine, pays resté ancré pour l’essentiel dans le tiers-monde, mais qui a su se forger une vitrine industrielle et high-tech rutilante. Pour avoir attiré les multinationales et les banques occidentales, la Chine a réussi à intégrer l’OMC et à s’y maintenir sans jamais se conformer aux mises à niveau que cela impose. Résultat : la Chine exporte du textile, des téléphones, des meubles, des jouets et le coronavirus.
L’Europe, continent passoire totalement ouvert à tout, est bien sûr la première victime du virus. Et comme de juste, c’est par l’Italie qu’il s’y introduit : c’est dans le nord de la péninsule qu’il y a la plus forte communauté chinoise d’Europe, et le plus de relations d’affaires. En sus, le gouvernement Conte, récemment expurgé de Salvini, a refusé la mise en quarantaine des Chinois, réclamée à cor et à cri par le susdit Salvini : il fallait faire oublier la compromission passée avec la Lega. Résultat : pour avoir refusé d’ostraciser les Chinois, le gouvernement italien a réussi l’exploit de faire ostraciser son propre peuple, partout dans le monde.
De l’Italie, le virus s’est répandu au reste de l’Europe. D’autant que, comme de juste, les autres pays se sont refusés, au début, à bloquer les frontières intracommunautaires : il faut sauver Schengen à tout prix et, comme pour l’euro, peu importe ce que ça coûte. Le virus se répand donc à l’Espagne, puis à la France. L’Italie, l’Espagne sont d’ores et déjà débordées au niveau de leur système de santé et je crains, hélas, que la France ne fasse pas mieux. Car ces trois pays n’ont rien anticipé, rien prévu, rien vu venir. Et leurs systèmes de santé sont fragilisés par les difficultés économiques et les tensions budgétaires : je crains, là encore, que la France ne se réveille, dans les jours qui viennent, sur le niveau réel, et non fantasmé, de son appareil sanitaire.
L’Union européenne est censée protéger les peuples du Vieux Continent, faire bloc dans l’adversité, faire le poids dans le monde : c’est ce qu’on nous ressasse depuis trente ans. Mais tout ceci n’est que slogan et propagande. Et la crise du coronavirus l’illustre tragiquement : personne pour venir au secours de Rome en détresse. Et, pour le coup, en laissant l’Italie sombrer, on n’évite en rien la propagation du virus à l’échelle du continent. Et là, c’est chacun pour soi. L’Europe n’est unie que pour imposer des contraintes aux pays membres, jamais pour les aider en cas d’urgence, et cela, même si cette aide serait bienfaitrice pour les autres : quand ça va mal, chaque gouvernement veut montrer à son peuple qu’il s’occupe de lui avant tout.
Face à l’inconsistance de l’Union européenne, les grandes puissances tapies dans l’ombre surgissent et gagnent des parts de marché. La Chine, la Russie s’empressent de porter assistance à l’Italie : un bon moyen de se faire un précieux allié, le premier pour avoir un soutien important quand viendra l’heure des comptes et pour remettre à flot une juteuse relation d’affaires, le second pour ouvrir une brèche dans le mur anti-Poutine et les sanctions contre Moscou. En un mois, le coronavirus aura réussi à catalyser les grandes tendances de la géopolitique mondiale. Et à confirmer avec éclat les carences de la mondialisation et de l’Union européenne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse).
Leçon économique :
En vérité, bien des observateurs redoutaient l’imminence d’un krach boursier (extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse) : D’une part, nous étions à la fin d’une longue période de croissance et, si l’on en croit la théorie des cycles (le cycle Juglar en l’occurrence), la conjoncture finit inévitablement par se retourner. Dès avant le coronavirus, le FMI pointait les tendances à la récession. Aux États-Unis, première économie au monde, la perpétuation de la croissance reposait sur un important déficit provoquant une surchauffe économique, ce qui est toujours de mauvais augure. Par ailleurs, les batailles commerciales sur fond de rivalités géopolitiques, de part et d’autre du Pacifique comme au Moyen-Orient, laissaient craindre un choc exogène, irréductible à des facteurs économiques.
Las ! C’est un virus qui fit office de déclencheur : « Petite cause, grands effets ». Comme de coutume, les demi-habiles incrimineront la finance. D’une part, le mécanisme de transmission est l’inverse de celui de 2008 : c’est le blocage de l’économie productive qui génère les anticipations négative des traders et fait plonger les marchés financiers. D’autre part, les soubresauts des grandes bourses mondiales puis leur premier plongeon ont été aggravés par le déclenchement entre la Russie et l’Arabie Saoudite d’une guerre des prix sur le marché du pétrole (krach pétrolier et boursier du lundi 9 mars 2020).
La mondialisation est incriminée, encore faut-il savoir ce que l’on nomme ainsi. Ce processus séculaire est ramené à l’une des hypostases : la croissance du commerce, des échanges et de l’économie, à l’échelon global, au cours du dernier demi-siècle. Au vrai, la mondialisation commence avec les Grandes Découvertes, lorsque cette portion des terres émergées qu’est l’Europe partit à la conquête du monde. La mondialisation est d’abord ibérique. Très vite, Français, Anglais et Hollandais sont sur les talons des Portugais et des Espagnols. Au milieu du vingtième siècle, les États-Unis devinrent les dépositaires des pouvoirs historiques de l’Occident.
Cela pour dire que ce processus est comparable à une dialectique (hégélienne) qui dépasse les individus. Elle ne relève pas d’une décision politique à un moment donné. Tels qu’ils sont décrits par Fernand Braudel, les mouvements de l’« économie-monde » enchaînent des cycles protectionnistes et libre-échangistes, voient se succéder guerres et hégémonies. Lorsque qu’après la crise de 1929, les dévaluations et les mesures protectionnistes firent dévier la mondialisation marchande, une guerre mondiale prit le relais. Dans une acception large, la mondialisation est l’un des noms donnés à l’Histoire universelle. La pensée-slogan peut bien dénoncer l’« ultra-libéralisme » ou « le règne de la marchandise », notre destinée est mondiale. A moins qu’il ne s’agisse d’une fatalité.
L’éloge de l’État-providence et des bienfaits de l’action publique dissimulent l’essentiel. Faute d’avoir su alléger la charge des dépenses, les hauts niveaux des déficits et d’endettement publics limiteront la latitude d’action des pays les plus impécunieux. A situation d’exception, pouvoirs et mesures d’exception : les pays développés à économie de marché doivent mobiliser des sommes colossales pour éviter le collapsus économique final. "Ce n’est pas le moment d’économiser" : au vu des déficits accumulés et de la montagne de dettes publiques dans la plupart des pays, il faudrait se demander si cela n’a jamais été le cas.
Le montant sans équivalent historique des prélèvements obligatoires et de l’endettement public pèse sur l’économie et détermine pour partie son fonctionnement : c’est l’impécuniosité des États qui génère le marché de la dette, avec sa logistique financière. Ne mêlons pas causes et conséquences. Peut-être n’y a-t-il pas d’alternative à une relance mondiale concertée. Il convient pourtant de s’inquiéter du fait que les banques centrales ont épuisé leurs réserves et les États surendettés n’ont plus guère de marge de manœuvre : comment financer ces plans de relance ? L’arithmétique serait-elle donc une simple convention qu’une décision politique pourrait modifier ?
Le niveau des enjeux, leur caractère existentiel et l’échelon mondial requièrent une forme de cosmopolitique. Tout cela ne fait pas un programme politique mais il serait enfantin de croire qu’il existe une boîte à outils dans laquelle puiser. En revanche, la figure du Katechon s’impose à l’esprit. Ainsi le Nouveau Testament désigne-t-il l’homme ou la force qui, par son action et son exemple moral, parviendra à conjurer le désastre. Sans base métaphysique solide, nous ne pourrons faire face à notre destin (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse).
[ndmg - selon la Bible, l'Antéchrist ne peut pas se révéler, car il en est empêché par un obstacle, un retenant. Que ce retenant, le Katechon, disparaisse et l'Antéchrist se manifestera avec toute sa virulence. Le Katechon est évoqué dans la Deuxième Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens, 2 Th 2, 3 et 2 Th 2, 7].
https://www.causeur.fr/un-monde-affole-qui-bascule-dans-linconnu-174442
Leçon spirituelle :
Jadis, sinon depuis l’aube des temps, l’homme, confronté à la maladie et à sa propagation, a toujours oscillé entre deux attitudes (extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse) : la première, qu’on qualifiera de rationnelle, aura consisté à trouver la parade thérapeutique, à développer des méthodes d’asepsie ou encore à renforcer l’hygiène et la salubrité publiques. Généralement, cette attitude a été (et demeure) animée par des considérations d’ordre scientifique d’où se trouve exclu le domaine du surnaturel ou, plus largement, du sacré. Telle est la seconde attitude. Devant un mal inconnu, la terreur est immense. Le seul recours, c’est le surnaturel. C’est toujours dans une certaine situation historique que le sacré se manifeste. Les expériences mystiques, même les plus personnelles et les plus transcendantes, subissent l’influence du moment historique.
Qu’est-ce à dire ? Primo, que la sacralité de l’homme semble se manifester avec éclat ou excès par temps de crise. Avec le virus chinois, l’Histoire se rappelle à notre fragile condition et réitère un enseignement déjà contenu dans les textes antiques, mais se dérobant régulièrement à notre ingrate mémoire : le sens tragique de l’existence. Ce qui a été n’a pas vocation à durer, du moins sous sa forme coutumière. Et ce qui n’est plus n’est pas à l’abri de revenir, parfois sous des aspects monstrueux ou grotesques.
Deuzio, le surgissement soudain de l’inconnu, au fond de son grand et sombre abysse, pousse davantage les hommes vers le sacré. Dès cet instant, l’homme cesse d’être un animal historique pour devenir un animal religieux. Le mot qui a fini par désigner l’ensemble des rapports de l’homme avec l’invisible, "religiones, "religio", quelle qu’en soit l’étymologie, a d’abord désigné le scrupule.
Non pas un élan, ni aucune forme d’action, mais un arrêt, l’hésitation inquiète devant une manifestation qu’il faut avant tout comprendre pour s’y adapter. Ainsi, donc, loin de se précipiter vers des fétiches, amulettes ou autres statuettes sacrées, l’homme commence d’abord par adopter une posture de prudence où s’entremêlent, jusqu’à la plus ineffable confusion mentale, peur panique, angoisse existentielle et colère infantile.
Tertio, et enfin, du plus grand chaos ou désordre collapsologique sort toujours un nouvel ordre social, lequel subira, à la longue, les affres précitées de l’amnésie humaine, de l’eudémonisme euphorique et de l’oubli des dieux [ou de Dieu]. Sans doute est-ce de cette béance qui nous sépare chaque fois davantage de la transcendance que provient notre plus incurable mal ontologique et métaphysique : notre détachement du sacré allant de pair avec notre obstination profane (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source au bas de la présente analyse).
https://www.bvoltaire.fr/le-covid-19-ou-la-nouvelle-colere-des-dieux/
Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
Il y a peu de différences entre la situation en Chine et en Suisse. Les scientifiques chinois de l’Institut de virologie de Wuhan, depuis 2015-2017, ont investigué l’apparition de nouveaux coronavirus chez la chauve souris, etc, et dénoncé les risques pour l’homme et le peuple. Leurs autoritaires gouvernants n’ont rien fait pour fermer leurs immondes marchés, améliorer l’hygiène, etc.
Des médecins et des militaires suisses ont rendu attentif au risques d’une pandémie virale et ont fait plan catastrophe et recommandations. Notre gouvernement de médiocres n’ont pas fait le nécessaire. Ils ont choisi d’être vachement humanitaires en subventionnant Cuba, la Palestine, l’UE, etc, et en accueillant des masses de faux réfugiés.
L’Homme a malheureusement la mémoire (très) courte.
Depuis que l’Histoire n’est plus enseignée il y a de graves lacunes !
Et ces lacunes ne peuvent que faire empirer les problèmes de plus en plus complexes de notre Monde !