Votations 22.9.2013. Obligation de servir : témoignages

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Démonstration d’une attaque de section en milieu urbain, avec munition réelle, en 15e semaine de l’école de recrues, devant le Général Gouverneur militaire de Paris, en charge de l’opération Vigipirate, qui demande aux officiers supérieurs qui l’accompagnent: “Vous m’expliquerez comment ils font ça en quinze semaines avec des civils, alors que nous avons toutes les peines du monde à le faire avec des professionnels en un an …”

La publication de Jean-Jacques Langendorf Une digue au chaos – L’armée des citoyens (1),  avec sa préface de Philippe Leuba,  comporte la collaboration de Mathias Tüscher. En effet, il semblait indiqué qu’aux côtés de l’historien réputé, un officier supérieur expérimenté apporte son lot de témoignages vécus et récents, démontrant la réalité des qualités de notre service de milice. Dans la dernière ligne droite qui nous conduit à la votation du 22 septembre, de tels témoignages prennent un poids et un sens particuliers. Ils nous aident à réfléchir.

La milice et les sportifs

Un officier général visite le centre de compétences du sport dans l’armée à Macolin. Il s’interroge sur les motivations de ces jeunes sportifs et sur l’importance pour eux de servir leur Pays. Il organise alors un atelier sur le thème de l’armée de milice. Les sportifs provenant de sports différents – handball, saut à ski, biathlon et course d’orientation – ont à répondre à la question: “Quelles sont les alternatives à notre armée de milice  ?” Et voici leur réponse unanime:  “Il n’y a pas d’autre alternative que la milice. Car l’armée peut profiter pleinement de nos compétences sociales et techniques, utilisées selon les besoins. Pour nous, c’est une fierté de pouvoir servir à notre façon les intérêts de notre Pays !” Ils relèvent de plus l’importance de l’uniforme et  l’un d’entre eux propose même que l’uniforme soit plus présent, y-compris dans les compétitions …
Pouvoir compter sur les champions olympiques tels que Dario Colonna ou Simon Amman au sein de l’institution apporte un rayonnement unique à notre Armée !

Valeur du système de milice suisse: quatre témoignages

1. du commandant d‘un bataillon de carabiniers 1:
- La reconversion des pilote de chars sur le Piranha 8×8 (14 tonnes) a été effectuée en 10 jours d’instruction, grâce à leurs compétences civiles et à la capacité d’adaptation du soldat de milice …
2. du chef d’état-major du Swiss Raid Commando 2005:
- Sur 18 éditions, les miliciens suisses l’ont emporté 17 fois, pourtant confrontés à des soldats professionnels de plus de 15 nations …
3. du commandant d’une école de recrues de l’infanterie:
- Démonstration d’une attaque de section en milieu urbain, avec munition réelle, en 15e semaine de l’école de recrues, devant le Général Gouverneur militaire de Paris, en charge de l’opération Vigipirate, qui demande aux officiers supérieurs qui l’accompagnent: “Vous m’expliquerez comment ils font ça en quinze semaines avec des civils, alors que nous avons toutes les peines du monde à le faire avec des professionnels en un an …”
4. du même commandant d’école, lors de cette visite:
- Démonstration d’un drill de réaction destiné à tester le comportement du soldat lors de mises en situation. Après 4 à 5 séquences, le général  interrompt le déroulement et ordonne à la troupe de venir à lui. Il les questionne alors sur leur profession civile: “Paysan, mon Général – Etudiant en droit, mon Général – Sans emploi, mon Général …” “Et bien, Messieurs, je suis impressinné par votre capacité de réaction, ainsi que par le discernement dont vous faites preuve à votre âge et après seulement 15 semaines d’instruction, soyez-en fiers ! “
Lors du repas qui suivit,  les discussions furent principalement orientées sur le système de milice suisse et le Général de conclure: “Quelle énorme erreur la France a faite en supprimant le service obligatoire …”
Ces quatre exemples ont pour points communs:
- la CONFIANCE  faite aux citoyens soldats par l’Armée et ses chefs/instructeurs
- la COMPETENCE  et le sens des RESPONSABILITES amenées par le milicien au service militaire.
Nous emprunterons la conclusion au Général Guisan, qui lui, savait de quoi il parlait: “Aimer son pays est bien, le servir est encore mieux …” car elle est plus actuelle que jamais.

 1) Editions Cabédita, 2013

Première publication : Comentaires.com, 16 septembre 2013

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