La plainte pénale a été déposée contre inconnu mardi dernier auprès du Ministère public de la Confédération, a indiqué dimanche le porte-parole du Seco confirmant une information de la SonntagsZeitung. Elle porte sur des manipulations dans la vente de dispositifs de cryptage, des procédés qui pourraient enfreindre la loi sur le contrôle des exportations.
Pas encore de procédure ouverte
Confirmant pour sa part avoir reçu la plainte, le Ministère public de la Confédération a précisé à l'agence ats qu'aucune procédure pénale n'a encore été ouverte. Le MPC va maintenant examiner s'il y a suffisamment de soupçons pour poursuivre les investigations et si l'affaire est bien de compétence fédérale.
Selon l'hebdomadaire alémanique, la plainte du Seco invoque l'article 14 de la loi sur le contrôle des marchandises. Tomberait ainsi sous le coup de la loi toute personne faisant état d'informations incorrectes ou incomplètes dans une demande qui est essentielle pour l'octroi d'une licence. Le Seco a soutenu qu'il n'aurait jamais approuvé les exportations des appareils s'il avait su qui était derrière Crypto AG jusqu'en 2018.
Appareils de chiffrement truqués
L'affaire a éclaté il y a près de trois semaines. La CIA et les services du renseignement allemand (BND) auraient, durant des dizaines d'années, intercepté des milliers de documents via les appareils de chiffrement de l'entreprise Crypto. Grâce à des appareils truqués, ces deux services ont écouté les conversations de plus de 100 Etats étrangers, en particulier dans le monde musulman et en Amérique latine.
Selon les médias, les autorités suisses auraient été au courant de ces faits, même si plusieurs conseillers fédéraux de l'époque ont nié avoir été informés.
> Lire: Plusieurs ex-conseillers fédéraux auraient été au courant pour Crypto
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ats/oang
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