De notre correspondant permanent à Varsovie – Siégeant pour la dernière fois dans le cadre d’une session parlementaire prolongée de trois jours après les élections du 13 octobre, la Diète sortante en Pologne a adopté une résolution par laquelle elle « condamne fermement tous les actes de haine et de mépris anti-catholique et appelle à leur condamnation par tous les acteurs de la vie publique : Etats et organisations internationales, autorités publiques et faiseurs d’opinion ».
Marek Jurek, ancien maréchal (président) de la Diète, ancien député au Parlement européen et membre du Mouvement politique chrétien européen (ECPM), explique au journal Présent pourquoi cette résolution : « C’est la Droite de la République [Prawica Rzeczpospolitej, le parti auquel appartient M. Jurek] qui est à l’origine de cette résolution. Son rapporteur était notre député Jan Klawiter. Le projet de résolution a été signé par les députés de Kukiz’15 [un groupement « anti-système » de droite créé en 2015]. Ce qui nous a poussés à proposer cette résolution, c’était la tentative de meurtre contre l’abbé Ireneusz Bakalarczyk, responsable de la liturgie traditionnelle à Wroclaw, et également les profanations commises pendant les manifestations homosexuelles. Depuis, d’autres agressions contre des prêtres ont été commises, ainsi que de nouvelles profanations, comme par exemple lors d’un concert de Nergal [chanteur de heavy metal polonais s’affichant comme sataniste, NDLR]. »
Les députés du parti Droit et Justice (PiS), qui a reconduit sa majorité absolue dimanche et qui sera donc toujours majoritaire à l’ouverture de la prochaine session parlementaire, ont massivement voté en faveur du projet de résolution lancé par le parti de Marek Jurek. Les députés de Kukiz’15, les nationalistes, le parti agraire PSL et les indépendants ont aussi très majoritairement voté en faveur de la résolution. En revanche, les libéraux de la Coalition civique ont presque tous refusé de prendre part au vote.
Malgré la multiplication des agressions contre des prêtres et des profanations contre des églises ou lors des fameuses Gay Pride très nombreuses cette année en Pologne, l’argumentaire avancé par les libéraux et la gauche en Pologne consiste à dire que tous les actes de haine sont condamnables et qu’il n’y a pas de raison de condamner spécifiquement ceux qui visent les catholiques. La gauche va même plus loin en affirmant qu’il serait plus judicieux de condamner les actes de haine et de mépris visant la communauté LGBT.
Pourtant, la semaine dernière, la télévision publique émettait un documentaire tourné en caméra cachée dans les milieux organisateurs des « marches des égalités », ces Gay Pride polonaises. On y voyait des gens proposer aux militants LGBT le voyage gratuit en car et une indemnité journalière pour aller manifester dans les différentes villes de Pologne. Et c’est un fait que les mêmes personnages étaient aperçus cette année dans différentes manifestations pourtant présentées comme des initiatives locales. Dans les autocars menant les militants à leur prochaine manifestation, certains ont été filmés alors qu’ils se vantaient de leurs achats d’objet de culte réalisés pour pouvoir mieux provoquer les catholiques pendant la manifestation. •
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