Huit ans après l’intervention sarko-française, rien n’est réglé en Libye

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Huit ans après l’intervention sarko-française, rien n’est réglé en Libye

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Michel Garroté  --  Ce n'est ni une mauvaise blague, ni une fake news : huit ans après l’intervention sarko-française -- voulue et menée par Sarkozy -- rien n’est réglé en Libye. Sarkonul qui, figurez-vous, vient de publier un livre dans le genre "je, me, moi, ma vie, mon œuvre, mon génie", question d'officialiser, sa candidature, aux prochaines élections présidentielles ; et, de continuer, à s’agiter, en coulisses ; bref, en clair, le bouquin de Sarko, ce ne sont pas ses Mémoires, au contraire, c'est -- hélas -- son retour.

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Or donc, la situation politique reste confuse en Libye. Deux leaders se disputent la légitimité populaire : le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez Sarraj, et, le maréchal Haftar. Tandis que le second s’est lancé dans une offensive militaire, le premier n’est plus en mesure de cacher ses protecteurs religieux et militaires [cf. source en bas de page].

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Lors de la grande prière de l’Aïd-el-fitr, le 4 juin, Sarraj s’est agenouillé en compagnie de Salah Daaïki, vétéran d’Al-Qaïda en Afghanistan et émir du groupe djihadiste Al-Jamaa al-Islamiya al-mouqatila, littéralement, 'le Groupe islamique combattant'. Bref, la Libye a le choix entre l'islamiste crypto-terroriste Sarraj et le laïc Haftar, que l'Occident ferait mieux de soutenir au lieu de se la jouer islamophile.

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Haftar, soutenu par Trump, aurait-il perdu son pari ? Ses traditionnels parrains russes ne s’y tromperaient plus. Selon "l’envoyé spécial" de Moscou en Libye, Lev Dengov, la guerre civile se poursuivra tant qu’aucune personnalité apte à réunir le pays n’émergera : « Si Haftar était celui-là, il serait déjà à Tripoli et la ville se serait soumise à lui sans qu’il ait eu besoin de combattre ».

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Le camarade-fonctionnaire russe Lev Dengov -- tout "envoyé spécial" soit-il -- s'exprime un peu à la légère, et, de façon plutôt hâtive, car, personne, aujourd'hui, pas même les voyantes avec leurs boules de cristal, ne peut affirmer, que Haftar a définitivement perdu cette guerre civile.

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En conclusion, on remerciera l'Émir al-Sarkophage, pour sa stupide guerre en Libye, guerre qui a fait -- et fait encore -- de ce pays, une voie d'accès privilégiée, vers l'Europe, en faveur de la Migration Musulmane Massive (MMM), à la plus grande satisfaction de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et de ses Etats-membres (parmi eux l'Arabie saoudite et le Qatar).

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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 28.6.2019

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https://www.causeur.fr/khadafi-sarraj-haftar-libye-162694

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4 commentaires

  1. Posté par Nicolas le

    Voilà que les Observateurs censurent les commentaires au seul motif qu’ils ne plaisent pas au rédacteur de l’article. C’est bien triste et cela n’encourage pas le soutien. ABE.

  2. Posté par Nicolas le

    Politologue ?!? Coller à ce nul la responsabilité de la guerre en Libye, c’est lui donner une importance qu’il n’a pas. L’ordre est venu d’outre-Atlantique, et il avait des intérêts personnels à le suivre. Ce petit con a simplement été manipulé en jouant des ficelles de son incommensurable orgueil. Sur ce dernier point on est d’accord…

  3. Posté par Antoine le

    Sarko aurait mieux fait de se casser une jambe que de vouloir la peau de Kadhafi !
    Il a casser le verrou de l’immigration en direction de l’Europe.
    On en subi les conséquence, merci Sarko …

  4. Posté par Dominique le

    Pour un Etat-nation, s’ingérer dans les affaires d’un pays étranger est une erreur grave et une immoralité, tout comme un Etat-nation qui a des dettes.

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