Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a déclaré ce 21 mai avoir rencontré le président américain Donald Trump en «tête-à-tête» en avril à Washington. «Ce n'est pas la première fois que je le rencontrais [mais c'était] la première fois seul», a précisé Bruno Le Maire, interrogé par un journaliste lors d'une rencontre avec l'Association de la Presse diplomatique française (APDF).
Sans donner de précision sur la teneur de cette rencontre, le ministre de l’Economie a déclaré : «[Les Etats-Unis sont] hostiles au renforcement de la construction européenne, jouent sur la division entre les Etats européens, et essaient sans relâche de monter l'Allemagne contre la France et la France contre l'Allemagne.»
Selon l’AFP qui se réfère à «l’entourage» du ministre, ce dernier a été convié le 12 avril à la Maison Blanche en marge de la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI). Seule une rencontre de Bruno Le Maire avec le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, avait alors été rendue publique.
Le ministre français voit également des menaces contre la construction européenne et la monnaie unique se développer sur le Vieux Continent. Lors de la même rencontre avec l'APDF, il a aussi déclaré : «Il y a ceux qui considèrent comme moi que l'euro est désormais menacé. Il n'a jamais été aussi menacé.»
Menaces multiples contre la monnaie unique
A quelques jours d'élections qui pourraient se traduire par une poussée des partis eurosceptiques et d’extrême-droite au Parlement européen, selon les sondages, Bruno Le Maire a aussi estimé que le vice-président du Conseil italien et chef de la Ligue Matteo Salvini était «soutenu par Madame Le Pen [et] par d'autres conservateurs radicaux en Europe» qui, selon lui, «font un choix qui a le mérite de la clarté, qui est celui de la disparition de l'euro et le retour à des monnaies nationales».
La monnaie unique serait également en péril à cause d'un «risque de crise économique que l'on voit poindre avec les guerres commerciales entre la Chine et les Etats-Unis», selon le ministre français de l’Economie.
Le conflit commercial sino-américain est entré dans une nouvelle phase la semaine dernière avec la signature d’un décret présidentiel interdisant le partage de technologies avec des entreprises qui «constituent un risque inacceptable pour la sécurité nationale» et visant le deuxième fabricant mondial de téléphones portables, le chinois Huawei.
Enfin, la pérennité de l'euro, qui a fêté cette année ses 20 ans d'existence, serait aussi mise en danger par «le risque de surévaluation des actifs et de retour d'une crise financière», selon le locataire de Bercy.
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Eh bien ! Il est plus que temps de se fâcher avec l’Allemagne de Merkel ! En fait, Macron nous vend à l’Allemagne par le traité d’Aix-La-Chapelle. Nous sommes à la remorque, il n’y a pas de “couple franco-allemand” mais bien une relation de dominé à dominant. Le parti de l’étranger, c’est Macron et ses macroniques !