De notre correspondant permanent aux États-Unis. – General Motors (GM), l’un des trois grands fabricants d’automobiles des Etats-Unis – les deux autres étant Ford et Fiat Chrysler – a pris la décision de fermer quatre de ses usines – deux dans le Michigan, une dans l’Ohio et une autre dans le Maryland. Décision lourde de conséquences sur le plan social : plus de 8 000 employés, représentant presque tous les secteurs d’une chaîne de montage, se retrouveront ainsi au chômage. Les manufactures telles que GM s’avèrent vitales pour l’économie américaine. A chaque fois que l’une d’entre elles supprime un poste de travail, ce sont, en réalité, et par contrecoup, plus de sept autres emplois qui disparaissent chez les sous-traitants ou dans la région sinistrée. Des décennies de libre-échangisme ont éliminé plus de cinq millions d’emplois en fermant près de 50 000 usines ou ateliers à travers tout le pays.
Le président Donald Trump a vivement réagi après l’annonce de GM. « Ne fermez pas d’usines aux Etats-Unis, a-t-il blâmé. Fermez-en en Chine ou au Mexique, mais pas chez nous. Pensez aux emplois. Pensez aux travailleurs américains. » Trump s’en est pris directement à Mary Barra, P.-D.G. de General Motors. « Pourquoi attendre septembre ou octobre, lui a-t-il lancé, pour entamer des négociations avec le syndicat United Auto Workers ? Il faut au contraire démarrer les discussions tout de suite. Pourquoi perdre du temps ? Notre intérêt à tous est de protéger les emplois et de profiter du boom économique actuel. D’autant que votre usine d’assemblage dans l’Ohio est l’un des joyaux de l’industrie nationale. » En juin dernier, Mary Barra avait annoncé que la Chevrolet Blazer serait désormais produite dans une usine de 15 000 employés au Mexique. Deux mois plus tard, nouveau coup dur pour l’industrialisation américaine : GM faisait savoir qu’elle allait ouvrir une chaîne de montage en Chine.
La lutte contre les délocalisations d’usines fut l’un des principaux objectifs de Trump lorsqu’il s’installa à la Maison-Blanche. Mais une autre cible s’imposa très vite à lui : les règlements – ces milliers de contraintes bureaucratiques dont les démocrates, obnubilés par le dogme gaucho-libéral de l’étatisme organisateur, avaient saupoudré le tissu industriel américain jusqu’à le paralyser. Inséré dans ce dogme, le trop fameux réchauffement mondial instaura, pendant des années, un climat de terreur parmi les patrons. Mais l’idée plut à l’ex-président Barack Obama. « Il a failli tuer notre économie », a lâché Trump au cours d’une interview accordée à Breitbart News. « Et si Hillary Clinton avait été élue, elle l’aurait achevée. La déréglementation a été le principal ressort de notre prospérité actuelle. Je l’ai mise en place très tôt – un an avant la baisse générale des impôts. Elle a désembourbé notre production et donné un coup de fouet à la machine américaine. »
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