Alexandre del Valle revient sur l'hydre islamo-terroriste et les différentes excroissances ou “ franchises ” d’Al-Qaïda qui continuent de semer la terreur aux quatre coins du monde.
La relève de ben Laden est assurée : son fils « préféré », Hamza Oussama ben Laden, serait en passe de devenir le nouveau leader de l’organisation terroriste, actuellement dirigée par Ayman al-Zawahiri, successeur d’Oussama Ben Laden tué par un commando américain au Pakistan en 2011. Censé se cacher à la frontière Afghanistan-Pakistan, les Etats-Unis offrent pour la capture du fils une récompense d’un million de dollars. Dix-huit ans après que le monde entier ait découvert la force de frappe d’Al-Qaïda (pourtant active depuis les années 1980).
Si l’attention a été largement monopolisée par Daech depuis 2014 avec la conquête de territoires syriens et irakiens et surtout depuis novembre 2015 avec les attentats du Bataclan (160 morts), attention suscitée également par la stratégie de communication hors-pair de l’EI, Al-Qaïda n’a jamais cessé d’être active, notamment au Yémen, au Pakistan, en Afghanistan, en Afrique, mais aussi en Syrie, où l’organisation de Ben Laden y est aujourd’hui plus puissante que l’Etat islamique (Idlib). On oublie aussi que même au fait de la terreur de Daech, Al-Qaïda n’a jamais cessé de rivaliser avec son concurrent l’Etat islamique. En effet, si ces dernières années ont mis l’emphase sur les prétendus « loups solitaires », notamment depuis Mohamed Merah (attaques du lycée juif de Toulouse et de Carcassonne, 2012), rappelons qu’il y a quatre ans, c’était l’AQPA (Al-Qaeda dans la Péninsule Arabique) qui a revendiqué le massacre de 12 personnes dans les locaux de Charlie Hebdo. Les capacités de la centrale djihadiste « canal historique » - dont Daesh n’est au départ qu’une scission irakienne - ne doivent donc surtout pas être sous-estimées.
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