Près de huit ans après la mort du fondateur d'al-Qaïda durant une opération militaire américaine, Washington pense que son fils occupe désormais une fonction importante au sein de l'organisation djihadiste et qu'il semble même destiné à la diriger.
Dans un enregistrement audio mis en ligne en 2015 par le réseau, Hamza avait rendu hommage au "martyre" de son père et a demandé aux djihadistes du monde entier de "frapper de Kaboul à Bagdad, de Gaza à Washington, Londres, Paris et Tel Aviv".
L'ONU et les Etats-Unis s'inquiètent
Le comité des sanctions de l'ONU contre le groupe Etat islamique et al-Qaïda a ajouté le nom de Hamza Oussama Muhammad Ben Laden, né le 9 mai 1989 à Djeddah, à la liste des personnes soumises à un gel international de leurs avoirs et à une interdiction de voyager. Selon l'ONU, il est considéré par l'actuel chef d'al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, comme son successeur le plus probable.
Dans le même temps, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils offraient une récompense pouvant atteindre un million de dollars pour toute information permettant de le localiser. Ils ont précisé qu'il était désormais considéré comme "un dirigeant-clé" du réseau monté par son père. Il figurait déjà sur la liste noire américaine des "terroristes internationaux".
Vendredi, c'est l'Arabie saoudite qui a décidé de déchoir Hamza de sa nationalité saoudienne, a rapporté vendredi le journal officiel Umm al-Qura, qui cite le ministère de l'Intérieur, mais ne précise pas les raisons de cette décision.
Un enfant de la guerre
Quinzième de la vingtaine d'enfants d'Oussama ben Laden, fils de sa troisième femme, Hamza a été préparé depuis son enfance pour suivre ses pas. A ses côtés en Afghanistan avant le 11 septembre, il apprend le maniement des armes et apparaît dans des vidéos anti-occidentales.
Dans un photomontage mis en ligne le 10 septembre 2017 par les propagandistes d'al-Qaïda pour le seizième anniversaire des attentats de New York et Washington, le visage d'Oussama ben Laden apparaît dans les flammes des tours jumelles en feu, avec à ses côtés son fils Hamza.
afp/boi
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