Près de 1 800 condamnations déjà prononcées, plus de 1 400 personnes encore en attente de jugement, quelque 316 individus placés sous mandat de dépôt : l’immense soif de vengeance des Macronistes, si prégnante depuis le début du mouvement populaire des Gilets jaunes, est encore loin d’être totalement étanchée.
Chaque jour, en effet, des manifestants qui ont eu la chance d’échapper à une mutilation mais pas celle de passer au travers des mailles du filet comme savent si bien le faire les milices d’extrême gauche, continuent de défiler devant des tribunaux faisant preuve d’un zèle bien inhabituel.Une majorité de « lampistes »
Bien sûr, en dévoilant mardi devant l’Assemblée ces chiffres officiels, en réponse à une question du chef de file des députés MoDem Patrick Mignola, le Premier ministre n’a pas manqué de se livrer à sa traditionnelle « envolée républicaine » exhortant « l’ensemble du pays à dire son indignation face à la mise en cause de lieux qui symbolisent notre République et notre démocratie », et « face aux mises en cause des forces de l’ordre (…) qui assurent la sécurité ». Sauf que, en y regardant de plus près, ces personnes poursuivies et jugées pour des faits plus ou moins graves ont davantage le profil d’amateurs (voire de Monsieur Tout-le-monde) que celui de Black blocs et autres professionnels de l’insurrection.
A titre d’exemple, on pourra citer ici le cas de ce Gilet jaune de la région de Narbonne, condamné le 8 janvier à six mois de prison ferme ainsi qu’à une interdiction de manifester sur la voie publique pendant trois ans pour avoir simplement appelé sur son compte Facebook à participer au blocage de la raffinerie de Port-La Nouvelle !
L’impunité pour l’extrême gauche
Bref, nous sommes bien loin du saccage prémédité, savamment organisé et systématique de nos villes tel que pratiqué par ces milices d’extrême gauche parfaitement connues de la police (aux dires de Castaner) mais pourtant curieusement insaisissables lors de chaque rassemblement des Gilets jaunes… Une incapacité à mettre ces gens hors d’état de nuire qui, il faut bien le dire, finit par devenir des plus suspectes. Et cela d’autant plus que, en discréditant le mouvement par leurs actes, et en dissuadant par leurs violences nombre de manifestants pacifiques à se joindre aux rassemblements, ces Black blocs rendent un fier service à cet Etat moribond qu’ils prétendent pourtant combattre. Preuve, s’il en était besoin, de leur imposture totale.
La palme de l’escroquerie ira cependant une fois de plus à Edouard Philippe qui, condamnant mardi l’incendie perpétré le week-end dernier contre un véhicule de l’Opération Sentinelle, s’est cependant bien gardé de nous expliquer pourquoi Thomas P., le principal suspect dans cette affaire, connu de la police pour son appartenance à la mouvance anarcho-autonome et de nombreuses dégradations, bien qu’ayant été repéré dès le début de la manifestation et suivi tout l’après-midi par les forces de l’ordre, a quand même pu casser, incendier et caillasser toute la journée, et n’être interpellé qu’après l’incendie du fourgon militaire, vers 17 h 55…
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