En Malaisie, "Allah" n’est que pour les musulmans

En Malaisie, la guerre juridique autour du terme Allah n’est pas terminée. Cette querelle, qui a fortement contribué à détériorer les relations entre chrétiens et musulmans, sera une nouvelle fois examinée par la justice jeudi. Des groupes et des partis musulmans contestent aux chrétiens l’usage du terme “Allah” pour désigner Dieu ; ils les accusent d’appropriation indue voire de sacrilège criminel contre l’islam, alors qu’il n’existe pas d’autre mot pour indiquer Dieu en malais, la langue parlée par 60% des chrétiens de Malaisie. C’est le terme utilisé dans la Bible, les publications et les livres de prière chrétiens. C’est d’ailleurs le mot utilisé par les chrétiens du monde arabe.

La controverse a commencé en 2008 lorsque, en vertu d’une disposition gouvernementale interdisant l’usage du terme Allah de la part des non musulmans, le ministre de l’intérieur de l’époque avait menacé de bloquer la publication d’un journal catholique. L’Eglise avait alors lancé une procédure judiciaire à l’encontre de cette disposition. En 2009, dans un climat extrêmement tendu, une décision de justice portant sur ce contentieux avait donné raison à l’Église catholique, indiquant le terme Allah comme « non exclusif de l’islam ».

Lire la suite

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.