La France peine à expulser les immigrés clandestins faute de coopération des pays d’origine

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Seulement 790 laissez-passer obtenus pour près de 4000 demandés par les services du ministère de l'Intérieur entre le 1er janvier et le 31 juillet. Selon des informations publiées par Le Figaro, la France peine à récupérer ces sésames indispensables à l'expulsion des personnes sans-papiers et ne parvient pas à en obtenir plus de 100 par mois. Les laissez-passer consulaires concernent les clandestins qui ont détruit leurs papiers et dont il faut établir la nationalité. Sans la coopération du pays d'origine supposé, aucun retour n'est envisageable.

A son arrivée place Beauvau, Gérard Collomb avait affirmé que le dossier était embourbé et que les préfets n'osaient quasiment plus consulter les consulats étrangers tant le taux de réponse était faible. Le 4 septembre, peu avant sa démission, le ministre de l'Intérieur s'exprimant devant les attachés de sécurité intérieure placés auprès des ambassadeurs français dans le monde, donnait des chiffres édifiants : «Depuis le début de l'année, […] le nombre de laissez-passer consulaires demandés a été de 3857, soit +66 % par rapport à la même période l'an passé. Le nombre de LPC instruits a été de 2095, soit +32 %. Et le nombre de LPC obtenus a été de 790.»

Même si ce chiffre paraît bas, il constitue un progrès de 43 % par rapport à 2017. «Nous agissons, malgré les difficultés, sur le plan européen, à la fois pour renforcer l'agence Frontex [Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières], qui est en train de monter en puissance, et pour trouver les voies de coordination et d'une solidarité européennes efficaces en la matière», assurait le ministre.

A sa demande, un ambassadeur ad hoc a été nommé pour tenter de débloquer la situation avec certains pays réticents à toute coopération. La France tente ainsi de convaincre ses interlocuteurs étrangers, laissant parfois entendre qu'elle conditionnera ses aides financières ou matérielles aux États concernés à leur capacité à augmenter le taux de réadmission de leurs ressortissants indésirables en France. Cette politique de coopération bilatérale semble avoir porté ses fruits avec l'Albanie. Elle a permis de faire baisser la demande d'asile des ressortissants albanais en France de -40 % environ depuis janvier, et les reconduites ont été nombreuses. Mais l'Albanie, candidate à l'intégration dans l'UE, bénéficie d'un régime d'exemption de visas qu'elle ne voudrait pas voir disparaître si Paris devait hausser le ton. Tirana a donc un intérêt direct à négocier.

A contrario, une des techniques employées par les consulats des pays récalcitrants consiste à délivrer les laissez-passer consulaires après le délai maximal de rétention. De cette façon, le clandestin est déjà dehors lorsque le document parvient aux services préfectoraux.

Indésirables dans leur pays?

Toujours selon les informations obtenues par Le Figaro, beaucoup de pays font la sourde oreille. Parmi eux : la Russie, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie principalement mais aussi le Mali, le Sénégal, l'Afghanistan ou la Chine. Cette attitude s'expliquerait selon ces informations par le profil des migrants concernés. Beaucoup des jeunes clandestins seraient des sans-emploi que leur pays encouragerait  à partir. Il y aurait même des délinquants dans le lot, indésirables chez eux. La Chine, pour sa part, mettrait un point d'honneur à ne pas reprendre ceux qui ont quitté la mère patrie.

C'est pour contourner ce genre de difficultés que la loi Collomb sur l'immigration a augmenté la durée de rétention de 45 à 90 jours. Mais selon un préfet, cet allongement du délai pose d'autres problèmes : l'augmentation des cas à gérer dépasse le nombre de places disponibles en centre de rétention administrative.

Lire aussi : Marseille : action coup de poing de Génération identitaire au siège de SOS Méditerranée

 

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5 commentaires

  1. Posté par Diablotin le

    Quand on veut on peut, il suffit de dire à certains de ces pays, il est clair qu’avec la Chine ou la Russie c’est un peu plus compliqué, soit vous reprenez vos zèbres, soit nous coupons toutes les subventions d’aide au développement vous concernant et nous n’accordons plus aucun visa à vos ressortissants!

  2. Posté par aldo le

    Si on allait les bombarder là, ils auraient des raisons réelles de soutenir l’immigration, mais aussi beaucoup plus de vélocité à rapatrier ceux qui d’origine devaient encombrer leurs prisons. A cause de la pression des droits de l’homme (des droits des criminels au détriment des cochons de payants, pour être concret) ils évitent de prononcer la peine de mort, alors que c’est la seule solution qui peut résoudre leurs problèmes des tarés-criminels au service du business de la drogue: consommateurs et fournisseurs à la fois, qui font exploser la demande et les profits criminels. D’où les pressions pour imposer le cannabis, sous tous les prétextes sans fondements autres que des balivernes émanant d’intéressés eux-même drogués: drogues douces, médicales etc..

  3. Posté par Antoine le

    Les diplomates au boulot !
    C’est la libre circulation DANS LES DEUX SENS !!
    Le sens unique vers l’Europe est INTERDIT !

  4. Posté par Jim-alain Droz-dit-Busset le

    Oui, comme je le clame depuis des annees , nos gouvernements de technocrates de salons n ont toujours pas compris qu il faut absolument couper les aides-vivres a ces pays et ceux-la meme vont bien vite appliquer le retour de leur faune ! Ceci d autant plus que les aides apportees finissent pour une grande partie dans la poche de ces dirigeants de carnaval corrompus !

  5. Posté par Léo C le

    Frapper où ça fait mal: le porte-monnaie.

    Sanctions économiques drastiques et fermes en cas de refus de coopérer. Qu’ils gardent leurs déchets.

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