La plupart des programmes contre la radicalisation échouent

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Grande-Bretagne : Plus de 95 % des programmes de déradicalisation sont inefficaces, selon une étude commandée par le ministère de l’Intérieur.

L’étude a révélé des échecs dans l’approche de la déradicalisation dans les écoles, les centres de jeunesse, les clubs sportifs et les cours d’anglais.

Le Behavioural Insights Team a examiné 33 programmes de déradicalisation dans tout le pays, conçus pour protéger les personnes vulnérables contre les dangers de l’extrême droite ou de l’extrémisme religieux. La plupart de ces programmes étaient lié à Prevent, le programme de prévention du gouvernement.

L’étude a montré que seuls deux programmes avaient été efficaces et que certains étaient même contre-productifs. Certains participants ont dit qu’ils restreignaient leur liberté d’expression. Avant cette étude du BIT, les 33 projets revendiquaient un taux de réussite de plus de 90 %, mais c’était leur auto-évaluation.

Lundi (4 juin), Sajid Javid, le ministre de l’Intérieur, a réaffirmé son soutien à Prevent, tout en disant prendre note des critiques.

Par exemple, un programme d’intervention dans les écoles était inefficace parce qu’il utilisait un plan de cours prescriptif qui était identique pour les classes à majorité musulmane ou à majorité britannique blanche.

Autre point : les enseignants avaient peur de soulever des questions de race et de religion avec leurs élèves sans paraître discriminatoires, si bien que, souvent, ils refusaient entièrement de parler de ces sujets. D’autres programmes mettaient trop l’accent sur des sujets comme l’offense et l’islamophobie, incitant certains participants musulmans à se montrer moins ouverts à la liberté d’expression.

Simon Ruda, directeur des affaires intérieures et des programmes internationaux du Behavioural Insights Team, a souligné qu’il était important d’évaluer les programmes de manière rigoureuse pour s’assurer qu’ils pouvaient être efficaces. Il a dit : « Il y avait des idées qui semblaient bonnes, et certaines ont fonctionné, mais souvent par hasard : il n’y avait pas de base en recherche psychologique pour trouver des projets efficaces. »

L’un des projets réussis centrait la discussion sur l’extrémisme en le confrontant aux textes religieux (focused the arguments on extremism against religious texts), gagnant ainsi le respect des participants. L’autre approche réussie n’hésitait pas à aborder les sujets difficiles, tout en refusant de stigmatiser des élèves pour leurs opinions.

Le ministre de la Sécurité Ben Wallace a déclaré : « Ces résultats sont intéressants mais ne donnent pas une image complète de la situation. L’important, c’est que plus de 500 personnes qui ont participé au programme ont cessé de représenter une menace d’extrémisme violent. Ce succès a été obtenu grâce à des groupes communautaires offrant du mentorat et de l’aide. »

Analyse

Prevent touche de nombreuses parties de la société. Ce programme a été élargi en février 2015 lorsqu’il est devenu obligatoire pour les écoles et les universités, les hôpitaux publics et les services d’urgence, les prisons et les autorités locales, de signaler les personnes qui leur semblaient présenter un risque de tomber dans l’extrémisme. Certains ont alors accusé le gouvernement d’espionner et de criminaliser des communautés spécifiques.

Les partisans disent que la prévention est une mesure importante contre l’extrémisme, mais qu’elle est difficile à expliquer et manque de transparence.

La prévention a été mise en place après les attentats à la bombe du 7 juillet 2007 pour faire face aux menaces, y compris l’islamisme et l’extrémisme d’extrême droite. Les cas les plus graves sont traités par le volet connu sous le nom de Channel. D’autres (ceux qu’on pense être sur une voie pouvant aller vers l’extrémisme) sont envoyés vers des projets gérés par des conseils municipaux et des écoles. En 2015-16, 42 000 personnes ont participé à 142 projets. Beaucoup étaient des séances de groupe.

Les critiques disent que Prevent s’appuie sur des notions mal définies de l’extrémisme. Le budget de Prevent n’est pas public. Les programmes touchent maintenant des milliers de personnes, de sorte qu’ils seront inévitablement « light », or à quel point peut-on combattre une vision du monde bien ancrée par des séances qui n’ont lieu qu’une fois par semaine ?

Source : The Times, 6 juin 2018

Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch

Un commentaire

  1. Posté par aldo le

    Tout ceci découle d’une ineptie propre aux dérangés mentaux. Aussi ridicule que Giscard qui croyait aux avions renifleurs de pétrole, comme aujourd’hui les escrolos croient qu’on puisse agir sur le réchauffement et liquider le nucléaire. Dans un pays bourrés de chômeurs, toutes les fantaisies sont bonnes pour occuper du monde de n’importe quelle manière. Dès qu’il y du fric à dilapider les copains des copains se font fort d’occuper la place. A l’uni de Genève ça gaz fort dans ce sens. https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/L-Universite-de-Geneve-se-penche-sur-le-role-des-oceans-reservoirs-de-gaz/story/31335520 Personne n’a trouvé de formule plus généreuse pour justifier d’aller se bronzer à l’oeil durant 4 ans en parcourant l’océan indien. Fils de… et filles de… bénéficient d’un bien planqué qui a concocté cette belle affaire. Une nouvelle profession escrolo: Méthanière chercheuse ! Rien de tel que la scientifisation pour subjuguer les idiots utiles. Chercheurs, chercheuses durant des décennies c’est bon pour le moral. Que voulez-vous dans les grandes familles elles peuvent pas toutes devenir Présidentes. Mais au moins à l’âge de la retraite elles peuvent cracher dans la soupe de la vérité. https://www.youtube.com/watch?v=z1mxG1Ryt8U

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