Grâce à l’action appuyée de la gauche parlementaire.
La Suisse toute entière est atterrée par la multiplication des cas de violence sexuelle commis par des adolescents mineurs sur des enfants prépubères:
Il y a quelques jours, un Fribourgeois de 14 ans sodomisait un petit garçon âgé de 4 ans seulement. En Thurgovie, deux adolescents de 13 ans violaient une fillette de 5 ans. Ces cas ne sont pas rares, interrogé par le quotidien 20 Minutes, le psychologue Herbert Wyss reconnaît y être fréquemment confronté.
Selon le juge pour enfants Michel Lachat, les fauteurs ne risquent "pas de peine privative de liberté" en ce qu'ils n'ont pas encore atteint 15 ans révolus. Il n'y aura, vraisemblablement, aucune conséquence pénale d'importance, et ces jeunes gens seront réinjectés dans le système sans la moindre capacité pour la société de les distinguer une fois devenus adultes. Là, ils se mettront à travailler.
Devoir de mémoire
Il conviendra alors de se remémorer la lutte acharnée du parti socialiste suisse et de l'entier de la gauche parlementaire pour restreindre le champ d'application de l'initiative de la Marche blanche "Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants" au prétexte, pour citer, au hasard, le Conseiller national socialiste Carlo Sommaruga, qu'il faut à tout prix:
"Maintenir un traitement différencié [...] des auteurs adultes et des auteurs mineurs".
Et d'ajouter:
"Le régime en vigueur contre les délinquants mineurs étant suffisant".
Or l'on voit bien que tel n'est pas le cas.
S'il faut, certes, punir différemment auteurs mineurs et majeurs, empêcher la société civile de s'équiper légalement pour se prémunir des risques de récidives et renvoyer des adolescents - qui sont passés à l'acte - à leur cour de récréation avec un froncement de sourcils et une tape sur la joue relève de la plus totale inconscience.
Bon sauvage
Le problème de notre gauche est qu'elle bloque encore sur les mythes d'un rousseauisme sommaire: le criminel, en fin de compte, ne saurait être mauvais, c'est sûrement un coup de la société.
Au Parlement, les socialistes ont lancé d'innombrables assauts pour détourner le sens de l'initiative populaire anti-pédophile et permettre aux juges en charge de se prononcer sur une interdiction de métier - devenue non systématique - à chaque nouvelle occurrence, comprendre à chaque récidive:
"La proposition de la minorité Rickli Natalie demande de biffer ces deux alinéas. Elle veut donc une norme qui soit absolue, sans aucune possibilité d'une nouvelle appréciation en fonction de l'évolution de la personne et d'une amélioration démontrée de son comportement. La commission a estimé que cette vision des choses n'était pas conforme aux principes généraux du droit pénal et de notre Etat de droit de manière générale."
Et c'est encore signé de Carlo Sommaruga.
Le Genevois n'est pas seul en cause, il est soutenu en cela par le Zurichois Daniel Jositsch, qui ne pense pas que les fauteurs d'actes pédophiles puissent être tous considérés comme des pédophiles:
"Je crois que les pédophiles doivent recevoir une interdiction, je n'ai pas de problème avec cela. J'ai un problème lorsque des gens sont touchés par cette interdiction, qui ne sont pas pédophiles; c'est exactement ce que prévoit l'initiative."
Tactique du saucisson, limites morales extensibles
Le parti socialiste militera d'abord pour une exclusion des mineurs du champ d'application de l'initiative et l'obtiendra sans trop de mal. Pour le PS, un mineur ne peut pas être pédophile. Les initiants sont contraints de baster, qui ne veulent pas voir passer l'entier de leur action à la trappe sur ce seul prétexte.
Une fois chose faite, ce même parti réclamera un régime d'exception pour les jeunes adultes entretenant une relation amoureuse avec des mineurs de trois ans - au plus - leurs cadets, comme la loi le permet déjà.
"Entre le pédocriminel classique, le prédateur sexuel et à l'opposé le jeune adulte simplement amoureux d'une personne en pleine adolescence et également amoureuse, il y a un monde!"
S'exclamera le socialiste jurassien Pierre-Alain Fridez.
Mais voilà, trois ans ne sont pas assez, il faut élargir:
"Qu'entend-on par pédophile? Un pédosexuel classique éventuellement dangereux, dont la préférence sexuelle se dirige plus ou moins exclusivement vers des enfants prépubères ou alors le jeune adulte de 20 ans qui a des relations sexuelles avec une personne adolescente de moins de 15 ans? D'après la classification de l'OMS, pour être considérée comme pédophile, la personne doit être âgée d'au moins 16 ans et avoir cinq ans de plus que sa victime."
Déclare encore Fridez.
Thématique reprise à la lettre par Jositch:
"Nous avons discuté de ce qu'un amour consenti entre des jeunes gens de 20 à 15 ans peut conduire à une semblable peine, et provoquerait par la suite à une interdiction à vie."
Ainsi, la gauche aura milité pour que la qualification de pédophile ne puisse toucher le fauteur avant sa majorité sexuelle légale, les victimes étant priées de bien vouloir prendre leur mal en patience pour être un jour correctement défendues. Cette gauche aura lutté encore pour qu'une fois passé ses 16 ans, ce même fauteur puisse exciper de l'alibi du grand amour avec une marge d'écart de 5 ans.
Que l'on comprenne bien: avant ses 16 ans, un pédophile ne pourra ni être accusé ni enregistré comme tel. Un adolescent de 16 ans révolus pourra violer ou contraindre un enfant de 11 ans et prétendre à la relation consentie. Au tribunal, sa parole aura tout autant de valeur que celle de sa victime, voire plus, le témoignage des mineurs étant réputé, dans la jurisprudence, augmenter en valeur et en sûreté au fur et à mesure de l'âge avançant.
Cette petite porte de sortie de la relation consentie, aménagée par la logique socialiste, sera fonctionnelle jusqu'aux vingt ans du pédophile, la majorité sexuelle étant fixée à 16 ans comme chacun sait. Ainsi, jusqu'à vingt ans révolus, le jeune pédophile passera aisément sous le radar, à condition de se tenir dans les clous des cinq ans. Passé ce délai, si l'on en croit M. Jositch, il faudra encore déterminer si ses actes de pédophilie font bien de lui un pédophile. Si tel est bien le cas, le juge devrait avoir encore la liberté de désamorcer l'interdiction de travailler en contact avec des enfants. Les pédophiles, si l'on s'en tient au sens des propos de M. Sommaruga, devant pouvoir bénéficier de la seconde chance qu'ils ont refusée à leurs victimes, ce genre d'interdiction ne devant jamais être si "absolue".
En clair, le peuple a voté pour rien.
Dans cette perspective, rien, absolument rien, ne paraît pouvoir empêcher que les trois agresseurs de cette semaine ne soient en relation, au titre de responsable, avec des enfants dans un cadre d'abord para-professionnel (scouts, sports, colonies), puis professionnel, dans les prochains mois ou années qui viennent.
Et l'on a beau retourner le problème dans tous les sens, l'on ne voit pas d'autre but à l'action du parti socialiste que celui-ci, précisément: laisser les pédophiles en liberté, relâcher ceux qui ont été pris sans même prendre le soin de les baguer, livrer le troupeau aux prédateurs.
Voire encore
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Trop méchants avec ces pauvres pédophiles !!!
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Que ce qu’ils autorisent, ils puissent le subir !
Et moi, je préfère ne pas écrire ce que je pense des socialistes lorsqu’ils parlent de tels dossiers …
Les socialistes n’ont plus qu’un seul but, la destruction totale des structures sociales considérées comme établies. Si pour cela il faut s’appuyer sur de la racaille (clandestins, voyous méditerranéens, mendiants de toutes origines, etc.) et des criminels de tout bord (pédophiles inclus), la fin justifie les moyens.
Je ne prefere pas ecrire ce que je pense ou ce que je ferais des pedophiles.