Dans un entretien publié le 19 février dans le journal allemand Tagesspiegel, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg s’en est à nouveau pris au premier ministre hongrois Viktor Orbán qu’il a comparé à un dictateur. Ceci parce que dans son discours de dimanche sur l’état de la nation, Orbán a évoqué le projet de loi de son gouvernement intitulé « Stop Soros ». En vertu de cette loi, a-t-il dit, « nous affecterons à la défense de la frontière une partie des fonds reçus par les ONG pro-migrants – que nous considérons comme de fausses organisations de la “société civile” –, nous les soumettrons à un audit financier complet, et celles qui ne cesseront pas leurs activités néfastes seront tout simplement interdites – aussi puissantes et riches qu’elles soient ».
Mais ce ne sont pas les seuls propos qui ont irrité le petit Luxembourg, et sans doute pas que lui parmi nos élites européennes mondialistes et immigrationnistes. En effet, l’homme d’Etat hongrois, parlant des grands défis auxquels sont confrontés ses concitoyens, a été tout sauf politiquement correct : « Le danger qui nous menace vient des politiciens de Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous adoptions les politiques qui ont fait de leurs pays des pays d’immigration et qui ont ouvert la voie au déclin de la culture chrétienne et à l’expansion de l’islam. »
Cela ne veut pas dire pour autant que la bête noire des salons mondialistes bruxellois soit abattue, bien au contraire : « Nous sommes maintenant au bord de la victoire. Les pays du groupe de Visegrád sont inébranlables. Le monde orthodoxe reste ferme et il semble que la Croatie soit revenue à la raison. L’Autriche s’est maintenant tournée vers le patriotisme et le christianisme. En Bavière, une résistance spirituelle et politique s’est développée sous la direction de la CSU. » Pire encore pour les gens de la trempe du ministre luxembourgeois, Orbán a dit les mots qui fâchent : « Osons affirmer que nous pensons, nous, que le dernier espoir de l’Europe est le christianisme » (discours traduit par le site Visegrád Post).
Face à cet impudent, M. Asselborn voudrait que la Commission européenne lance une procédure de sanction contre la Hongrie comme elle l’a fait récemment avec la Pologne. Va-t-il aussi bientôt demander la même chose pour l’Autriche ? La nouvelle ministre des Affaires étrangères autrichienne, Karin Kneissl, choisie par le FPÖ, reprochait il y a une semaine à Merkel d’avoir, par sa politique, littéralement appelé les immigrants du Moyen-Orient à venir en Europe ?
En tout cas, la réponse de l’homologue hongrois d’Asselborn, Péter Szijjártó, ne s’est pas fait attendre. Szijjártó a rappelé au Luxembourgeois qui n’a que les valeurs européennes à la bouche ce que ces valeurs européennes impliquent : de respecter les accords européens, et donc aussi l’accord de Schengen qui impose de contrôler les frontières extérieures du bloc. Il lui a aussi rappelé que la défense des valeurs européennes nécessite de maintenir la sécurité en Europe, ce que fait la Hongrie en empêchant l’entrée d’immigrants clandestins. D’autres pays, malheureusement, refusent toujours de se dégager de leurs obligations dans ce domaine, d’où cette menace venant de Bruxelles, Berlin et Paris évoquée par Viktor Orbán.
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