Le Rapport Bergier a 10 ans. A cette occasion, l’Université de Lausanne met sur pied un cours public et une journée d’étude, les 21 et 22 mars avec, comme seuls orateurs, les historiens les plus engagés dans la “relecture de l’Histoire suisse”, comme Hans-Ulrich Jost, Sébastien Guex ou Marc Perrenoud.
En élisant le Général Guisan « Romand du siècle », les Romands avaient montré sans doute leur désir de mettre un point final au poussiéreux rapport Bergier. On savait celui-ci contesté par maints historiens sérieux, élaboré pendant une période troublée de notre histoire c’est-à-dire pendant la fameuse période dite des « fonds dormants » où la Suisse a été soumise au chantage des Bronfmann et D’Amato et s’est au demeurant mal défendue parce que les membres du Conseil fédéral étaient très ignorants de l’histoire du Pays pendant la Deuxième guerre mondiale et parce que nous avons toujours la faiblesse de nous croire coupables quand on nous accuse au lieu de faire comme les autres pays, d’accuser autrui un peu plus fort à notre tour. Mais bon ! ça, ce sont les relations internationales.
Un rapport écrit sous la pression internationale ne saurait à priori être considéré comme réellement scientifique et c’est bien la faiblesse du rapport Bergier qui est, au demeurant, le fruit du travail d’une commission dont les experts tiraient leur compétences de la politique plus que de leur connaissance de l’histoire. Un indice : ils n’ont voulu entendre ni écouter aucun témoin de l’époque alors qu’ils auraient précisément dû profiter de ce qui pouvait être une « dernière occasion ». Les experts avaient en fait une mission internationale : prouver la culpabilité de la Suisse pendant la 2e guerre mondiale pour en tirer une rançon.
Et pourtant, l’UNIL vient d’annoncer un « cours public » (sic), le 21 mars, sur le Rapport Bergier, cours animé notamment par Mme Ruth Dreifuss, MM. Jost, Guex, Perrenoud et Boschetti dont les opinions favorables audit rapport ne sont pas ignorées. De contradicteur, apparemment point, un autre intervenant, M.Dirlewanger étant un ancien thésard de M. Jost.
Quand on sait combien ce rapport a été contesté par d’autres historiens, on ne peut concevoir une université sérieuse en confier la présentation à un chœur univoque.
Il doit y avoir une erreur ou bien l’UNIL est en chute libre !
Dommage que les Suisses qui s’expriment ici entrent dans les même travers de l’époque : la brillance de l’or décidément bien aveuglante. Une histoire familiale, aussi difficile soit-elle a entendre se doit d’être révélée pour fonder un avenir sain et solide…
Le rapport Bergier a été réalisé afin de satisfaire la justice américaine parce que l’affaire des comptes en déshérence, vers 1996, avait créé un scandale aux Etats-Unis. C’est juste une histoire de diplomatie et d’économie entre la Suisse et les Etats-Unis.
J’avais douze ans en 1940, 17 ans en 45. Maman tenait le bureau de poste du village.
Avec ma bicyclette je portais les télégrammes de mobilisation dans les familles, c’était dur de voir les plus vieux pleurer ou pâlir d’émotion. L’organisation des gardes locales était au point : un vieil homme un fusil. Des gens, flairant de bonnes affaires, aucun ! Du paysan au banquier de la caisse d’épargne, du notaire au gros industriel, ils étaient tous inquiets et se demandaient à quelle sauce l’Allemagne d’alors, allait nous manger, après le reste de l’Europe.
J’ai détesté le rapport Bergier, qui cherchait à nous accabler de tous les maux, alors que nos politiques œuvraient pour nous épargner l’invasion et pour que nous puissions manger !
Il faut laisser ce rapport dans les oubliettes de l’histoire. Il ne mérite rien de plus.
Camarade Laufer, le peuple Suisse aimerait bien savoir si les millions versés aux USA (d’Amato et compagnie) ont bien été redistribués, combien sont encore dans les coffres des organisations juives et qui va en profiter. Des bruits assez sordides courent. Camarade Laufer dite nous que c’est faux.
Madame Camilla Kaworu a dû oublier que lorsqu’on réunit des historiens unanimes sur un sujet publiquement controversé, ce ne peut être un cours proprement dit, mais cela devient la défense d’une thèse; comme le dit Madame Camilla Kaworu le cours “ex-cathedra”, au contraire du débat interdit d’avance toute objection et rend la “propagande” à sens unique de la thèse d’autant plus aisée. Comme Madame Camilla Kaworu émettait le voeu d’une vulgarisation scolaire du “Rapport”, cela me permet de conclure en rapportant ce qu’un historien patenté de l’enseignement genevois, désireux de propager lui aussi la “bonne parole” selon Bergier, mais ravi de pointer du même coup l’armée suisse, a fait un contresens magistral sur l’action d’un lieutenant de l’Arrondissement de Genève et a écrit dans son document destiné aux élèves, ce qu’il a cru lire, soit exactement le contraire de la réalité des faits; j’y vois encore l’un des nombreux “bienfaits” attendus de la “bonne parole” selon Bergier. Sans plus de commentaire.
En lisant tous ces commentaires, il me semble que le caractère “idéologique” de leur contenu est directement proportionnel à leur longueur… Plus une opinion est éloignée de la réalité – plus il faut de paroles pour la justifier…
Une question me turlupine; dans le contexte du milliard des banques, on sait que Clinton a privé Israël de subventions pour refuser de mener plus avant des négociations qui lui auraient permis de s’auréoler du titre de faiseur de paix en vue de sa réélection; et hop ! juste à point nommé, un milliard providentiel tombe du ciel bancaire helvétique entité privée par la volonté de généreux donateurs du parti démocrate de Clinton, Bronfman et Singer, soutenu par l’Etat américain lui-même et son administration; qu’en aurait-il été si Mme Ruth Dreifuss n’avait pas été au Conseil fédéral ? Hélas ! l’un de ces protagonistes a été pris la main dans le sac du milliard, ce, disait-il, pour ses bonnes oeuvres toutes familiales, puis condamné ! Eloquente charité !
On doit faire savoir à Camilla Kaworu que le groupe Bergier a été choisi d’une façon spécifiquement orientée, dans un but lui aussi manifestement fondé a priori; il y a derrière ce rapport une “idéologie” à la manoeuvre; le groupe a écarté de la main tout ce qui n’entrait pas dans le contexte idéologique prédéfini et ainsi laissé des témoignages importants, sous le fallacieux prétexte “..que cela n’était pas dans son programme..” ; on comprend donc bien qu’il y avait déjà un programme préconçu, une orientation déterminée, circonstance qui fait douter du caractère “scientifique” de la recherche et autant de son indépendance; d’ailleurs les erreurs “volontaires” des auteurs ont conduit bien des “lecteurs officiels” à adopter une position fausse et subjective à l’égard de l’Histoire elle-même et présenter leur lecture comme la transcription légitime et authentique de faits qui étaient seulement controuvés. Pour mémoire le rapport du “Rapport” que l’archiviste d’Etat de l’époque a adressé au Conseil d’Etat de Genève, induite en erreur à la suite de sa lecture biaisée de certaines pages du “Rapport”. Preuve magistrale des “bienfaits” attendus de ce “Rapport”.
Vous avez validé le commentaire de Mme Stéphanie Durret, qui fait trois déclarations ouvertement anti-sémites sur 13 lignes. Pour rappel, évoquer le “Congrès Juif Mondial”, ou CJM, n’est en rien anti-sémite. Ainsi on pourrait très bien affirmer que “le CJM a exercé des pressions politiques intenses sur les banques suisses, avec l’appui de certains partis de gauche”, ce qui ne serait que très partiellement vrai mais en tout cas pas anti-sémite ou raciste. En revanche évoquer “le lobby juif américain”, de cette façon volontairement vague, n’appartient strictement et historiquement qu’au langage anti-sémite dans la mesure où il généralise et fait de tous les Juifs américains des comploteurs anti-banque suisse, ce qui est complètement faux. On peut arguer qu’il ne s’agit là que d’un commentaire sur un petit site d’information conservateur, sans appel aux armes. Or c’est exactement ainsi que les racismes de toutes sortes se ré-approprient une légitimité: en étant validé par des médias, au mieux peu regardant, au pire complaisants. Dans cette escalade de la violence verbale, puis immanquablement physique, c’est toujours le premier verrou qu’il est le plus difficile de faire sauter, celui de l’interdit, du tabou. Votre site, en validant ce commentaire, fait montre de ses talents remarquables d’artificier.
Il est évident que le rapport Bergier est une supercherie intellectuelle de premier ordre! Ce rapport a été commandé par le lobby juif américain au milieu des années 90 afin de mettre une pression maximale sur la Suisse et d’obtenir de la sorte une grosse somme d’argent dont il avait impérativement besoin pour mener à bien ses activités. La sainte alliance entre le lobby juif américain et la gauche suisse a ainsi contribué à falsifier l’histoire de notre pays durant la Seconde Guerre mondiale. Le parti socialiste suisse a trahi le pays au nom d’un impératif idéologique qui consistait à affaiblir les partis bourgeois sur la scène intérieure. Peu importe que ce rapport soit truffé de mensonges, de manipulations et d’inexactitudes de toutes sortes, le lobby juif américain et la gauche suisse ont finalement chacun atteint leurs objectifs stratégiques respectifs. Quant au devoir de mémoire à l’égard de la génération qui a vaillament défendu notre pays durant cette période et à la vérité historique, on a simplement décidé des les jetter aux oubliettes. Comme disait Voltaire à son époque: “necessité n’a point de loi”.
” La Suisse a été soumise au chantage des Bronfmann et D’Amato et s’est au demeurant mal défendue parce que les membres du Conseil fédéral étaient très ignorants de l’histoire du Pays pendant la Deuxième guerre mondiale “, écrivez-vous. Commander une expertise auprès de huit historiens, deux juristes et un économiste issus de quatre pays ne semble pas, quand on pose ce constat évident, totalement idiot. On doit même ajouter qu’un tel travail n’a jamais été (mais aurait dû l’être, ô combien) commandé par aucun autre pays que par le nôtre.
Mais surtout, vous continuez le mauvais procès que l’on fait à la Commission Bergier depuis sa création, en écrivant ceci: “Les experts avaient en fait une mission internationale : prouver la culpabilité de la Suisse pendant la 2e guerre mondiale pour en tirer une rançon”, un authentique procès d’intention, d’autant plus douteux lorsqu’on sait qu’en effet, les banques suisses dormaient (et dorment encore, je suis payé pour le savoir) sur des sommes conséquentes de titulaires depuis longtemps disparus, ce dont elles sont parfaitement conscientes. D’intentions, la Commission Bergier n’en avait d’autre que celle, très étroite et précise, que lui dictait le cahier des charges du Conseil fédéral: faire toute la lumière sur les liens financiers entre la Confédération suisse et le régime nazi durant la seconde guerre mondiale. Pas moins, et surtout pas plus. C’était le seul objet d’étude, très vaste il est vrai, mais qui n’engageait nullement les membres de la commission, pressés par le temps et le budget, à auditionner des témoins de l’époque ou à se lancer dans un travail mémoriel complet.
Je me suis entretenu longuement avec le Professeur Bergier peu avant sa mort, et nous avons évoqué ce phénomène de la réception de son rapport par une population devenue totalement hystérique, ne réagissant que par des mots tels que “lynchage”, “honneur” et “diffamation”. Il me disait en être chagriné, sans plus, conscient qu’il était qu’une simple évidence historique, à savoir que la Suisse n’a pas respecté la neutralité durant la guerre car cela lui était strictement impossible, représente un tel changement de paradigme dans la vision figée que nous avions jusqu’alors de notre propre histoire, que cela ne pouvait être que scandaleux.
Vous auriez préféré que nos autorités de l’époque s’amusent à “accuser autrui un peu plus fort à notre tour”. Vous appelez cela les “relations internationales”, avec un cynisme de circonstance, tout en défendant de manière presque désespérée le mythe de l’absolue neutralité suisse en tâchant de discréditer du mieux que vous pouvez celui qui osa l’égratigner. Au mieux, c’est une contradiction dans les termes.
Au reproche qui est fait (que je fais) au rapport Bergier d’avoir occulté-méprisé- les témoignages de personnes ayant vécu cette époque, mais heureusement, témoignage recueillis par d’honnêtes chercheurs, certain(e)s internautes me rétorquent que – en gros-les historiens ont de la méthode, de la pratique pour aller consulter les archives, les documents, alors que le témoignage des personnes ayant vécu les évènements est forcément subjectif et qu’au fil des ans, la mémoire devient sélective.
Dans l’émission Infrarouge sur France 2 mardi passé, concernant le 50ème anniversaire des accords d’Evian, un septuagénaire,”troufion” à l’époque de la guerre d’Algérie déclarait (je cite de mémoire) qu’il y avait beaucoup de choses que les jeunes appelés avaient gardées enfouies dans leur mémoire; mais qu’il était temps de parler, avant qu’il n’y ait plus de témoin et que, certes, les historiens allaient s’emparer de l’Histoire de cette guerre, de leur histoire, mais que rien ne valaient pour la postérité, le témoignage de ceux qui ont vécus les évènements….(là aussi je cite de mémoire)
Pour ce qui concerne la Suisse durant la deuxième guerre mondiale, il est, à mes yeux, essentiel de séparer le débat politique et le débat historique. Il est à cet égard significatif qu’à ma connaissance, J-J Langendorf ne remet pas en question les éléments amenés par la commission Bergier, que Bergier lui-même avait des termes flatteurs sur la stratégie du réduit. Enfin, après avoir lu un des livres de Halbrook sur le sujet, je n’ai pu m’empêcher d’avoir l’impression qu’il avait écrit une démonstration à usage interne, et s’adressait à un public américain avant tout, cherchant à réhabiliter le concept de milice en s’appuyant sur l’exemple helvétique. Dans tous les cas, il n’a, à mon avis, pas la cohérence ni le sérieux de spécialistes comme Hervé De Weck, Pierre Streit ou Jean-Jacques Langendorf sur les aspects militaires.
Et puis il y a l’ « orthodoxie» du débat politique, où à gauche, l’existence de paramètres comme l’armée, le réduit, Guisan, etc… est niée (réalité militaire), alors qu’ à droite, l’inverse est également vrai, et on se débarrasse des travaux de la Commission en la traitant de «Gauchiste». Je ne suis moi-même pas historien, mais pour ceux que cela intéresse, j’ai posté une synthèse sur les aspects militaires de la stratégie du réduit sur mon blog ; http://histoiresmilitaires.blogspot.com/
Madame Camillia Kaworu nous fait part de sa soit-disant grande expertise et de sa pseudo-connaissance sur le rapport Bergier et l Histoire suisse durant la Seconde Guerre mondiale. A lire de plus pres ses ecrits, on constate que ceux-ci reposent la plupart du temps sur des jugements de valeur et surtout sur beaucoup de mauvaise foi. On essaye de noyer le poisson en ecrivant n importe quoi sur des pages et des pages… Aucune qualite dans ses lignes, aucune valeur scientifique dans son argumentaire, mais par contre beaucoup de mots qui ne veulent rien dire et des elements quantitatifs servis a profusion. Cela sent tres fort l intellectuelle de gauche au passe communisto-leniniste-tiers-mondiste tant l argumentaire et les reponses apportees par cette dame frolent le delire. Je ne savais pas que nos universites produisaient des “cerveaux” de qualite aussi mediocre. Et de grace Madame Camilla Kaworu, epargnez-nous vos reponses car, a part vous-meme, elles n interessent strictement personne!
Stephen Holbrook n’est pas plus historien que M. Jean-François Bergier n’est chef-cuisinier, même si je suis sûre qu’il savait quand même cuisiner, ne fût-ce que pour faire de la tambouille. Holbrook est juriste et essayiste, et si ces deux disciplines requièrent certes une certaine culture générale, y compris en histoire, il y a entre lui et un historien le même fossé qu’entre chacun d’entre nous et un chef-cuisinier: celui de la méthode, de l’expérience et de la pratique à un haut niveau de spécialisation. Il ne s’agit pas de se prosterner béatement devant les experts, mais simplement de reconnaître que, du fait des années de travaux qu’ils ont consacrés à une discipline, ils en savent simplement beaucoup plus que ceux qui ont consacré leur vie à d’autres activités. Cela n’empêche évidemment pas de faire preuve d’esprit critique, cette dernière attitude ne consistant pas à refuser systématiquement ce qui nous déplaît, mais à évaluer, au mieux de notre outillage, les contenus proposés par ces experts. Mais, lorsque l’outillage est absent, il faut alors se le fournir, ce qui demande un certain effort. Sinon, on parle simplement dans le vide. Et le problème, c’est qu’à moins fournir la même quantité de travail, on sera toujours à un niveau inférieur de connaissances et de pratiques par rapport à un spécialiste. Du coup, on peut certes s’estimer en désaccord avec eux, mais on peut beaucoup plus difficilement les accuser de charlatanisme quand on est loin d’égaler leur niveau d’expérience en la matière.
Ainsi, comme je l’ai déjà dit, à part Mrs. Langendorf et Streit, aucun des autres détracteurs du rapport Bergier n’est historien. Et comme je l’ai aussi précisé, cela ne discrédite pas pour autant leurs réflexions, mais peut laisser planer un sérieux doute sur leurs méthodologies de travail et donc sur leur capacité à invalider de manière crédible le rapport Bergier, surtout lorsque l’on voit les titres des ouvrages qu’ils ont publiés en réaction à celui-ci et la manière dont ils se sont exprimés sur Internet. En effet, leurs motivations n’étaient pas du tout d’offrir un point de vue objectif ou impartial sur la Suisse des années 30 et 40, mais de ré-équilibrer une vision historique qu’ils voyaient trop à gauche en leur opposant une approche idéologique de droite, consistant essentiellement à faire ressortir le courage et la loyauté de certains acteurs historiques (dont le Général Guisan), pour faire contre-point aux casseroles du pays dans cette même période et que le rapport Bergier soulignait un peu trop à leur goût. Comme si pour eux, une histoire scientifique consistait essentiellement en un équilibrage entre les bons et les mauvais points, les pages positives et les pages négatives. Et apparemment, c’est aussi le cas pour les nombreux experts auto-proclamés de l’histoire suisse parmi le grand public. Le problème, c’est que la recherche historique, en tant que science, ne consiste pas à présenter une vision qui ménage toutes les sensibilités, de gauche à droite, mais à tenter de restituer des faits sociaux, politiques, économiques et culturels à partir des traces qui ont été laissées par leurs protagonistes, en tenant compte de la problématique du temps écoulé entre le moment où travaillent les historiens et la période à laquelle se sont déroulés les événements qu’ils cherchent à reconstituer.
Ensuite, les auteurs de ce rapport n’ont pas du tout traité les survivants de cette époque avec mépris. Le choix de ne pas faire appel à des témoignages de survivants peut parfaitement se justifier en fonction du sujet traité. Dans le cas du rapport Bergier qui devait essentiellement faire le point sur certains aspects de la politique gouvernementale suisse dans les années 30-40 et sur le comportement de secteurs spécifiques de l’économie nationale, notamment les banques et certaines industries, interviewer des individus qui n’étaient pas à des postes décisionnels dans ces institutions n’auraient servi à rien. Or, la plupart de ces derniers sont morts. Et rien ne dit que ceux qui ont survécu auraient volontairement partagé, en toute honnêteté et franchise, le contenu de leurs actions à l’époque, alors que justement il est ressorti que celles-ci ont eu des conséquences fort désagréables pour une conscience individuelle et qui pouvaient souvent difficilement être justifiées par la raison d’Etat. De fait, le mieux était encore d’aller voir directement dans les archives. Ce qui n’a d’ailleurs pas été sans mal, certaines entreprises tentant de bloquer l’accès à leurs documents, voir de les détruire (http://www.uek.ch/fr/presse/pressemeitteilungen/970129f.htm), et exigeant, après consultation, que les historiens de la commission leur rendent non seulement tous les documents originaux, mais aussi les photocopies qu’ils en avaient faites (http://www.uek.ch/fr/presse/pressemeitteilungen/011207fr.htm). Comme ces archives sont privées et que les entreprises n’ont été requises de les ouvrir que pour les besoins de cette commission fédérale, il n’est du coup plus possible pour d’autres historiens de revenir sur la manière dont les membres de l’équipe Bergier ont interprété ces documents. Et ces derniers ont été les premiers à le regretter. Du coup, comme une bonne partie des documents qui ont servi à l’élaboration de ce travail ont été à nouveau fermés au public, on se demande bien sur quelles bases les détracteurs du rapport ont pu travailler pour le réfuter en bloc, comme ils l’ont annoncé sur divers sites Web!
Par ailleurs, comme le reconnaissent la plupart des historiens, le recourt aux témoignages directs est à double-tranchant. Contrairement à ce que semblent croire nombre de personnes ici, la parole des survivants ne peut être recueillie telle quelle et traiter comme une vérité intangible qui s’imposerait d’elle-même. La même chose vaut naturellement pour les documents d’archives, sous toutes leurs formes, mais le fait qu’ils soient issus d’institutions spécifiques facilitent néanmoins leur remise dans le contexte d’origine et le recoupement des sources, puisque l’on sait dans quel cadre ils ont été produits. Par contre, la parole d’individus, sélectionnée uniquement parce qu’ils sont encore vivants, est incroyablement difficile à remettre dans son contexte, parce qu’il faut alors retracer toute la biographie de ces personnes. Sinon, cela revient à en faire un usage journalistique dans l’optique du “j’y étais et j’ai vu ce qui s’est passé”, qui peut se justifier lorsque l’on se place dans la perspective de l’actualité au jour le jour, mais qui devient complètement inutile si on essaie de comprendre des événements qui ont concerné des dizaines ou des centaines de milliers de personnes, voir des millions d’entre elles, et qui s’inscrivent dans un temps long, soit des décennies entières. Ensuite, contrairement aux documents écrits, dont on peut considérer qu’ils sont une retranscription d’une perception du monde à un moment donné, la mémoire de survivants est parasitée par des années, voir des décennies de confrontation aux aléas de la vie et aux souvenirs d’autres personnes. Sans compter que l’on sait aujourd’hui à quel point il est facile de créer des faux souvenirs qui ont l’air plus vrais que nature, et en toute candeur. De fait, vu le temps et les ressources financières imparties aux membres de la commission Bergier, leur concentration sur les documents d’archives, plutôt que la reconstitution de biographies individuelles entières, se justifie pleinement. Je ne sais pas précisément ce que Holbrook a fait des propos qu’il a recueillis auprès de survivants, ni même comment il a choisi quelles personnes interviewer et quels témoignages retenir, mais vus ses propos dans la presse et ce qu’en disent les personnalités du petit cercle de détracteurs du rapport Bergier, je suis presque sûre qu’il en a fait un usage essentiellement journalistique et je doute fort qu’il se soit coltiné la reconstitution de la biographie de ces gens afin de pouvoir les ré-insérer correctement dans l’histoire longue.
Je voudrais quand même souligner que Stephen Halbrook, un juriste et historien américain, a fait le travail que n’a pas fait la Commission Bergier: il est allé lui, écouter les témoignages de ceux qui ont vécu à cette époque. A lire, à faire lire; à garder dans nos bibliothèques pour nos enfants “La Suisse encerclée” et “La Suisse face aux nazis”, pour remettre un peu l’église au milieu du village après le passage du rapport Bergier à l’école!
Ce qui l’a le plus choqué dans de rapport c’est le refus systématique de la Commission de consulter des témoins; ceux-ci ont été traités avec le plus grand des mépris!
“Chère Camilla, je ne sais si ni votre âge ni votre culture vous on permis de connaître Pierre Dac, humoriste philosophe, non-scientique lui. En vous lisant, une pensée de Pierre Dac m’est revenue: “Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs de ceux qui feraient de la fermer avant de l’ouvrir ».
Cher Pierre, je crois que, comme le dit l’adage populaire, vous devriez commencer par balayer devant votre propre porte. En effet, la pensée de Pierre Dac s’applique parfaitement à vous, dans la mesure où votre intervention est non seulement complètement à côté de la plaque, mais en plus, vous ne savez tout simplement pas de quoi vous parlez! Je n’ai jamais dit que je cautionnais le rapport Bergier (que personne ici, pas même vous, ne semble avoir lu du tout d’ailleurs) et encore moins le fait de traîner dans la boue la mémoire des conscrits suisses des années 40. Je me suis contentée de souligner que les reproches de Mme Sandoz à l’égard de l’événement dont il est question dans cet article sont simplement hors-sujet, puisque ce cours ne prétend pas revenir sur les conclusions du rapport Bergier ou sur celles de ses détracteurs. Le but n’est pas de refaire le débat sur la position de la Suisse et de ses industriels dans les années 30-40, mais de considérer, 10 ans après sa première publication, comment ce rapport a été reçu dans le grand public et par les acteurs scolaires. Je ne vois pas ce qu’il y a ici de si difficile à comprendre, mais, apparemment, il semblerait que ce soit insurmontable! Peut-être parce que pour vous, comme pour les autres intervenants ici, toute personne qui ne voue pas les travaux de ces historiens aux gémonies comme préalable à toute discussion est forcément un gaucho et un traître à la patrie! Mais, à ce moment-là, il est simplement impossible de débattre. Ce qui explique aussi peut-être votre réflexe consistant à exiger de ceux qui ne partagent pas vos opinions qu’ils se “la ferment” tout simplement. Une attitude qui en dit long sur votre sens du dialogue démocratique!
Chère Camilla, je ne sais si ni votre âge ni votre culture vous on permis de connaître Pierre Dac, humoriste philosophe, non-scientique lui. En vous lisant, une pensée de Pierre Dac m’est revenue: ” Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs de ceux qui feraient de la fermer avant de l’ouvrir”. Cette pensée étant réservée aux politiciens. je sens en vous une endoctrination gauchiste aveugle politique. Mais ceci est un détail. Vouloir trainer des centaines de milliers de Suisses ayant passé près de 3 ans de leur jeunesse dans l’armée suisse dirigée par le général Guisan dans la boue est simplement scandaleux!
“Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”. En effet l’homme doué d’un goût pour les sciences ne doit jamais négliger sa conscience. Les exemples de dérapage de la science sont nombreux, ils viennent soutenir la thèse de Rabelais une thèse intemporelle et universelle!
Il faut attendre! Les membres du rectorat de l’UNIL ont certainement déjà prévu d’organiser un autre cours sur le même sujet en invitant des historiens et pourquoi pas l’ancien journaliste Bridel. Mais en en bons stratèges, ils savent qu’ils faut voir loin, mais commander, pardon, communiquer court! J’ai confiance.
“Les documents suivants sont un bon début…
P. Streit et J.-J. Langendorf, Le Général Guisan et l’esprit de résistance, Cabédita
Des mêmes auteurs: Face à la Guerre, l’armée et le peuple suisse, 14-18 39-45, Slatkine
Stephen Halbrook, La Suisse encerclée, la neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre mondiale, Slatkine
Du même auteur, La Suisse face aux nazis, Cabédita
F. Bridel, Pour en finir avec le rapport Bergier
Du même auteur: Non, nous n’étions pas des lâches, Slatkine”
M. Mueller, j’en ai déjà parlé, et je suis désolée, mais sur tous ces gens que vous citez, seuls M. Langendorf et M. Streit sont historiens de métier, c’est-à-dire, qu’ils maîtrisent les méthodologies de recherche en histoire. Cependant, le domaine de spécialisation de ces deux historiens professionnels ne couvre pas du tout les sujets du rapport Bergier (politique de relations internationales du gouvernement suisse avec les belligérants, attitudes des banques et de certains industriels, attitude du gouvernement vis-à-vis des réfugiés), puisqu’ils sont spécialisés dans l’histoire militaire. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas à même d’évaluer le travail de Bergier et de son équipe, mais vu le sujet de leur ouvrage, je doute fort qu’ils aient même pris la peine de vraiment se plonger dans le travail de la commission. En effet, il s’agit plutôt pour eux de faire perdurer l’idée que la Suisse aurait été, malgré tout ce que l’on peut dire, héroïque. Le problème, avec ce genre de raisonnement, c’est qu’il n’a rien d’objectif ni de scientifique. Les autres sont des journalistes, essayistes ou autres, qui font de l’histoire en amateur, qui n’ont généralement pas accès aux documents de première main et se contentent donc généralement de développer des thèses sur la base du travail d’autres historiens. Et les titres de leurs ouvrages indiquent déjà qu’ils font exactement ce qu’ils reprochent à Bergier, des thèses à charges….contre tous ceux qui oseraient émettre des doutes sur l’héroïsme des Suisses durant ces années-là. De plus, ils se trouvent que tous ces gens, historiens professionnels ou pas, partagent tous une vision conservatrice de l’histoire Suisse, teintée d’un patriotisme plus ou moins étriqué, et renvoient constamment les uns aux autres dans leurs ouvrages. De fait, ils sont bien les seuls à à prétendre que le rapport Bergier serait politiquement à charge et idéologiquement orienté pour salir la Suisse. Quatre personnes, dont seulement deux historiens, je n’appelle pas cela une contestation suffisante pour en déduire que ce rapport serait mauvais et ne mériterait rien d’autre que de finir aux poubelles de l’histoire, comme il l’est souvent affirmé par tant de gens, lesquels n’ont d’ailleurs généralement pas ouvert une seule page de ce rapport, se contentant de lire ce qu’en disent ses détracteurs. Ce n’est pas pour rien que Mme Sandoz ne les a pas cités. Ils ne sont malheureusement pas très crédibles sur ce coup-là!
En réalité, ce qui pose problème dans les travaux de cette commission, c’est d’une part la manière dont elle a été créée, sous la pression d’un autre pays qui nous obligeait à fouiller dans notre passé pour y voir clair dans certains éléments historiques que certains espéraient, apparemment, avoir relégués définitivement sous le tapis, notamment la question des rapports des banques et de certaines industries avec le régime nazi ou de la politique suisse vis-à-vis des réfugiés. Ce n’est effectivement jamais agréable d’être mis sous pression par d’autres. Mais, cela ne discrédite pas d’office le travail réalisé par la commission Bergier. Il faut absolument distinguer le volet politico-judiciaire de cette affaire, et le contenu du rapport, qui s’est constitué pendant des années et a été publié bien après que les USA et la Suisse soient parvenus à un accord global. Et d’autre part, c’est le fait que ces recherches ont définitivement brisé le mythe d’une Suisse qui, en tant que pays, aurait été héroïque, malgré ses dérives (comme le “J” dans les passeports des ressortissants allemands juifs, quelque-chose de connu depuis les années 70), un jugement de valeur qui n’a évidemment strictement rien d’objectif, et surtout, d’historiquement pas du tout pertinent.
En effet, le véritable objectif de ces auteurs était essentiellement de tenter, contre vents et marées, de donner un vernis scientifique à cette perception. De fait, s’il y a des gens qui ont une posture totalement biaisée, ce sont bien les détracteurs du rapport Bergier, surtout les plus acharnés. Le seul fait de parler d’une Suisse “héroïque” (ou d’affirmer haut et fort “Nous n’étions pas des lâches”) trahit déjà toute leur démarche basée sur des à-priori politiques et sur une posture qu’ils reprochent justement à Bergier et ses collègues: un jugement de l’époque à-postériori, sur la base de valeurs d’aujourd’hui. Ainsi, ce qui est jugé héroïque de nos jours était souvent jugé insensé à l’époque, voir même carrément du domaine de la trahison! Mais cela, les thuriféraires de la Suisse “héroïque” n’en ont cure, parce qu’il leur est insupportable de penser que leurs parents et grands-parents faisaient partie d’un pays qui n’a peut-être pas été aussi “héroïque” qu’on a voulu le faire croire. Et en cela, ils confondent aussi mémoire et histoire. De plus, on tombe dans cette idée un peu primaire qu’un jugement négatif est forcément biaisé et stéréotypé, tandis qu’un jugement positif ne peut qu’être objectif! On est simplement tombé dans un joli story telling digne d’un film de Walt Disney.
“Que faisait votre père le 22 décembre 1938? Il travaillait à l’atelier d’entretien des locomotives à vapeurs!” “ça, c’est de l’histoire!” dit “le professeur d’histoire”! Celui de Vladimir Volkof! Ouais, de l’histoire! Le jour de l’ensevelissement du Général Guisan j’étais à Chexbres, dans le jardin potaer de mes grands-parents. J’ai vu passer la patrouille d’honneur des Vampires! Mon grand-papa était à la cérémonie! Il étai aussi antisémite! Nostalgique de l’ordre hitlérien! Et soupçonneux des Francs-maçons! Il est des trois coins, disait-il, auréolé de mystère. Il était l’Histoire, alors que je ne le savait pas! Comment juger une “histoire” alors qu’on n’a pas même reçu la capacité de vivre le présent? Orienté tellement vers le futur! “quand tu seras grand”…. tu seras comme Dieu? Oui, mon grand-papa, c’est une part de mon histoire! Prendre connaissance des parts de lui que je désapprouve, à postériori, est une chose! Renier son héritage en est une autre! De lui je retiens la droiture et l’intégrité. Si ce n’est qu’un singe, j’en suis monté! Mais j’en arrive au travail des historiens, Un travail de recherche de vérité? Là n’est pas le problème! Le problème est dans le regard! Le regard de ceux qui jugent ceux dont ils se désolidarisent! Honore père et mère? Dans “honorer”, en hébreu, il y a “gloire” (vénérez vos parents!) et “poids”! Reconnaissez-donc le poids qu’ils pèsent en vous! Comprenez “père et mère” au sens large! tout ce qui vous a engendré! Que vous dire encore? Sinon qu’Abram (avant que son nom soit modifié) a quitté la terre de sa naissance! Il ne l’a pas jugée! Il est parti! IL est allé “vers lui-même”! Dans un chemin parsemé de péripéties telles qu’après coup on peut lui reprocher son attitude! Je ne pense pas, notez le, au “sacrifice” d’Isaac! Si un doute imprégné d’indignation vous chatouille, comparez donc avec l’histoire d’Oedipe! C’est un mythe? Et alors? Bon, j’en conviens, des sages de notre cru ont évoqué, en parlant de Blocher, la nécessité de “tuer le père”! En toute simplicité,comme d’un fait normal! Ce n’est pas un mythe, c’était dans le journal!
Ceci dit je me souviens de la tronche à d’Amato! Et de Bronfman aussi. Celui-ci m’a étonné. A cause d’un article qu’il a écrit, je ne sais plus dans quel journal! Un article touchant, qui démontait l’opinion que je m’étais faite de lui! Je lui ai écrit, de beaux mots! Qui restent sans réponse à ce jour! Ce ne sera pas le premier à ne pas incarner ses mots!
J’aime bien manger les mots de Suzette Sansdoz! Il y a de la douceur dans sa fermeté. De la joie dans sa rigueur. Je la salue!
«Quand on sait combien ce rapport a été contesté par d’autres historiens, on ne peut concevoir une université sérieuse en confier la présentation à un chœur univoque. »
«Ah bon? Lesquels? Si ce rapport a été si contesté que cela, pourquoi ne donnez-vous pas vos sources et leurs auteurs?»
Les documents suivants sont un bon début…
P. Streit et J.-J. Langendorf, Le Général Guisan et l’esprit de résistance, Cabédita
Des mêmes auteurs: Face à la Guerre, l’armée et le peuple suisse, 14-18 39-45, Slatkine
Stephen Halbrook, La Suisse encerclée, la neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre mondiale, Slatkine
Du même auteur, La Suisse face aux nazis, Cabédita
F. Bridel, Pour en finir avec le rapport Bergier
Du même auteur: Non, nous n’étions pas des lâches, Slatkine
Eh bien, je vois que le politiquement incorrect, aujourd’hui, porte littéralement très bien son nom, c’est-à-dire, au premier sens: politiquement inexact, voir faux ou même abusif. Bref, le politiquement “incorrect” peut aussi bien être qualifié de “politiquement n’importe quoi”.
En effet, les intervenants (et les auteurs de ce blog aussi d’ailleurs) confondent allégrement l’anticonformisme (le politiquement incorrect dont ils prétendent se revendiquer) avec l’expression vociférante des préjugés les plus éculés et les plus crasses. Le coup des universitaires enfermés dans leur tour d’ivoire et qui ne comprendraient rien au monde en est un. En effet, sans les universitaires, la plus grosse partie de votre société moderne n’existerait tout simplement pas. M. Edric, si prompte à exiger un devoir de mémoire pour les soldats de la patrie devrait peut-être aussi s’en souvenir avant de cracher son venin! Ensuite, la neutralité et l’objectivité de toute évidence, signifient pour la plupart des gens ici être d’accord avec leurs propres opinions et vision du monde. Parce que ce qu’ils ont vaguement entendu du Rapport Bergier ne rentre pas dans leur vision de l’histoire suisse, ils en déduisent immédiatement qu’il est forcément idéologiquement orienté et politiquement biaisé, comme l’illustrent particulièrement bien les propos de Mme Oberson. Et ce ne sont certainement pas les opinions exprimées ici qui risquent d’être fausses. Oh non! L’arrogance est toujours chez les autres, n’est-ce pas! Dans le même esprit, il n’y a naturellement strictement rien d’arrogant à poser des jugements péremptoires et définitifs sur des textes que l’on n’a pas lus ou seulement d’un œil, et surtout, que certains jugent parfaitement inutile de lire sur la simple base des dénigrements publiques adressés à leurs auteurs.
Non seulement cela, mais en plus s’opposer à ce genre de démarche intellectuellement malhonnête serait prendre fait et cause pour la chose ou la personne en question, ainsi que l’affirme haut et fort M. Edric (qui déclare totalement gratuitement que je ne comprends rien au maniement des armes ou aux affaires militaires….sur quelles bases? Peut-être parce que je suis une femme? En effet, à aucun moment je ne me suis exprimée sur cette question!), qui au passage “exige” des réponses de ma part sur le rapport Bergier. Et bien, si vous voulez vos réponses, vous n’avez qu’à le lire! C’est trop simple d’exiger des autres qu’ils le fassent à votre place et vous la remâche en bouillie!
Alors, que les choses soient claires. Je ne prends pas fait et cause pour le rapport Bergier, ni même pour ses auteurs. A aucun moment, ici, je n’ai posé de jugements sur le contenu de ces travaux, si ce n’est que j’ai relevé que la plupart de leurs détracteurs ne sont même pas historiens ni spécialistes de la période concernée et que la majorité des experts en la matière ont salué la qualité de ce rapport. Pour la simple et bonne raison que c’est complètement hors-sujet. En effet, l’événement que critique Mme Sandoz ne porte pas sur les conclusions du Rapport Bergier, ni même sur le bien-fondé de la création de la commission qui a mené ces travaux, mais sur leur réception par le grand public et les acteurs du monde scolaire! Je ne sais pas ce qu’il y a de tellement compliqué à comprendre, mais apparemment, ça semble insurmontable à tous ceux chez qui la simple évocation du “rapport Bergier” provoque des crises bileuses.
Bref, non seulement les intervenants ici n’ont pas lu le Rapport Bergier ou seulement de diagonal, mais en plus, ils n’ont même pas pris connaissance du programme du cours public critiqué par Mme Sandoz. Apparemment, parce qu’elle le dit, c’est que c’est vrai. Pas besoin d’aller vérifier, ni même de faire preuve d’esprit critique! Pourquoi pinailler? Encore un truc d’universitaire dans sa tour d’ivoire, hein! Et après, les intervenants ici s’étonnent de susciter quelques vives réactions? Décidément, certains “bons et honnêtes citoyens” vivent beaucoup plus dans une bulle que les universitaires!
Mme Camilla, vous semblez prétendre que du moment que ce rapport a été écrit par des experts, des professionnels , ils ne font que dire la réalité et que la parole de gens ayant vécu les évènement ne vaut pas pipette…sauf la parole à charge évidemment!
Ainsi, le rapport Bergier rapporte le témoignage-à charge- d’une certaine Elisabeth (nom d’emprunt, cette personne ayant voulu garder l’anonymat.. quelle crédibilité!) qui prétend avoir vu en gare de Zurich en 1943, des trains remplis de “déportés juifs”
Vous me direz que Ziegler lui, a vus des wagons allemands remplis de matériel militaire dans la gare de la ville de Thoune alors qu’il avait 8 ou 9 ans! Une douzaine de wagons couchés sur le flanc , même un char – allemand évidemment- était renversé, des arbres déracinés.. tout cela à cause d’une tempête monstrueuse en décembre 43, tempête à côté de laquelle celle que l’on a nommée Lothar fait figure de légère brise… Ziegler se souvient même avoir vu sur les wagons une inscription DRB ( Deutsch ReichBahn) avec le dessin d’un aigle (ou de tête d’aigle je ne me souviens plus), alors qu’à l’époque seules les lettres RD étaient inscrites.
Autre témoignage à charge en parlant de ces trains en transit, le rapport Bergier parle de convois entre Tarvisio et Villach.. or, Tarvisio se trouve en Italie, proche de la frontière autrichienne et Villach, en Autriche à quelques 30 Km de là !
pourquoi ces trains auraient-ils fait un détour par la Suisse alors que le Brenner est sur la route?
Autre exemple de manipulation dont sont capables les experts: en 1998, je découvrais tout à fait par hasard, le livre de Bertrand Poirot-Delpech, académicien français (!), journaliste, essayiste (aujourd’hui décédé) ; livre qui était publié sous le titre: “Théâtre d’ombres; journal de la fin du siècle 96-97”
Un passage m’avait fait bondir! Pour alimenter son ressentiment anti-suisse, relativiser la neutralité et la vertu helvétique et dénoncer une soi-disant “collabo” lors de la dernière guerre, l’académicien n’hésitait pas dans son journal à placer le tunnel du Brenner en Suisse: “(…) les convois d’armes entre les alliés de l’Axe empruntaient le tunnel du Brenner (..)” écrivait-il en parlant de la Suisse. Il avait dû s’inspirer de Jean Ziegler.
Pourquoi l’Allemagne aurait-elle fait transiter ses convois par la Suisse entre l’Allemagne et l’Italie, vers la Pologne, alors que l’Autriche lui était annexée? Et qu’elle occupait tous les pays voisins? Les trains chargés d’armes ou de prisonniers ou de juifs, en provenance du sud de la France passaient par Nice-Vintimille, vers Travisio, le Brenner, et ceux du nord, direct vers l’Allemagne.
Les experts du rapport Bergier, comme Ziegler ou Poirot-Delpech, ont assez de mépris envers leurs concitoyens pour imaginer que ces derniers sont assez ignorants de la géographie pour gober le fait que le Brenner est en Suisse…
On ne falsifie pas seulement l’Histoire pour salir et démolir un pays, mais aussi la géographie !!!
Il n’est point nécessaire de lire les quelque quinze mille pages du Rapport Bergier pour synthétiser, avec objectivité et surtout franchise, la position de la Suisse durant la deuxième guerre mondiale. Une telle lecture est plutôt intoxicante.
La Suisse dût composer avec le IIIe Reich, pour assurer sa survie, n’en déplaise à ceux qui, trompés, à la frontière croyaient anéantir la puissance nazie. Le maintien de l’axe avec l’Italie aura constitué le fait majeur pour fermer les yeux et conserver une tranquillité certaine dans l’apocalypse guerrier d’un système démoniaque. L’occasion fait le larron et en ces temps très troublés, la racaille, la canaille politiques et économiques furent actives. Toute proportions gardées, le “Vichysme” régna en Suisse, animé par quelques élites pourries et vendues, les “Bonny et Laffont” suisses.
Pourtant, la réalité de l’âme suisse en ces temps diaboliques fût héroïque. La Suisse profonde comprit le drame juif et de tous opposants à la dictature. Le peuple suisse fût à la hauteur de ce drame, donnant ainsi des leçons d’humanité à certaines de ses autorités collaborationnistes.
Faut-il rappeler que les mouvements socialistes français (notamment) étaient profondément antisémites, réactionnaires et collaborationnistes (Vichy)? Un Rapport Bergier s’arrêtant à la frontière suisse n’est qu’une minime partie de la vraie Histoire, l’Histoire que tout peuple mature doit pouvoir regarder sans honte, pour envisager son avenir.
Le socialisme, les Internationales socialistes ont beau jeu de revisiter cette même Histoire. Dans le libéralisme, il y a l’espoir de la Liberté, de l’expression libre, tandis que dans le Socialisme règne le rapprochement constant à la spoliation du libre arbitre, à la pasteurisation de la pensée.
Justice oblige, il est vrai que le Socialisme fondateur fût une très grande percée pour le progrès. Malheureusement, il fût rapidement corrompu par le marxisme, le communisme et petit à petit il se dirigea vers l’autoritarisme élitaire que nous connaissons actuellement : pensée unique, revisite de l’Histoire, formatage des nations. Les goulags soviétiques sont la réponse au Socialisme.
L’Histoire de la Suisse, avec ses phases glorieuses et sombres, mérite une lecture neutre, humaine, en aucun cas par le truchement de cette même Pensée unique qui corrompt la planète depuis des décennies.
Passez votre chemin, il n’y a rien à voir, laissez déconstruire la Suisse! Merci à Suzette Sandoz de jeter une bouteille à la mer! Dépassée? Peut être, mais pas mal de commentaires quand même sur son article, qui ne laisse donc pas indifférent. On pense à cette citation chère à Churchill: Then out spake brave Horatius, the Captain of the Gate” to every man upon this earth, death cometh soon or late, and how can a man die better than facing fearful odds, for the ashes of his fathers, and the temples of his gods.” Ne laissons pas les cendres de nos aïeuls dispersées, ni le temple de notre foi détruit par la couardise.
Qu’il me soit permis de rendre hommage à Suzette Sandoz! Dont j’aî fait connaissance, un peu, en lisant ses propos publiés par le Temps. Un adolescent tel que je le fus aurait choisi Brigitte Bardot comme maman. Le visage de Suzette n’inspire pas de tels émois. Ses mots oui! Ceci dit, comment répondre à Camilla? Qui s’exprime avec mesure. Comment donc donner écho? A un raport de 15000 pages! Alors qu’une suffit pour être convaincu d’être une ordure! Faudrait-il, ne serait-ce que 1000 pages, pour traduire ces mots: “jusqu’à quand vous supporterai-je? race de vipères!” je cite de mémoire.
Qui a dit que les Romands ont élu Guisan pour “mettre un pint final au raport Bergier”? Les lignes de Camilla me touchent. M’interpellent. Je ne puis leur consacrer pour l’instant le temps qu’elles exigent. Mais je remarque ceci. Dans les commentaires, que j’ai parcourus à ce jour, je constate une chose étonnante! Les plaidoiries contre contiennent des éléments pour, et inversément! Chacun est fondé et justifié. Pertinent et crédible. Ce qui me ramène au jardin d’Eden, et à Golgotha! Vous souriez? Méditez plutôt! Ceux qui ont reçu un enseignement religieux connaissent l’histoire de la crucifixion. Que nous pouvons qualifier d’écartèlement entre le Bien et le Mal! Le Bon et le Mauvais laron n’en témoignent-t-ils pas? Mais ce sra tout! Si ce n’est déjà trop!
C’est quand même marrant de voir tant de monde pérorer sur un rapport que la plupart n’a jamais lu, ni dans sa version initiale (15’000 pages), ni même dans sa version synthétisée et vulgarisée (Les Suisses et les nazis. Le rapport Bergier pour tous, Genève, Zoé, 2005). De toute évidence, certain se font une opinion d’un travail sur la simple base de la réputation de ses auteurs. M. Bergier et ses collègues sont accusés d’être de gauche, on en déduit que ce sont des historiens marxistes qui n’ont d’autre objectif que de cracher sur le pays. Et comment en arrive-t-on à de telles conclusions? Par de simples préjugés qui veulent que les gens de gauche sont forcément des traîtres à la patrie, qui ne cherchent qu’à l’écraser et à culpabiliser le peuple! Et peu importe que ça corresponde à la réalité ou pas, parce que la véritable motivation est ailleurs. En effet, il s’agit simplement de tout faire pour pouvoir conserver une image d’Epinal de la Suisse lors de la Seconde Guerre Mondiale. En traitant les auteurs de ce rapport de charlatans de gauche, on peut ainsi justifier de ne pas les lire, puisque ce serait, au final, une perte de temps de lire le travail de faussaires. De plus, pourquoi se donner ce mal, puisque d’autres prétendent l’avoir lu et en ont publié une critique qui vient soutenir cette impression? Et comme ça va dans le sens de l’opinion préconçue négative à l’égard de ce rapport, inutile de vérifier si ces critiques sont vraiment fondées ou pas. Mais, ce qui est encore plus marrant, c’est que comme par hasard, la plupart de ces détracteurs ne sont ni historiens, ni même des spécialistes de la période couverte par ce rapport! Personne ne semble le relever, probablement parce que la plupart des gens ont intégré qu’aujourd’hui, n’importe qui peut s’exprimer sur un pied d’égalité avec un spécialiste sur n’importe quel sujet. C’est même à se demander pourquoi certains étudient leurs sujets et leur domaine pendant si longtemps, alors qu’il est aujourd’hui parfaitement admis que toute opinion se vaut, même la plus superficielle et la plus ignorante. Démocratie oblige!
C’est toute aussi drôle de voir les gens balancer des critiques complètement hors-sujet à propos de cet événement à l’UNIL, puisque, contrairement à ce qui est sous-entendu ici, ce cours ne portera pas sur la validité des conclusions du Rapport Bergier (reconnue par la plupart des historiens, soit-dit en passant) ni même sur le bien-fondé de la fondation de la commission Bergier (qui n’est remise en question que par quelques cercles hyper-conservateurs), mais bien plutôt de la réception de ce rapport dans le grand public et parmi les acteurs du scolaire. Mais bon, apparemment, les faits sont complètement secondaires. Seuls comptent les impressions, les perceptions et les stéréotypes qui volent dans tous les sens ici, mais toujours très bas! Et il paraît que c’est une attitude politiquement incorrecte! Je me marre!
Excusez-moi de la “ramener” à propos de Mme Dreifuss: ,
J’apprends, en lisant la dernière édition de La Nation, que le Parlement fédéral est en passe d’accepter que la consommation de cannabis soit, de fait, dépénalisée bien qu’en 2008 le peuple ait refusé cette dépénalisation à 63%. “Sous les assauts incessants des partisans de la consommation libre (avec l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss en tête de liste), le Parlement….” Comme avec l’adhésion à l’UE , les démolisseurs du pays finiront par nous avoir- ou en tout cas avoir le Parlement -, à l’usure. Mais quand donc ces vieux croûtons progressistes internationalistes se décideront-ils à prendre leur retraite afin d’arrêter de nuire?
Davantage qu’un cours donné par des personnalités qui partagent des opinions analogues sur le rapport Bergier, il conviendrait de créer une commission sur la commission Bergier. L’analyse à tête reposée des présupposés idéologiques des différents partenaires – politiques, académiques, médiatiques – serait instructive et libératoire. Pour avoir côtoyé J.-F. Bergier à Genève, je puis témoigner de son grand métier d’historien, mais aussi de ses faiblesses (dont il n’avait évidemment pas le monopole) qui faisaient de lui, le libéral, une sorte d'”otage” de plusieurs de ses collaborateurs et de ses mandataires. Il semble évident que les conclusions étaient dictées avant le début du travail. Un autre historien de haut vol, classé à gauche, avait été pressenti pour prendre la direction des opérations, mais avait refusé sachant que l’indépendance de son jugement ne serait pas ni garantie ni garantie.
Il y a dans le travail de Bergier et de ses collaborateurs un travail sur les sources important, mais l’interprétation de ces documents semble toujours, ou presque, à charge. Cela est très problématique pour des historiens, car même si l’objectivité n’est qu’un concept que l’on atteint jamais, elle n’en doit pas moins constituer un horizon auquel toute recherche historique doit tendre.
Je m’étais entretenu avec Bergier de son refus d’entendre les témoignages des survivants. Son idée, partagée par de nombreux historiens, était que les témoins ont une mémoire déformée et déformante. Peut-être, mais c’est être un peu naïf de penser que les documents écrits ne déforment pas les faits… Les témoignages oraux, qui du reste ne sont pas unilatéraux, auraient certainement pu enrichir la relation du passé.
Donc, que le Fonds national, la Confédération ou une ou plusieurs universités créent un programme sur le rapport Bergier, en procédant à un choix de participants reconnus pour leurs compétences historiques et pour la diversité de leur idéologie. Et voyons le résultat.
Une dernière remarque acide: au moment où l’on votait 20 ou 22 millions pour la commission Bergier, la Confédération diminuait les subsides pour le Fonds national. Amer.
Olivier Fatio, prof. honoraire unige
L’ignorance de ces historiens marxistes fait vraiment peur! A moins qu’ ils cherchent a réécrire l’histoire afin de manipuler les gens mal informes. Contrairement a ce qu’ ils pensent, si la Suisse est un des pays les plus prospères et surs du monde, cela n’est pas dû au hasard. Monsieur Jost, c’est parce que nous avons une économie compétitive quel Etat suisse vous verse un confortable salaire de 20’000 CHF par mois qu’aucun autre Etat au monde ne serait capable de vous offrir. Alors de grâce, cessez de nous raconter toujours les mêmes inepties et mensonges au sujet de notre pays pendant la Seconde Guerre mondiale
Guisan n’était pas antisémite contrairement à ce que cherchaient à affirmer à l’époque avec beaucoup de mauvaise fois les historiens révisionnistes de gauche. Comment aurait-il pu confier le quart de son armée au commandant de corps Constam qui était de confession hébraïque?
Toute ‘exhumation’ engendre des douleurs … Surtout lorsque l’Histoire est en cause. Chaque pays a son épine. Prenons, par exemple, la France et la Vendée lors de la Révolution française … Que de silence assourdissant. Il est alors plus facile d’aller taquiner les Turcs et l’Arménie et, au passage de mettre sous silence l’Algérie.
A défaut d’une honnêteté susceptible de se regarder franchement dans le miroir, maintes nations vont fouiller la merde historique, quitte à culpabiliser les générations ultérieures. A ce train-là, on remonte effectivement à Adam et Eve. Un pays digne de ce nom n’a pas peur de considérer son passé, drames inclus, faute de quoi il est incapable d’envisager son avenir.
La Suisse a cohabité économiquement avec le IIIe Reich, c’était une condition de survie. Des historiens et autres planqués confortablement assis dans leur fauteuil douillet ont beau jeu de ‘refaire l’histoire’. Qu’ils se taisent ou alors qu’ils relatent cette Histoire avec objectivité. Le IIIe Reich criminel ne fût pas seul. L’Histoire n’a que trop occulté le socialo-communisme génocidaire, le socialo-marxisme, avec comme lien commun l”Internationale’ encore entonnée à grande voix, de nos jours, par ces socialistes devenus entre-temps bo-bo et caviar.
La Suisse a fauté en regard des périodes concernées, revues soixante-dix ans plus tard.. Mais, en définitive, la Suisse fût héroïque durant ces temps troublés, ne serait-ce que par maintes désobéissances civiles qui permirent à des milliers de réfugiés d’éviter l’extermination. La Suisse ne doit pas se culpabiliser au seul fait que quelques salauds, traîtres souillèrent son image lors de ces périodes troublées. Cet état de choses est actuel et presque personne ne bouge (mondialisation prédatrice, spéculation des matières premières, etc.). L’Histoire jugera.
Objectivement, quel peut être l’apport de Madame Ruth Dreifuss dans un tel débat ? Qu’elle profite de sa retraite en pleine santé, en évitant ainsi d’user de son produit LAMal.
La Suisse a accueilli plus de refugiés juifs que les Américains ou les Anglais durant la seconde guerre mondiale! Pourquoi le rapport Bergier pratique-t-il le mensonge par omission en ne mentionnant volontairement pas cet état de fait? Que peuvent nous dire à ce sujet les pseudo-historiens marxistes de l’UNIL (Monsieur Jost, je vous rappelle que le communisme a tué plus de 60 millions d’hommes et de femmes à travers le monde!)?
La vie d’un réfugié était à l’époque bien plus confortable que celle d’un soldat. Ce dernier était en effet exposé à l’effort, au froid, au manque de sommeil et aux privations de toutes sortes. De plus, il était tous les jours confronté au risque de mort car une invasion allemande aurait pu survenir en tout temps.
Ce que les gauchistes n’ont jamais compris (car ils ne connaissent rien au métier des armes) c’est que la stratégie du Réduit a été la conséquence de l’écroulement de la France en été 1940. A ce moment, la Suisse qui avait fortifié ses frontières au Nord et a l’Est se trouvait en totale situation de vulnérabilité puisque les Allemands pouvaient pénétrer facilement dans notre pays depuis l’Ouest. C’est à cette période que l’Etat-Major et le général Guisan décidaieent d’opter pour le repli avec le gros des troupes dans l’arc alpin. Contrairement à ce qu’affirment des pseudo-historiens de gauche, on comprend bien que cette stratégie n’était pas préméditée afin de soi-disant faciliter les échanges commerciaux avec le régime nazi (notre pays commerçait en effet avec tous les Etats afin de pouvoir assurer sa défense et d’entretenir son armée).
Que c’est facile de critiquer les actions du gouvernement suisse d’alors et de son armée lorsqu’on est confortablement assis dans son fauteuil et on ne risque strictement rien. Il est également démagogique de porter des conclusions d’ordre moral lorsqu’on connait au préalable le dénouement de cette période de l’histoire. Les acteurs de l’époque ne savaient pas que la guerre allait durer six ans et qu’elle se solderait au final par la défaite du régime nazi. Les donneurs de leçons de gauche de l’UNIL auraient certainement été complices du régime nazi car ils n’auraient pas eu la force morale et physique de repousser une agression allemande contre notre pays.
La réputation de la Suisse à l’étranger durant le mandat de Mme Dreifuss? J’avais personnellement l’écho de nos voisins français quant à sa politique de la drogue! Si vous appelez cela une bonne image de notre pays, Mme Camilla !!!.. Quant à prétendre qu’elle a donné une bonne image de la Suisse à travers son engagement humanitaire à travers le monde, je dirais que ce n’est pas le rôle d’une Conseillère fédérale; elle pouvait, pour cela , s’engager à la Croix Rouge ou à Terre des Hommes ou je ne sais quoi encore! Les béni-oui-oui, n’ont rien à faire à la tête d’un pays, quel qu’il soit!
A la question qui fut posée à Mme Dreifuss lors des 700 ans de la Confédération à savoir quel sera l’avenir de la Suisse et des Etats nationaux, voici sa réponse: “Savoir s’il y aura encore une Suisse est en somme secondaire. Personnellement, j’espère qu’au -dessus des Etats s’établira une superstructure européenne. Cela est d’ailleurs sur le point de se réaliser. Que la Suisse survive ou non dans cette entité plus vaste m’est assez indifférent…”.
Ces déclarations m’ont suffi, à l’époque à me faire une opinion personnelle sur le personnage !
Un peu plus loin , elle déclare encore : “Si nous essayons de sauter un siècle en imagination, je verrais assez bien une société où l’on ne travaillerait plus qu’entre deux et quatre heures par jour. Je veux dire , des heures de travail productif, économiquement mesurable. le reste consisterait en un mélange de loisirs et de créativité directe, d’échanges spontanés (…)” (extrait de “L’Aventure suisse” 1991)
Du bla.-bla de bisounours..comme si nos 40 heures de travail étaient actuellement improductives!! ET cette dame avait obtenu une licence en sciences économiques! C’est bien ce que je disais “incompétente” dans la fonction qui lui avait été assignée!
Un(e) élu(e) ne l’est-il pas, en principe – surtout au niveau de la plus haute fonction -pour défendre en premier lieu les intérêts de son propre pays, ses institutions, sa pérennité, alors que Mme Dreifuss s’est servie de sa fonction pour défendre sa propre idéologie internationaliste… Et je rappelle tout de même que le département de l’intérieur est aussi celui de la Culture.
Et que le slogan “la Suisse n’existe pas ” à Séville ou à expo 02 ou encore à “La Mission Suisse auprès de l’UE” à Bruxelles, c’était avec le soutien du Département de Mme Dreifuss aux “artistes” chargés de mission !
Alors, pour ce qui est du dénigrement de la Suisse par Mme Dreifuss..vous en voulez encore Mme Camilla ?!
Les commentaires sont bien ficelés! Ils exigent beaucoup d’attention pour êtres commentés. Donc je vous prie de vous contenter de la petite pensée d’un laborieux. Qui, travaillant 10 heures par jour, parfois 15, n’a pu se fonder une opinion (à propos du rapport Bergier) qu’en survolant la presse! Le béotien que je suis a pu néamoins distinguer deux courants d’opinion. Tranchés! (ici je pense au jugement de Salomon! Mais c’est une autre histoire! Qu’en dirai un rapport Bergier?) D’abord le camp du Bien, je dirais presque le “Camp des saints”, en hommage à Jean Raspail! Ce camp s’indigne de la lâcheté! La lâcheté de “nos” pères”, nos grand-parents, de la Suisse!Pourquoi diable soudain pensé-je à cette parole de l’évangile? Vous ornez les tombeaux des prophètes que vos pères ont tué? Je cite de mémoire. J’ai vu plus de mesure dans l’autre camp. Celui de Langendorf. Ceci écrit, que peut être un “cours public” sur ce sujet, s’il n’y a pas de contradicteur?
Je revois le portrait du Général Guisan. Il évoque un homme droit et intègre. Certains l’aiment froid.
@Mme Oberson:
Pourquoi n’avoir pas invité de contradicteurs à ce cours public? Mais très simplement parce qu’il s’agit d’un cours, pas d’un débat. Par ailleurs, contrairement à ce que laisse entendre Mme Sandoz, l’objet de ce cours n’est pas le bien-fondé de ce rapport et la validité de ses conclusions (qui ne sont contestés que par deux historiens, M. Langendorf et Reginbogin, les autres ayant au contraire salué le sérieux et la rigueur de ce travail, même s’il comporte aussi des défauts), mais bien la réception de celui-ci dans le grand public et parmi les acteurs de l’enseignement scolaire. Il est clairement énoncé, dans le programme (http://www3.unil.ch/wpmu/ateliers-ssh/files/2012/01/20120322-Journee_-etude.pdf), que les discussions porteront sur les controverses que des recherches historiques contemporaines peuvent générer ainsi que la difficulté de passer de la recherche à l’enseignement scolaire, le cas du rapport Bergier servant alors à illustrer les propos. Du coup, les critiques de Mme Sandoz sont carrément hors-sujet!
Ensuite, Mme Dreifuss n’a strictement rien fait pour salir l’image de la Suisse. Tout d’abord, en tant que chef du Département de l’intérieur, je vois mal comment elle aurait pu dégrader la réputation de notre pays à l’étranger, alors que tout son travail était orienté, ainsi que l’indique le titre de son département, vers l’intérieur du pays. Et avec un département mastodonte comme le sien, elle n’a pas vraiment eu beaucoup de temps de se balader à l’étranger. Par la suite, contrairement à ce que vous affirmez parfaitement gratuitement, Mme Dreifuss a largement contribué à l’image positive de la Suisse sur la scène internationale par son implication pour diverses causes humanitaires et sociétales.
Enfin, pour répondre à votre question sur l’autorité qu’elle aurait à ouvrir un tel cours (car il semble bien que son rôle se restreigne à cela), et bien, c’est très simple. En tant qu’ex-Conseillère fédérale responsable de la formation et de l’éducation, qui, à l’époque, avait beaucoup soutenu le travail de cette commission et sa raison d’être, elle est naturellement particulièrement bien placée pour cela. Alors, avant de tirer à vue en vous fondant uniquement sur ce que racontent d’autres personnes, vous pourriez peut-être aller vous faire votre propre opinion en vous inscrivant à ces journées ouvertes au public: http://www3.unil.ch/wpmu/ateliers-ssh/22mars/.
Tout vient à point, à qui sait attendre. Jamais maxime n’a aussi bien convenu. Il était évident pour beaucoup que le rapport Bergier n’était qu’à charge et avait comme objectif principal de nous culpabiliser, pour des raisons évidentes de gros sous. Quand on décide pour des raisons uniquement politiques de faire croire que l’on veut faire toute la lumière sur certains faits, il y a toujours derrière des arrières-pensées et des manipulations, Celà n’a pas manqué dans ce triste exemple. Afin de rétablir un semblant de vérité, et afin de stopper le flot d’accusations scandaleuses contere la Suisse, il aura fallu que des réfugiés juifs montent aux barricades et remercient la Suisse pour le rôle d’acceuil qu’elle a joué. Je leur tire mon chapeau, et pour le reste je fais confiance à l’intelligence de mes compatriotes et à leur capacité à faire le tri entre les amalgames. Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui devant la misérable gestion de certains pays qui nous entourent, nous sommes jalousés, enviés, et parfois même détestés. Honte à certains de nos compatriotes, qui par aveuglement et poussés par des doctrines de partis renient leur pays, et sont prêts à le sacrifier sur l’hôtel du politiquement correct. Heureusement il reste encore des citoyens attachés à la réalité des faits qui ont marqués notre Histoire…
Mme Kaworu, si ce rapport est réellement objectif, pourquoi alors ne pas avoir invité un ou des contradicteurs à ce prochain “cours public”? Ceci dit, de quelle autorité la présence – et l’intervention – de Mme Dreifuss relève-t-elle? Je ne connais aucun(e) conseiller(e) fédéral(e) qui aura autant travaillé au dénigrement de son pays- de notre pays – que Mme Dreifuss pendant et après son mandat (peut-être pour masquer son incompétence?). Tout à fait de l’avis de M. Druey
“En élisant le Général Guisan «Romand du siècle», les Romands avaient montré sans doute leur désir de mettre un point final au poussiéreux rapport Bergier. “Ah boin? Et qu’est-ce qui vous permet de déduire une telle interprétation? Ils vous l’ont dit, ces Romands qui ont participé au concours de l’Illustré (parce que ce n’était pas LES Romands, mais DES Romands), pourquoi ils ont choisi le Général Guisan?
“Un rapport écrit sous la pression internationale ne saurait à priori être considéré comme réellement scientifique et c’est bien la faiblesse du rapport Bergier qui est, au demeurant, le fruit du travail d’une commission dont les experts tiraient leur compétences de la politique plus que de leur connaissance de l’histoire. Un indice : ils n’ont voulu entendre ni écouter aucun témoin de l’époque alors qu’ils auraient précisément dû profiter de ce qui pouvait être une «dernière occasion». Les experts avaient en fait une mission internationale : prouver la culpabilité de la Suisse pendant la 2e guerre mondiale pour en tirer une rançon.”
Oulaaa! Comme vous allez vite en besogne! Primo, les travaux de la commission Bergier ont certes été lancés dans un contexte de crise bilatérale entre la Suisse et les USA, mais ils se sont poursuivis pendant presque 10 ans et les controverses autours des “comptes dormants” se sont dégonflées au point de complètement disparaître des radars médiatiques à partir de 1997. Or, les diverses moutures de ce rapport ont été progressivement publiées entre 2000 et 2004, ce qui signifie que les historiens ont pu travailler dans le calme pendant plusieurs années, avec juste ici ou là quelques pressions politiques ponctuelles en provenance de l’UDC et de quelques cercles conservateurs qui voulaient leur faire interdire l’accès à certaines archives.
Deuxio, vous sous-entendez que si les auteurs du rapport Bergier avaient interviewé des Suisses ayant vécu pendant les années 40, leur rapport aurait été complètement différent. Alors, outre le fait que tous ces témoins ne sont pas forcément des patriotes obtus qui défendent mordicus une vision hagiographique de la Suisse comme vous semblez le croire, il se trouve que les historiens font relativement peu recours aux témoins directs, pour la simple et bonne raison que leur mémoire est encore moins fiable que les archives. En effet, les souvenirs de ces gens ne sont pas seulement partiaux, partiels et purement subjectifs, ils ont aussi été parasités par la confrontation à diverses mémoires pendant les 50 ans qui ont séparé la fin de la Seconde Guerre Mondiale de cette crise américano-suisse. Cela ne signifie pas que leurs récits soient insignifiants. Mais, ils n’ont certainement pas la valeur historique que vous prétendez leur attribuer, et cela pour les raisons méthodologiques que j’ai évoquées ci-dessus. De fait, les historiens ne s’aventurent à utiliser ce type de “matériau” qu’avec moult précautions et remises en contexte, ce qui augmente considérablement la masse de travail pour le traitement et l’interprétation des données. Or, la commission Bergier ne disposait pas non plus d’un budget, d’un temps et de ressources humaines infinies.
Tertio, leur mission n’était pas de prouver la culpabilité de la Suisse sur la scène internationale, mais de faire la lumière sur le rôle des banques durant cette période. Apparemment, comme nombre de Suisses, vous faites semblant de croire que la Suisse a toujours eu les mains propres, alors que l’on sait depuis les années 60 et l’émergence d’une histoire scientifique, qui n’a pas pour but de chanter les louanges patriotiques du pays, mais de comprendre son passé, sous tous ses angles, y compris les moins reluisants, que la Suisse n’avait rien d’un ilot de neutralité pure. Donc, prétendre que la mission de la commission Bergier était simplement de “salir” l’histoire suisse comme on l’a souvent entendu à l’époque, est complètement faux.
“Quand on sait combien ce rapport a été contesté par d’autres historiens, on ne peut concevoir une université sérieuse en confier la présentation à un chœur univoque.”
Ah bon? Lesquels? Si ce rapport a été si contesté que cela, pourquoi ne donnez-vous pas vos sources et leurs auteurs? En réalité, il a été surtout contesté par des milieux politiques et intellectuels hyper-conservateurs qui perpétuent la tradition d’une histoire purement patriotique, devant servir à faire aimer la nation aveuglément, et surtout sans s’arrêter sur ses pages les plus sombres! Et pour se dédouaner de toute nécessité d’argumenter, on a simplement renvoyer à la figure des membres de la commission Bergier et de leurs soutiens leur appartenance à la gauche, comme si cela était rédhibitoire en soi. Si on devait décider d’ignorer ce qu’ont écrit des générations d’historiens conservateurs et de droite, il ne resterait plus grand-chose à lire sur l’histoire suisse! Ainsi, M. Jean-Jacques Langendorf, mentionné par un autre commentaire, est clairement de ces historiens conservateurs qui ne supportent pas que l’on touche à l’image d’Epinal de la Suisse. Cela signifie-t-il qu’il faille le dénigrer simplement parce qu’il a accepté de faire des conférences dans des assemblées de l’UDC et de mouvements chrétiens conservateurs? Evidemment que non. Ce serait une ânerie. Et c’est pourtant bien ce à quoi on peut réduire l’argument principal de cet article et de la plupart des attaques qui ont été lancées contre les historiens qui ont produit le rapport Bergier.
Je ne doute pas que ce dernier comportent nombre de défauts. Toute recherche historique, surtout de cette ampleur (la première version du rapport faisait plus de 15’000 pages, si je ne me trompe), peut achopper sur divers éléments d’interprétation et de méthodologie. Mais, encore faut-il avoir la volonté de se la coltiner, puis de lire les autres ouvrages écris sur le même sujet ou la même période, pour pouvoir réellement émettre un jugement sur la valeur scientifique, et éventuellement politique, d’un tel travail. Mais se fonder uniquement sur un sondage d’opinions et le fait que des témoins d’époque n’aient pas été pris en compte pour balayer d’un revers méprisant de la main un travail aussi énorme, voilà qui n’est vraiment pas crédible.
Je propose que votre site organise (pourquoi pas par l’intermédiaire d’une université populaire, accessible à tout un chacun) une conférence publique du Prof. Jean-Jacques Langendorf. Ce dernier n’aura même pas besoin de quatre collègues pour démontrer les nombreuses inepties du Rapport Bergier et renvoyer le camarade Jost et ses faire-valoirs à leurs chères études orientées.
La remarque “l’UNIL en chute libre” est à l’emporte pièce. Ce n’est pas sérieux (mais tellement facile n’est-ce pas) de mettre toute l’alma mater dans le même panier. Si certains départements cèdent aux sirènes du “reconnaissance d’abord – connaissance ensuite”, ce n’est que l’illustration du comportement d’une proportion importante de la société. S'”ils” cèdent à l’idéologie pure et simple, ce n’est pas une surprise. Il est possible qu’une analyse plus précise de la situation permette d’aller au-delà du communiqué au niveau “20 Minutes”…
Vive la promotion du dénigrement de leur pays par des “patriotes” colberto-marxistes!!!