Un clip de rap, tourné en tout illégalité avec des smartphones par des détenus dans la prison d’Aiton en Savoie, est largement relayé ces derniers jours. Invitée à réagir sur le sujet dans les Grandes Gueules, Fatima Aït Bounoua a regretté le message transmis par la diffusion d’une telle vidéo.
Dans une vidéo tournée en toute illégalité dans une prison de Savoie, une quinzaine de détenus se mettent en scène en train de danser, fumer ou encore de boire et manger. Largement relayée ces derniers jours sur les réseaux sociaux, cette vidéo fait polémique. Le procureur de la République d’Albertville a demandé l’ouverture d’une enquête. Invitée à donner son avis sur le sujet, Fatima Aït Bounoua s’est alarmée de la diffusion d’une telle vidéo.
Elle s’étonne d’abord des conditions de vie des détenus mises en scène dans ce clip. "Quand on regarde ce clip, seuls les barreaux nous rappellent que nous sommes dans une prison. On dirait plutôt un centre aéré avec la télé, la fumette, le petit buffet et des personnes qui s’amusent bien. Il y a en plus le côté festif de la musique, c’est le clip de l’été. Ceux qui se filment sont dans un ego-trip, la vidéo fait le buzz et les médias en parlent."
"Normalement on devrait avoir peur de la prison, mais pas là"
Mais pour Fatima Aït Bounoua, le plus problématique est l’image de la prison renvoyée par ce clip. "Mais le message transmis par ce clip c’est, pour parler jeune, ‘que la prison c’est de l’eau’. On a l’impression que la prison est festive et conviviale, que la prison est à eux et que les plus mal lotis sont les gardiens. Il y a une forme de mépris et de moqueries envers eux. Cela ressemble à une prison autogérée où les gardiens n’existent pas. Ce genre de clip brise l'imaginaire "dur" de la prison. Normalement, on doit en avoir peur mais là, il y a aucun côté dissuasif."
Un lit, du pain sec et de l’eau avec un mois de cachot pour les récalcitrants, voila ce que devrait être une prison.
Le pire c’est qu’il y a encore des ONG genre organisation contre la torture ou autre qui viennent faire des contrôles pour voir si nos cher détenus ont suffisamment de confort, on croit rêver.
Merci FATIMA AIT BOUNOUA
Des enfants d’immigrés comme toi font honneur à la France. Ton analyse ne sera jamais faite par les MESSIEURS DECONNECTES D’EN HAUT, supposés nous diriger.
Ces messieurs feraient mieux de s’intéresser à ce qui se fait à la REUNION où les prisonniers participent à la prison AUTOGEREE mais autrement. En produisant ce qui est nécessaire à leur autonomie, ce qui débouchera sur de l’emploi, donc de la réinsertion et la conquête de la dignité.Bien sûr ils sont encadrés, mais un encadrement qui les fait grandir, mûrir, sans les humilier.
ILS NE SONT PAS DANS LA PRISON “OISIVETE”.