Commission fédérale des médias ou Ministère de la propagande ?
On apprend ce jour sur le site Internet du Gratuit 20minutes que la Commission fédérale des médias (COFEM) imagine un "kiosque électronique" payé par les impôts et les ménages pour financer le journalisme du futur. Le président de l'organe en question souhaite par ce biais financer le journalisme "de qualité", ceci au moyen d'une redevance. Il faut bien une commission fédérale pour avoir une idée aussi novatrice à l'heure où il est beaucoup question de l'initiative "No Billag". Selon le visionnaire novateur, les fournisseurs proposant des contenus jugés pertinents pour le fonctionnement de notre société et de notre démocratie pourraient toucher une partie de cette redevance.
Qualité, pertinence, que de mots séduisants. Ce faisant, la commission souhaite simplement soustraire le domaine des médias au choix des utilisateurs qui se verraient contraints, comme c'est le cas aujourd'hui avec Billag, de financer des programmes qu'ils ne veulent pas. Il va de soi que seule la presse de gauche répond aux impératifs de qualité et de pertinence tels que les entend cette fameuse COFEM. Pour faire avaler la couleuvre, on évoque Internet qui forcerait le journalisme à trouver des sources de revenu autres que la publicité.
En fait, la réalité est plus prosaïque. Lorsqu'un contenu intéresse le public, quel que soit le support, il est lu, écouté ou regardé, ce qui permet au fournisseur de glisser de la publicité payante, investissement intéressant au regard de l'audience. Depuis un certain temps, les médias bien-pensants, développant systématiquement le même message, sont victimes d'un désamour profond de la clientèle qui n'adhère plus à la vision mainstream. Il est sans doute insupportable pour ces médias qui prétendaient former l'opinion de constater qu'en fait, ils prêchent désormais dans un désert chaque jour plus étendu. La chose est naturellement intolérable, on ne saurait laisser la populace décider par elle-même de ce qu'elle souhaite.
Contrairement à la vision de cette commission qui estime que l'essor d'Internet nuit aux contenus pertinents et de qualité, c'est bien tout l'inverse qui se produit. Dans la mesure où chacun peut désormais partager ses vues avec le plus grand nombre, la bonne parole échappe à l'exclusivité de celles et ceux qui nous imposent leur prêt à penser depuis si longtemps. Le Commissariat du Peuple à l'information a perdu de son influence grâce à la multitude des vecteurs, un peu comme lorsque les radios libres ont été autorisées en France. Ce fut un foisonnement de contenus, d'opinions, de musiques, une liberté de ton que l'ORTF chère à De Gaulle interdisait jusque-là.
Il est vrai qu'à l'époque, c'est la droite gaulliste qui était aux manettes, le Ministère de l'Information faisant notamment fonction de porte-parole du gouvernement grâce à la tutelle exercée sur les grands organismes de communication. A l'occasion, le ministère en question se permettait de censurer les articles jugés dangereux pour la sécurité du pays, visant tout particulièrement Libération et L'Humanité sans oublier Le Canard Enchaîné, objet d'une attention soutenue voire illégale.
Par sa proposition, la COFEM démontre à l'envi que le problème n'est pas Internet mais bien ce que les médias politiquement corrects continuent d'infliger à leur audience. Cette nouvelle redevance n'est rien d'autre qu'une prime à la fainéantise intellectuelle, au dogme de cette pensée prétendument dominante que rien ne saurait remettre en cause. Malheureusement pour eux, les guides de la pensée autoproclamés ont perdu leur monopole. Il ne leur appartient plus désormais de décider de ce qui est de qualité ou pertinent, chacun en juge par lui-même.
Comme il n'est guère possible de contrôler Internet à l'instar de quelques démocraties populaires, la lubie de la COFEM vise à placer sous perfusion les diffuseurs délaissés pour leur permettre de plus ou moins tenir face à ceux qui ont su trouver et garder leur public.
Il en va ainsi du site sur lequel vous avez pu lire le présent billet. Il vit grâce à vous.
La Côte-aux-Fées, le 08 juillet 2017 Yvan Perrin
Du temps des soviets, les camarades pouvaient consulter gratuitement la Pravda. Aujourd’hui, le citoyen est spolié afin de subventionner ces pisse-copie que sont devenus la plupart des journalistes. Cultivant autant le gauchisme que la médiocrité les médias romands se sont d’abord clochardisés avant de se prostituer avec conviction.
Pourquoi l UDC romand ne parle elle jamais du site Lesobservateurs.ch
Pourqoi n en fait elle pas la promotion ouvertement ?
Une grande partie des électeurs UDC ignore son existence j en suis persuadé. Et c est bien dommage.
C’est le retour à l’obscurantisme moyenâgeux avec un zeste de Pravda …
Il v a y avoir quarante ans . Un jeune socialiste invitait les citoyens à adhérer aux sociétés cantonales d’auditeurs .Que de chemin parcouru dans le noyautage des medias. Contrôle de l’information total par des modérateurs positionnés . L’auditeur citoyen est broyé dans un Monopole . infernal. il n’a plus de droits et paye trop cher sons droit à l’information.