On l'a appris vendredi de source proche de l'enquête : un policier de la région parisienne a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, soupçonné d'avoir aidé son frère impliqué dans une filière djihadiste et d'être partisan du groupe État islamique. Le gardien de la paix, en poste au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne, est également poursuivi pour escroquerie en lien avec une entreprise terroriste. Âgé de 42 ans, il a été interpellé le 27 juin dernier alors qu'il venait de prendre son service au commissariat. Il est soupçonné d'avoir aidé son frère, placé depuis un an en détention provisoire pour avoir entretenu des liens avec des djihadistes français en zone irako-syrienne et pour financement du terrorisme. « Le policier et son frère ont eu des échanges avant et au cours de la détention de ce dernier qui ne laissent guère de doutes sur l'adhésion du fonctionnaire de police aux thèses de l'EI », explique une source proche de l'enquête.
Placé sous contrôle judiciaire
Le fonctionnaire est aussi suspecté d'avoir consulté des fichiers de police sans lien avec son poste d'agent à la brigade accidents et délits routiers et d'avoir utilisé de faux papiers pour tenter de récupérer des colis. Dans la foulée de son arrestation, les services de renseignements ont mené des perquisitions, notamment au commissariat du Kremlin-Bicêtre. À l'issue de sa garde à vue, le policier a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de porter une arme. Le parquet a fait appel, requérant son placement en détention provisoire. Il « va faire l'objet d'une suspension administrative », a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
Si l’on veut vaincre le djihadisme, il ne faut pas hésiter à frapper très fort et oublier le politiquement correct.
Il est libre, mais on lui interdit de porter une arme. On fait tout pour protéger l’espèce, ce n’est plus du laxisme, on décèle du cynisme dans l’incurie.