France. Déchaînement de violences à la prison de Fleury-Mérogis : des surveillants roués de coups

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Six surveillants pénitentiaires de Fleury-Mérogis (Essonne) ont été blessés, jeudi, après avoir été pris dans une bagarre avec plusieurs détenus mineurs, selon les syndicats, qui appellent à une manifestation devant la plus grande prison d'Europe vendredi, puis à un blocage lundi.

«Une violence inouïe.» Les surveillants peinent encore à mettre des mots sur la rixe qui s’est déroulée ce jeudi après-midi au quartier des mineurs de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Six agents ont été attaqués et passés à tabac par des détenus. Ce jeudi soir, certains étaient encore en observation aux urgences afin de passer des IRM pour de multiples coups de pied et de poings reçus à la tête. Deux autres sont plâtrés, un au bras et l’autre à la jambe pour des fractures. Un mouvement de protestation est prévu ce vendredi midi devant la maison d’arrêt. Et une grève pourrait débuter lundi.

Tout démarre au moment de la promenade. Deux mineurs commencent à se battre. «Les agents sont intervenus sur cour pour tenter de les séparer», décrypte Marcel Duredon, responsable syndical FO-pénitentiaire de l’Essonne. Lorsque les six surveillants pénètrent dans cette enceinte, huit détenus se jettent sur eux. «On ne sait pas si c’est un guet-apens ou si c’est l’occasion qui fait le larron», reprend un employé en poste à ce moment-là. Il semblerait que la dispute originelle entre les deux détenus ne soit pas feinte et que la tension soit déjà montée entre ces mineurs plus tôt dans la journée.

«Des profils très durs, réfractaires à l’autorité»

«Ça devait arriver, soupire David Derrouet, le maire (DVG) de Fleury-Mérogis. Les jeunes détenus présentent des profils très durs, réfractaires à l’autorité. Et en face on a un sous-effectif qui rend les choses plus dangereuses encore.» Selon les syndicats, la surpopulation carcérale est telle que le taux d’occupation dépasse 180 %. Près de 4 500 détenus séjournent actuellement à Fleury pour un peu moins de 1 500 personnels pénitentiaires en tout. «Mais en comptant les postes administratifs et de direction, au quotidien sur le terrain, cela fait deux surveillants pour gérer 100 détenus», tacle le maire de Fleury.

Les jeunes mis en cause dans cette agression sur les agents pourraient d’ailleurs n’écoper d’aucune sanction préventive en interne. «S’ils ont moins de 16 ans, ils ne peuvent pas faire de quartier disciplinaire, même après de tels faits», détaille Marcel Duredon. Il reste encore à les identifier formellement avant qu’une procédure pénale ne débute.

Cette attaque à Fleury intervient dans un contexte tendu pour les gardiens de prison en Ile-de-France. Ces derniers jours, certains syndicats ont manifesté devant les établissements de Fresnes (Val-de-Marne) et de Bois-d’Arcy (Yvelines), pour protester contre l’agression de deux de leurs collègues devant chez eux ou sur le chemin du travail.

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Un commentaire

  1. Posté par monde-tombé-sur-la-tête le

    Qu’est-ce qui doit encore se passer pour que les belles âmes comprennent que les niveaux inimaginable de violences débridés que nous avons mollement accueillis ici en Europe à bras ouverts ne seront jamais stoppés ou contenus avec des bougies et des nounourses, mais uniquement lorsque les rapport de forces seront inversés?
    Ces “chances” dont nous nous sommes si généreusement arrosés ne comprennent que cela. Ceux qui font installer chez nous ces populations, devraient aussi s’en donner les moyens.
    Pour paraphraser une citation bien connues, il ne suffit pas pour une hyène de sortir de sa savane et passer dans une clairière pour se transformer en brebis.

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