Tout est parti d’un tweet. Le sulfureux membre des Républicains et élu à la Chambre des représentants des Etats-Unis Steve King a déchaîné les internets. Le 12 mars, il s’est servi du réseau social au petit oiseau bleu pour apporter son soutien à l’homme politique néerlandais Geert Wilders, fondateur et président du Parti pour la liberté soulignant que «comprenant que la culture et la démographie sont notre destinée. Nous ne pouvons pas restaurer notre civilisation avec les bébés de quelqu’un d’autre.»
Geert Wilders s’est montré très actif pour condamner les violences qui ont eu lieu aux Pays-Bas dans le sillage de l’interdiction faite au chef de la diplomatie turque d’atterrir sur le sol batave après que celui-ci ait menacé d’imposer des sanctions sur le gouvernement néerlandais s’il ne lui permettait pas de participer à un meeting pro-Erdogan à Rotterdam.
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Vilipendé dans son propre camp
Le retweet de Steve King a déclenché une vague de critiques en provenance d’un large spectre politique. Ainsi l’éditorialiste conservateur Bill Kristol s’est interrogé sur Twitter : «Est-il nécessaire de rappeler le caractère évident de ce que a été l’histoire des Etats-Unis à propos de "restaurer" notre civilisation avec "les bébés des autres" ?»
L’ancien gouverneur du Vermont Howard Dean a décrit Steve King comme un « total ignorant» que «personne ne prend au sérieux» mais qui «balance de bonnes citations pour indigner les gens».
Quant au Républicain Carlos Curbelo qui officie dans le 26ème district de Floride, il s’est indigné des propos de son collègue : «Qu’est-ce que tu entends exactement ? Est-ce que je dois être qualifié de "bébé de quelqu’un d’autre"?»
Les propos de Steve King ont fait les choux gras d’une partie de la presse américaine. Le site web du magazine Esquire est même allé jusqu’à titrer : «C'est la déclaration la plus raciste d'un membre du Congrès en 50 ans.»
Steve King assume et en remet une couche
Le principal intéressé ne s’est pas démonté. Bien au contraire, il a fait le choix d’assumer totalement ses propos quitte à jeter de l’essence sur le feu de la polémique. Dans une interview accordé le 13 mars à CNN il a précisé son analyse : «C’est un message clair. Nous devons retrouver des taux de natalité en hausse ou l’Europe sera entièrement transformée d’ici la moitié du siècle ou un peu plus. Et Geert Wilders sait cela et c’est une partie de sa campagne et un volet de son agenda.» Avant d’ajouter : «Vivre dans des enclaves, refuser de s’assimiler dans la culture et la civilisation américaines, certains l’approuvent, oui. Mais beaucoup sont de la seconde ou troisième génération vivant dans des enclaves et qui répondent et résistent à l’assimilation.»
Cité par The Hill, Steve King a lancé : « J’aimerais voir une Amérique qui serait si homogène que nous nous ressemblions tous, de ce point de vue.» L’homme s’est même décrit comme un «champion de la civilisation occidentale» : «C’est un effort de la gauche, je pense, de détruire la civilisation américaine, la culture américaine, et d’en faire quelque chose d’entièrement différent. Je suis un champion de la civilisation occidentale, oui, et l’anglais est une bonne part de celle-ci. C’est un support de la liberté.»
En juillet dernier, le parlementaire américain avait déjà provoqué une levée de boucliers en affirmant que les chrétiens blancs avait plus contribué à l’épanouissement de la civilisation occidentale que n’importe quelle autre «sous-groupe».
Extrait de: Source et auteur
Il n’est pas nécessaire d’augmenter le taux de natalité comme si on revenait au XIXe siècle : l’Europe a un densité de population assez conséquente et les ressources naturelles s’appauvrissent. Il suffit simplement de renvoyer chez eux ceux qui n’ont rien à faire ici, comme l’Arabie Saoudite qui compte en renvoyer 5 M.