"Allah est le seul législateur", Londres, 2015
La Grande-Bretagne a poussé le multiculturalisme jusqu'à tolérer que des tribunaux islamiques officient sur son sol. Depuis le début des années 80, ces "conseils locaux de la charia" disent la loi religieuse, essentiellement en matière d'affaires familiales, en parallèle de la loi britannique.
C'est à Leyton, banlieue résidentielle de l'East End de Londres, que tout a commencé il y a trente-quatre ans. Ce quartier aux maisonnettes de brique couleur sable, construit à l'ère victorienne sur les marais bordant la rivière Lea, abrite, à l'angle des rues Francis et Saint-George, un tribunal islamique, le premier à avoir ouvert ses portes en Angleterre, en 1982. Margaret Thatcher avait alors accédé à la « volonté et au désir collectif de la communauté musulmane d'administrer ses propres affaires », comme le clame encore aujourd'hui l'Islamic Sharia Council.
En Grande-Bretagne, pays de la litote et du non-dit, l'euphémisme fait plus que jamais des ravages, et ajoute du déni à l'aveuglement.
Ainsi, depuis 1982 et l'ouverture du pavillon de Leyton, les différents gouvernements britanniques n'ont-ils jamais voulu admettre avoir laissé opérer une justice parallèle dans leur pays.
En outre, le gouvernement rappelle à qui veut l'entendre que ces décisions sont purement religieuses. Mais il omet de préciser que celles-là se substituent au droit de la famille pour tous ceux et celles qui ne sont mariés que religieusement.
Et bien, qu’ils assument les conséquences de leur laxisme!
Avec un maire musulman à Londre cela vous surprend ?