À ma lecture quotidienne de Boulevard Voltaire, mon attention, comme on dit, a été appelé à la fois par l’article de Pascal Célérier à propos du juge Trévidic et surtout de ses collègues, mais aussi par la rafale de commentaires de lecteurs qui appellent, une fois de plus à la mise en cause de la responsabilité manifeste, écrasante, des magistrats dans l’assassinat du prêtre Hamel.
Réaction légitime, que cet appel à des poids et mesures moins déséquilibrés, mais malheureusement peine perdue : ce n’est pas demain la veille que les magistrats devront, à l’instar de tous responsables cadres privés ou fonctionnaires, rendre compte de leurs erreurs et de leur légèreté.
C’est que l’irresponsabilité, quoi qu’on en dise dans les homélies officielles, fait partie de leur statut et de leur culture. Pire encore, la corporation persiste et signe : il ne saurait être question même d’évoquer une « erreur ».
Avant-hier, sur BFMTV, une représentante de la corporation, magistrate de haut rang nous expliquait même qu’il ne fallait pas prendre prétexte de l’égorgement du père Hamel pour envisager d’interdire la libération des criminels dangereux : « il ne faut pas retirer au juge, disait-elle, la possibilité d’apprécier. »
Tout ceci avec un bon sourire à l’adresse du policier qui lui faisait vis-à-vis.
Droite non pas dans ses bottes mais dans ses escarpins, la magistrate consentait bien à exprimer sa profonde compassion pour les 350 morts français des attentats islamistes. Mais apparemment 350 assassinats, ce n’était pas aussi grave que la perspective de voir diminuer le pouvoir des juges.
Après le “mur des cons” et le laxisme Taubira, on en pouvait quand même pas croire à une quelconque remise en cause du noyautage gauchiste de la magistrature. Ceci explique largement le différentiel d’appréciation entre les peines qui caractérisent les délits de grand excès de vitesse, alors qu’il n’y a aucune victime et les délits liés à des victimes de morts ou de blessés parce qu’ils sont le fait de “migrants en grandes difficultés d’insertion” ou après de multiples tentatives de réinsertion. Magistrats et avocats ne sont pas en compétition sinon pour la fiction, alors que derrière le paravent ils se fabriquent des mandats. Cette collusion n’existe que parce qu’ils peuvent devenir avocats s’ils perdent leur poste de fonctionnaires planqués. On voit donc bien que la magistrature table sur l’ampleur des délits pour satisfaire ses ambitions de promotion sociale et financière et qu’elle n’est pas neutre dans le développement et le maintien de l’arrivée massive de millions de migrants faux-réfugiés, dont une bonne partie sont déjà des délinquants dans leur pays d’origine. Une simple mentalité d’affairiste.
Très bonne démonstration. Toutefois, ni le législatif qui fait des propositions de lois, ni l’exécutif qui présente des projets de lois, ne sont disposés à prendre enfin les mesures qui s’imposent non seulement envers les criminels dangereux avérés, mais aussi envers les criminels potentiels contre qui l’on doit avoir un doute raisonnable. Autant dire que, faute de perspective politique sérieuse, nous ne sommes pas près de connaître la fin de l’arbitraire des juges rouges pétris d’idéologie des “droits de l’homme”. Donc des bombes humaines (enfin, humaines, cela se discute) pourront continuer à batifoler dans la société jusqu’à ce qu’elles rencontrent l’occasion de tuer. Le sida est opportuniste ; le sida mental également !