Trump Donald. Quand les médias anti-politiquement corrects parlent. Enfin!

NDLR. Le discours de Donald Trump Junior après l’investiture de son père. A quand une telle présentation dans nos médias?


Donald Junior, le meilleur avocat de Trum

Source : Le Figaro, Mis à jour le 20/07/2016 à 21h15 | Publié le 20/07/2016 à 20h13

VIDÉO - Donald Trump a obtenu l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre, une annonce faite par son fils aîné dans un discours impressionnant.

Envoyée spéciale à Cleveland, Laure Mandeville

«Félicitations Papa, nous t'aimons!» Soudain, on les a vus tous alignés, entourés par la délégation de l'État de New York. Eux, c'est-à-dire la brochette des enfants Trump, qui occupent une place absolument clé dans le dispositif politique qui pourrait bien mener le milliardaire new-yorkais jusqu'à la Maison-Blanche en novembre. Donald Junior, 38 ans, les cheveux bruns lissés en arrière, l'allure conquérante et résolue, le même menton volontaire que son père. Ivanka, la fille préférée, physique de mannequin et intelligence politique redoutable, Eric, le deuxième fils du premier lit, lui aussi très impliqué dans la campagne. Et Tiffany, 23 ans, fille de son deuxième mariage.

C'était mardi en fin d'après-midi, pendant le décompte du vote annoncé à haute voix par les délégations des différents États, processus qui allait permettre l'annonce officielle de la victoire de Donald Trump. Sur le parterre, dans Quickens Loans Arena, où nombre de délégués arborent des chemises aux couleurs du drapeau américain et des chapeaux de cow-boy, Donald Junior a pris le micro pour annoncer d'une voix de stentor avoir «l'immense honneur de faire basculer son père du côté de la victoire», grâce aux 89 délégués de New York. «Mon père a réussi à créer un mouvement, en parlant aux vrais Américains et en leur donnant une voix!», a-t-il lancé.

Vice-président de la Trump Organization

Trois heures plus tard, vers 10 heures, il réapparaissait, pour prononcer le discours sans doute le plus percutant de la convention. «Vous voulez savoir quel genre de président il sera? Laissez-moi vous raconter comment il a géré ses affaires, a lancé Donald Junior, qui est aujourd'hui vice-président de la Trump Organization.«Il ne s'est pas caché derrière un bureau dans une suite pour “top exécutives”. Il a passé sa carrière avec des Américains simples… sur les chantiers de construction à faire couler du béton. Il chérissait leurs opinions autant, et souvent plus, que celles des gars de Harvard et de Wharton.»

Donald Junior a raconté que c'est pour cette raison que lui et ses frères et sœurs ne se voyaient pas comme des gosses de riches. Il a raconté avoir accompagné son père sur les chantiers depuis l'âge de 5 ans et savoir conduire les grues. Il a décrit un homme qui refuse le mot «impossible», aime profondément son pays et ne «s'en remet pas à des spécialistes pour se forger une opinion». Donald Junior a aussi défendu son père contre les accusations de racisme qui fusent en raison de ses positions musclées sur l'immigration et l'islam, affirmant que son père avait toujours promu les gens en fonction de leur caractère et de leur éthique de travail, rien d'autre. «À ce jour, beaucoup des “top executives” de notre compagnie ont commencé comme ouvriers… Mon père voit chez les gens le potentiel que d'autres patrons sous-estimeraient car leur CV ne comporte pas le nom de collèges prestigieux.»

Décrivant la crise qui ronge l'Amérique, Donald Junior s'est attaqué frontalement aux démocrates, liant le problème à l'excès d'État. Les démocrates «nous disent qu'ils croient au rêve américain. Ils disent que nous devons nous préoccuper d'inégalité. Mais ces problèmes sont liés à l'échec de notre système d'éducation publique et à la surrégulation de l'économie», a plaidé le fils Trump, dans une adresse qui donnait enfin une formulation intellectuelle aux instincts de son père. Il a fustigé un système d'immigration qui favorise les illégaux au lieu d'aider ceux qui ont fait le chemin de l'immigration légalement, et parlé d'écouter «ceux qui ont un doctorat du bon sens».

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