Journal du mardi 19 juillet 2016
Attaque à la hache en Bavière
Nouvelle scène d’horreur contre l’Europe. Lundi soir aux alentours de 23h, en Allemagne dans un train de Bavière, un Afghan de 17 ans s’est attaqué aux passagers avec une hache et un couteau. Des témoins rapportent avoir entendu l’agresseur crier “Allahu Akhbar”. Au moins 3 blessés graves sont à déplorer ainsi que des dizaines de blessés légers et choqués par l’attaque. L’individu a été tué par la police alors qu’il tentait de fuir. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a considéré qu’il s’agissait probablement d’une attaque terroriste. Une supposition confirmée puisque l’Etat Islamique a revendiqué l’attentat quelques heures plus tard. Par ailleurs, un drapeau de Daech aurait été retrouvé au domicile du terroriste.
Terrorisme / Bataclan : l’antre de la torture ?
Retour en France avec le rapport sur les attentats de novembre. Des bruits, des rumeurs, des mensonges… voilà comment étaient balayées d’un revers de main les descriptions de tortures infligées à une partie des victimes de l’attentat au Bataclan. Avec la parution des rapports de la Commission d’enquête pour lutter contre le terrorisme, les faits sont confirmés par plusieurs témoins, victimes ou policiers. Pierre Bergerault
La France se réveille avec la gueule de bois après les attentats niçois et c’est une nouvelle secousse d’horreur qu’elle doit subir. Remuer le passé, pourtant récent, de l’attentat au Bataclan. Et si tout n’avait pas été dit ? Alors que l’information de possibles décapitions dans l’enceinte de la salle de spectacle avaient fait trembler le net sans qu’aucune vérification ne soit possible, le voile de la vérité s’est levé avec la parution du rapport de la commission d’enquête. Lors de l’audition à huis clos du 21 mars, les policiers de la Brigade anti-criminalité du Val de Marne, arrivés sur les lieux en premier, ont décrit des scènes qui dépassent l’entendement. En effet, selon un gardien de la paix, des corps de victimes n’ont pu être présentés aux familles à cause des sévices qu’ils auraient subis. Certains avaient été égorgés, décapités, ou éviscérés. L’officier rapporte également que des femmes auraient subi des mutilations de leur appareil génital. Le tout aurait été filmé pour satisfaire les besoins d’images de l’Etat Islamique pour réaliser ses vidéos de propagande. L’explosion des kamikazes et la destruction dans la foulée de leurs téléphones portables n’ont visiblement pas permis de confirmer l’envoi des images. Le gardien de la paix ajoutera par la suite que des actes sexuels ont été mimés sur certaines femmes avant de les mutiler. D’autres victimes ont quant à elles été énucléées.
Des révélations glaçantes tant par leur violence que par l’omerta qui les entoure. Deux jours plus tard, toujours à huis clos, la commission d’enquête entendait Michel Cadot, le préfet de police de Paris. Le président de la commission, le républicain George Fenech l’a interrogé sur ces révélations sans que le haut fonctionnaire ne semble véritablement en mesure de répondre. Il a simplement précisé qu’aucun objet tranchant n’aurait été retrouvé sur les lieux. Une lettre écrite par le père d’une des victimes a toutefois été lue lors de l’audition. La missive relate que l’Institut Médico-légal l’aurait prévenu que son fils avait été éviscéré et qu’un des terroristes lui aurait coupé les testicules pour lui mettre dans la bouche. Par ailleurs, le visage de la victime était à demi enfoncé et son oeil droit avait été ôté, le tout ayant tuméfié sa face laissant des traces indélébiles jusqu’à la mise en bière à laquelle a assisté la famille… Christian Sainte, le chef de la police judiciaire de Paris, n’a pas non plus été en mesure de confirmer ou d’infirmer les faits.
Pour autant, on imagine mal les policiers, premiers à pénétrer dans le Bataclan, avoir un quelconque intérêt à mentir sur ces éléments, d’autant que plusieurs précisent avoir été obligés de sortir tant les scènes étaient insoutenables. La question qui subsiste porte alors sur le silence quant à ces précisions cruciales puisqu’elles révèlent des modes opératoires différents des kamikazes dont les uniques motivations sont de faire un maximum de morts… Par ailleurs, le fait qu’un ou des terroristes aient pris le temps de torturer les victimes peut en partie expliquer pourquoi le carnage n’a pas été d’une ampleur encore plus importante… En bref, si le ministre de l’Intérieur et le premier ministre expliquent à chaque attentat que toute la lumière doit être faite sur ces actes… il semble que tout le monde ne soit pas autorisé à être éclairé.Terrorisme / Le fonds d’indemnisation des victimes à sec
Avec l’explosion du nombre d’attentats terroristes en France, le fonds d’indemnisation des victimes, créé en 1986 après l’attentat de la rue Copernic, n’a plus les moyens de faire face à l’afflux des demandes de prise en charge… Et pour ne rien gâcher, les victimes déplorent le caractère inhumain de la procédure… Natasha Koenigsberg
Les médias ont beaucoup parlé au début du mois de juillet du cas de Djamel, 36 ans, victime du Bataclan, aujourd’hui handicapé en fauteuil roulant. Une des 4 balles qu’il a reçu a sectionné sa colonne vertébrale, et il a du être amputé d’une jambe en mars dernier. Confronté à la gabegie administrative, on lui a refusé à deux reprises sa carte d’invalidité, et le statut de travailleur handicapé. C’est en entamant une grêve de la faim, largement médiatisée, qu’il a enfin obtenu gain de cause, 8 mois après l’attentat.
Mais pour un djihadiste sous les projecteurs, combien de victimes tapies dans l’ombre galèrent à obtenir un papier, ou à se faire indemniser ? Des centaines, dont certaines, traumatisées, sont incapables de faire avancer leur dossier, et ont renoncé ou sont prêtes à le faire. Et après le dramatique attentat du 14 juillet à Nice, la situation ne va pas s’arranger. Le fond d’indemnisation des victimes créé en 1986 après l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic est unique au monde… Mais son fonctionnement est lui, typiquement français.
Les victimes sont en effet seules face au système, elles ne peuvent pas se faire assister par un avocat, ou même par un proche. C’est à elles seules qu’il appartient de contacter le fonds, puis, de devoir prouver qu’elles se trouvaient sur les lieux de l’attentat, indépendamment des blessures physiques visibles. C’est à elles seules qu’il appartient de négocier le montant de l’indemnisation pour une jambe coupée, ou un proche décédé… Elles doivent détailler les conséquences de leurs blessures physiques ou psychologiques sur leur vie, elles doivent justifier le préjudice financier de la perte d’un conjoint ou de l’impossibilité de reprendre le travail. Et quand elles demandent une prise en charge pour le “seul”, entre guillemets, préjudice psychologique de l’attentat, on parle de “stress post-traumatique”, elles entrent dans une zone floue pavée de mépris et de suspicion.
Résultat, la procédure est lente, longue. Une large partie des victimes du Bataclan n’ont effectivement toujours pas été prises en charge. Près de 3 000 dossiers sont en cours d’étude ou en attente de constitution qui pourraient coûter 350 millions au minimum au fonds. Et si une victime refuse l’indemnisation proposée, elle peut certes saisir la justice, mais devra alors attendre plusieurs années, le temps de la procédure judiciaire, sans aucune aide financière. Tout le monde n’a ni le mental, ni les moyens de jouer à ce jeu là. Pourtant, ce fonds est une sorte d’assurance. La preuve : les 1,3 milliard dans ses caisses proviennent de cotisations prélevées sur les contrats d’assurance automobile. 4,5 euros par contrat actuellement, montant qui pourrait être porté à 6,5 euros. La loi qui a fixé le montant de la cotisation permet déjà de l’augmenter…
Le nombre de victimes directes et indirectes de l’attentat de Nice pourrait s’élever à 20 000 ou 30 000 personnes, toutes, fondées à saisir le fonds pour demander une prise en charge de leur préjudice physique, moral, et donc, financier… Sans une réforme rapide du mode de fonctionnement du fonds, et de son mode de financement, à la routine des attentats devrait bientôt s’ajouter l’isolement et la détresse des victimes, abandonnées à leur triste sort… elles étaient au mauvais endroit, au mauvais moment.International / Trump ouvre sa convention
A 4 mois de l’élection présidentielle américaine, les Républicains se sont donnés rendez-vous à Cleveland pour désigner leur champion. Si cet événement doit forger l’unité du parti, les divisions internes sont criantes et Donald Trump ne fait pas encore figure de candidat rassembleur. Alexandre Rivet.
Début de convention délicat pour Donald Trump. Le vraisemblable candidat Républicain à la Maison Blanche fait face à de fortes oppositions internes ; un contre coût de ses positions tranchées et de ses provocations médiatiques. Les opposants de gauche se sont également mobilisés pour perturber la Convention et des centaines de militants manifestent quotidiennement autour du lieu de rassemblement contre le trublion milliardaire.
Le climat de tension qui sévit aux Etats-Unis après les récentes tragédies de Bâton Rouge, Dallas et Orlando favorise l’émotion dans une campagne à l’investiture déjà passionnée. Les prises de position récentes de Trump contre les musulmans et son projet de leur interdire l’entrée sur le territoire américain, tout comme le ralliement aux militants anti-avortement déchaîne l’opposition démocrate.
Mais le vrai danger pour Donald Trump ne se situe probablement pas sur sa gauche mais dans son propre camp. Si le démocrate Bernie Sanders s’est rangé derrière Hillary Clinton, les candidats à l’investiture républicaine n’ont pas suivi le même chemin… En témoigne le camouflet infligé par John Kasich, candidat d’appareil qui a choisi de boycotter la Convention. Une absence très remarquée puisque le chef de campagne de Donald Trump n’a pas hésité à prendre à parti John Kasich dans une intervention publique… L’affrontement a été relayé par Trump lui-même, une attitude pour le moins étonnante alors que la convention républicaine lui donnait l’occasion de prendre de la hauteur et de s’extraire des querelles internes.
Au lieu de cela, le candidat poursuit sur sa ligne : provoquer et attaquer, un pari gagnant pour la primaire mais dangereux dans le cadre de la Convention. Les opposants Républicains à Trump, muselés par l’appareil politique jusque là, entendent bien faire valoir leur mécontentement par le biais des délégations d’Etats hostiles au candidat… La stratégie Trump, basée sur les coups d’éclats médiatiques lors de la primaire, a été gagnante mais il s’agit désormais de rassembler. Donald Trump excelle moins dans ce rôle et cette carence pourrait très largement tourner en faveur d’Hillary Clinton…L’actualité en bref
– Une mère de famille et ses trois filles ont été agressées à coups de couteau dans un village vacances de Garde-Colombes dans les Hautes-Alpes. L’agresseur a pris la fuite mais a été interpellé quelques minutes plus tard par les forces de l’ordre. Il aurait agi au nom de l’islam au vu des tenues de ses victimes, qu’il jugeait trop légères. Le pronostic vital de la plus jeune, de 8 ans, est engagé. Elle aurait un poumon perforé. L’individu n’était pas connu des services de police et n’avait donc pas de fiche S.
– Des engins explosifs retrouvés chez un chauffeur Uber. Alors que l’individu est contrôlé par la police pour une banale infraction routière, des papiers d’identité volés sont retrouvés en sa possession. Le chauffeur était déjà suspecté de cambrioler des clients qu’il avait déposés à l’aéroport. La police s’est rendue à son domicile pour une perquisition. Les forces de l’ordre n’ont pas été déçues du voyage. En effet, l’individu affublé d’une fiche S gardait chez lui des explosifs et des bâtons de dynamite ainsi qu’un drapeau de Daech. L’homme est actuellement gardé à vue.
– L’armée indienne tire sur des manifestants ! Lundi soir, l’armée indienne a ouvert le feu sur des manifestants qui défilaient dans le Cachemire en dépit du couvre feu. Les manifestants ont essayé d’attaquer un convoi militaire afin de se procurer des armes selon un porte-parole de la police. 3 civils sont morts à la suite de l’incident. Depuis le début du mois de Juillet 2016, le nombre de victimes s’élèvent à 42. La région divisée entre le Pakistan, l’Inde et la Chine ne cache plus désormais ses intentions séparatistes.
C’est la fin de notre édition. Dans un instant notre Zoom du jour. Malgré l’actualité particulièrement sombre de ces derniers jours, TV Libertés a décidé, en partenariat avec l’association Caridad, de diffuser 4 émissions pour vous faire découvrir plusieurs lieux où les jeunes catholiques vont se rendre pendant la période estivale. Et tout d’abord, le lieu incontournable pour 60 000 jeunes Français en ce mois de juillet, c’est Cracovie. C’est, en effet, en Pologne que vont se dérouler les traditionnelles Journées mondiales de La Jeunesse sous le patronage du pape polonais et fondateur des JMJ en 1986, saint Jean-Paul II. Les JMJ sont, rappelons-le, avant tout une “fête de la foi”, à l’occasion de laquelle les jeunes catholiques du monde entier se retrouvent pour un grand rendez-vous spirituel autour du pape François. Pour évoquer cet événement, l’association Caridad a fait appel à Philippe Ariño. Il reçoit pour cette première émission une jeune pèlerin, Marie, qui se rend à Cracovie.
Ce soir, retrouvez également “Passé-Présent”. Catherine Gourin et Philippe Conrad évoqueront la gauche française pendant l’occupation et la figure de l’aviateur Maurice Noguès. Arnaud Imatz reviendra ensuite sur la guerre civile espagnole.
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