A Moscou, le conseiller de Donald Trump critique la politique américaine vis-à-vis de la Russie

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Dans une critique tout à fait inhabituelle pour un homme attaché à un candidat à la présidence américaine, Carter Page, le conseiller en politique étrangère de Donald Trump, a déclaré que les Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux, vilipendaient injustement et de façon hypocrite la Russie pour ses problèmes internes, notamment en matière de corruption qui selon lui, existe autant aux Etats-Unis.  

Carter Page donnait une conférence à Moscou, où il a vécu durant plusieurs années. Lors de son discours, il a également déploré que l'Occident «perpétue inutilement les tendances de la guerre froide» dans ses relations avec la Russie, tout en appelant au «respect mutuel afin que chacun y trouve son avantage». 

Le conseiller de Donald Trump, ancien conseiller de l'entreprise Gazprom, le géant gazier d'Etat russe, a été invité par la New Economic School, l'une des seules institutions privées d'enseignement supérieur en Russie, à donner une conférence sur l'économie.

Alors que l'audience a été priée de ne pas poser de questions sur la campagne présidentielle américaine et qu'une une grande partie de la conférence était censée se garder d'évoquer ce sujet, Carter Page n'a visiblement pas réussi à s'en tenir aux consignes. 

Le conseiller a notamment rappelé que les gouvernements occidentaux avaient une approche totalement hypocrite sur des sujets tels que la démocratie, la corruption et les inégalités sociales dans le monde post-soviétique.

Il a également accusé les Etats-Unis, ainsi que leurs partenaires, de mettre en place «des mesures proactives pour encourager des changements de régime dans d'autres pays». 

La visite de Carter Page à Moscou intervient alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry était lui à Kiev pour témoigner de son soutien au gouvernement de Petro Porochenko sur fond de crise dans le Donbass

Tandis que le conseiller de Donald Trump déplorait l'attitude hypocrite de Washington vis-à-vis de Moscou, dans le même temps John Kerry, dans son discours à Kiev, pressait Moscou de «rendre la péninsule de Crimée [devenue russe à la suite d'un référendum en mars 2014] à l'Ukraine».

Embarrassé, un des portes-parole de Donald Trump, Hope Hicks, s'est empressé de faire savoir que les propos de Carter Page «ne ​​reflétaient pas les vues de la campagne du candidat républicain».

Lire aussi : Pour Donald Trump, l’OTAN est «obsolète» et «pourrait mener à la Troisième Guerre mondiale»

Ce n'est pas la première fois que Carter Page donne ce point de vue inhabituel et décalé pour la politique américaine, montrant un intérêt particulier dans la lutte contre les sanctions américaines sur la Russie. Dans une interview avec Bloomberg, il a admis avoir souffert directement des sanctions économiques américaines imposées après l'escalade de la situation en Ukraine. 

Donald Trump lui, a affirmé à plusieurs reprises apprécier la politique de Vladimir Poutine, qu'il qualifie d'«homme fort», suggérant une réduction de l'engagement des Etats-Unis dans les actions de l'OTAN. 

Lire aussi : L'élection de Donald Trump pourrait changer la relation entre l'OTAN et la Russie

 

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