Une récente enquête sur les attentes et les opinions des musulmans installés au Royaume-Uni fait grand bruit outre-Manche. Pénalisation de l'homosexualité, charia appliquée dans certaines zones, radicalisation : certains résultats étonnent, alors que d'après une étude du Pew Research Center de 2015, la tolérance envers l'islam en France, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne reste très forte.
Atlantico : Une enquête d'opinion menée récemment indique que 52% des musulmans britanniques sont favorables à une pénalisation de l'homosexualité et que près d'un quart (23%) souhaiteraient voir la charia s'appliquer dans certaines zones. Selon vous, faut-il y voir une radicalisation de la communauté musulmane britannique ?
Guylain Chevrier : Comme le voit Trevor Philips, l'ancien chef de la commission pour l'Égalité au Royaume-Uni, c'est un sondage "très préoccupant", qui est le reflet du fait que les musulmans ont beaucoup de mal à s’intégrer en Angleterre, avec le constat d’un repli plus grand que dans les années 1980.
Mais parallèlement, M. Philips fait aussi la critique du système du multiculturalisme, qui n’est pas pour rien dans cette situation. De ce point de vue, on découvre un peu "la lune".
Rappelons que l’on a laissé se développer dans ce pays des tribunaux islamiques, qui sont libres d’appliquer ce que l’on appelle doctement "la charia courte". L’application de la charia a été soutenue par l’archevêque de Canterbury, Dr Rowan Williams, et Lord Phillips, le chef de la magistrature qui a démissionné, justifiant, dans un contexte multiculturel, qu’il n’y aurait aucune raison pour que les décisions fondées sur les principes de la charia ne soient pas reconnues par les tribunaux nationaux (sic !).
En Grande Bretagne, des tribunaux islamiques peuvent rendre des décisions sanctionnées par la High Court, l’équivalent de notre Cour d’Appel, coiffés par le Hijaz College Islamic University à Nuneaton (à l’est de Londres), siège du Tribunal arbitral musulman (Muslim Arbitration Tribunal (MAT)), dirigé par Faisal Aqtab Siddiqi, un juriste rigoriste d’origine somalienne. Une évolution qui s’est inscrite dans une réforme du système juridique britannique, permettant que ces tribunaux moyenâgeux puissent traiter des sujets commerciaux, civils et matrimoniaux...
Ces tribunaux ne peuvent émettre de décisions d’ordre pénal, ce qui veut dire que pour l’instant, les flagellations, les amputations et les lapidations ne sont pas autorisées en Grande-Bretagne. Ceci étant, c’est la fin de l’égalité hommes-femmes, la charia permettant la répudiation et le traitement inégal en matière d’héritage : les filles reçoivent la moitié de la part dont héritent les fils. Ceci est présenté par le juriste somalien comme un "enrichissement du droit britannique". Un rapport récent explique que bien d’autres décisions de même nature ont lieu en totale contradiction avec les droits de l’homme, telles que l'approbation des mariages polygames ou le fait que soit entériné le devoir de la femme d’avoir des rapports sexuels avec son mari sur demande. Ce rapport relève que les fatwas (décrets religieux) publiés sur les sites Internet des mosquées britanniques témoignent des principes qui sont mis en application par les tribunaux de la charia. Le Conseil musulman de Grande-Bretagne a condamné l’étude pour "incitation à la haine". On appréciera…
Un porte-parole a réagi en expliquant que "les conseils de la charia sont parfaitement légitimes. Il n’y a pas de preuves qu’ils soient intimidants ou discriminatoires contre les femmes. Le système est purement volontaire et si les gens ne l’aiment pas, ils peuvent aller ailleurs". Il n’y a pas une loi en Angleterre mais chacun sa loi ! Une pratique du droit pourtant contraire aux normes de la Cour européenne des droits de l’Homme. Philip Davies, député conservateur de Shipley, a déclaré : "Tout le monde devrait être profondément préoccupé par le nombre de ces tribunaux. Ils divisent la société et ne favorisent en rien l’intégration ou la cohésion sociale. Ils mènent à une société ségrégationniste".
Sur les thèmes de la famille, de la sexualité, des juifs, de la violence et du terrorisme, les positions des musulmans se révèlent, selon ce sondage, très éloignées de celles du reste de la population. Un musulman sur six affirme vouloir vivre davantage à part (des non-musulmans). Ce que l’on voit monter derrière ces 23% de musulmans qui souhaiteraient voir la charia s'appliquer dans certaines zones, c’est la volonté de vivre à part, de former sur ce fondement "une nation dans la nation", comme cela est pointé par plusieurs observateurs outre-Manche, qui commentent ces chiffres. Cette situation est une véritable bombe à retardement !
Le meurtre à Glasgow du commerçant musulman Ahmadiyya Asad Shah par un autre musulman lors des fêtes de Pâques a ému le Royaume-Uni. Quelle proportion représente cette frange ultra-radicale qui rejette la société européenne au point de s'en prendre aux musulmans qu'elle juge "trop bien" intégrés ? Y a-t-il des marqueurs identitaires qui jouent ici, tels que le pays d'origine ou autres ?
Guylain Chevrier : Le même sondage révèle que 4% des musulmans interrogés disent comprendre les personnes qui prennent part à une action kamikaze. On peut imaginer ce que cet état d’esprit comprend de risques, surtout dans le contexte qui vient d’être exposé.
Pour se faire une idée encore plus précise de ce contexte, il faut aussi prendre en compte le fait qu’il existe, comme un documentaire de la BBC (épisode du magazine d'investigation Panorama) l’affirme, des écoles coraniques qui expliquent à leurs élèves les procédures d'amputations sur les voleurs et les méthodes d'exécution concernant les hommes reconnus coupables d'homosexualité. Il s’agirait selon cette source de "40 écoles coraniques appartenant au réseau Saudi Students Clubs and Schools in the UK and Ireland, enseignent le strict cursus national saoudien en utilisant des manuels qui versent parfois dans l'antisémitisme ou l'homophobie et qui n'hésitent pas à aborder les aspects les plus durs de la charia".
On a ici largement de quoi comprendre les tensions qui peuvent traverser la société britannique mais aussi entre les musulmans, entre ceux qui sont dans la logique des fatwas et ceux qui sont dans celle d’une intégration qui peut être considérée par les premiers comme un sacrilège. Quant à l’origine, on voit toute l’influence du salafisme venu de l’Arabie Saoudite, un phénomène que l’on connait aussi chez nous avec une prépondérance croissante des pays du Golfe qui supplante l’influence des pays du Maghreb. Il en résulte un repli communautaire croissant, à la mesure d’exigences religieuses de plus en plus rigoureuses, reflétant une lecture à la lettre du coran et de la tradition.
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Le choc est seulement pour ceux qui ignorent ce que veut dire le terme “musulman”.
Car se déclarer musulman, c’est simplement déclarer suivre l’islam et suivre l’islam veut dire obéir aux règles de la sharia, dont cet article révèle uniquement les plus choquantes pour celui et celle qui n’a pas fait ses devoirs.
C’est intéressant, ceux qui souhaitent, voire qui organisent la venue de ces musulmans sont les mêmes que ceux qui sont derrières le mouvement LGBT, les mêmes qui nous imposent le mariage pour tous ! Seraient-ils en train d’assembler une gigantesque bombe à retardement en Europe ? C’est comme mélanger le feu et l’hydrogène !!!
Si les fondamentalistes éliminent physiquement les rares musulmans progressistes qui tentent de s’intégrer, cela démontre bien que cette pseudo-religion n’a pas à être tolérée dans nos démocraties. Dehors les culs en l’air, dehors!!!
Qu’ils foutent le camp chez eux et qu’on n’en parle plus.
Pourquoi restent- ils en Angleterre, alors? Ah, oui, les allocations sont plus généreuses que chez les Bédouins.