Avant, de mon temps comme l'on dit, quand des articles et des dossiers de journalistes étaient payés ou sponsorisés, on avait l'honnêteté et l'obligation de bien indiquer en haut des pages la mention "publireportage" et les pages étaient encadrées afin de bien faire ressortir le caractère spécial de ce qui était écrit .
L’organisation fondée par Julian Assange a remis en question sur Twitter l’intégrité de la fuite des «Panama Papers», estimant que celle-ci était utilisée pour attaquer la Russie et son président, avec des fonds –publics et privés– américains.
Pour l’organisation à l’origine de la plus grande diffusion de documents classifiés de l’histoire, le fait que le gouvernement américain ait «directement financé les Panama Papers pour attaquer Poutine sape gravement l’intégrité de l’OCCRP [Projet de Dénonciation du Crime Organisé et de la Corruption]». En effet, une simple visite sur le site de l’organisation permet de constater que ces deux organisations sont ses sources de financement.
Wilileaks s'étonne des pratiques de l'ICIJ et dénonce une opération de manipulation orientée.
La question centrale, comme nous l'avons relevé dans un article ci-dessous, est de savoir qui s'arroge le droit de trier et de sélectionner ce qui doit être révélé au public. Bref, qui a un comportement responsable ou ne l'a pas, et quels sont les critères de cette responsabilité.
C'est un débat crucial, comme nous l'avons expliqué: le secret et la rétention donnent du pouvoir, du pouvoir de contrôle et de chantage.
Donc Wikileaks n'admet pas cette pratique et la soi-disant responsabilité à laquelle elle se réfère. Ceci le conduit à expliciter ses critiques.
Sur Twitter, Wikileaks accuse ICIJ d'être une créature de Soros "Washington DC based Ford, Soros funded soft-power tax-dodge" which "has a WikiLeaks problem."
Quand on publie une information, il y a au moins deux aspects:
-le premier, c'est le contenu
-le second, c'est pourquoi on la publie
Toute publication correspond à une intention, à un désir: on veut quelque chose.
Et c'est bien souvent le second point, le désir, qui se cache derrière la publication qui est le point le plus important à élucider. Nul doute que la balle est lancée, non seulement il y a un travail d'investigation à faire sur le contenu des Panama papers, mais il y a un travail de vraie investigation, pas un travail de "passe plat", à faire sur l'origine de l'initiative, sur ses tenants et aboutissants et c'est cela qui est passionnant. Cela, c'est de la vraie recherche.
La recherche journalistique ne consiste pas à rester assis sur son siège en attendant que des "balances" ou des services secrets viennent vous déposer des dossiers. Non, elle consiste à tirer sur les fils que l'on vous cache pour remonter à ceux qui veulent manipuler par le biais de la presse. Ici, les informations publiées sont payées, financées, par un consortium de capitalistes Fabiens, c'est à dire partisans de la Troisième Voie, celle qui maintient l'exploitation des salariés, bien sûr, mais en atténue les effets par la répartition, les grands principes, bref, la vaseline.
Le capitalisme Fabien, c'est le monde à deux vitesses, c'est la prolétarisation des classes moyennes, la fin de la souveraineté des peuples, c'est le Nouvel Ordre Mondial, le gouvernement mondial par l'oligarchie dont Soros est le phare, la vedette apparente. Nous affirmons : le prête-nom.
La lutte, nous l'avons entrevue dans notre article ci-dessous intitulé "Humeur", la lutte est entre le capitalisme "hard", le capitalisme de production, identitaire, et le capitalisme "soft", le capitalisme de marché financier, le capitalisme sublimé, sans frontière. Celui qui pressure, mais le fait en utilisant les techniques du "soft power".
La lutte est entre le capitalisme d'entreprise qui ose montrer son vrai visage et affirmer sa légitimité et ce capitalisme honteux, hypocrite, qui se cache derrière les concepts d'ouverture, de modernité, de droit de l'homme, etc.
C'est maintenant très clair, nous sommes dans une lutte politique et géopolitique, les choses doivent être prises comme telles.
Bruno Bertez, 8 avril 2016
Quand on sait que des 2 journaux suisses ayant traité les documents il y a Le matin, c’est sûr on peut faire toute confiance au sérieux journalistique de cette m…. renommée pour ses articles de fond et ses grands professionnels de l’investigation.