Les confessions du « Monsieur Immigration » de Mitterrand

Jean-Claude Barreau, né en 1933, est un inclassable. D’origine juive, il est élevé par un grand-père franc-maçon et anticlérical… Ce qui ne l’empêche pas de se convertir au catholicisme et de devenir prêtre, onze années durant. Opposé aux directives pontificales sur la contraception, Barreau défroque et se marie. Débute ainsi une vie aux multiples facettes, entre le monde du papier et les ors de la République. Dans les années 1970, l’édition le rapproche du Parti socialiste et de son Premier secrétaire : François Mitterrand. Une fois le « Florentin » installé à l’Elysée, Barreau devient homme politique et se spécialise dans la question migratoire. Conseiller culturel à l’Ambassade de France en Algérie, il devient ensuite le « Monsieur Immigration » de Mitterrand, mais aussi de Pasqua et Jean-Louis Debré, au gré des alternances. Surtout, Barreau est à la tête, en 1989, de l’OMI (Office des migrations internationales) et de l’INED (Institut national des études migratoires).

Et c’est de son dernier livre, Liberté, égalité, immigration ? La France à l’heure du choix, dont nous allons parler. Ce parcours pourrait étonner les lecteurs de Présent. Qu’ils se rassurent ! Ce livre est avant tout l’œuvre d’un homme lucide et pragmatique. Oui, Jean-Claude Barreau est un ancien socialiste. Mais, à la tête de l’OMI et de l’INED, il fut le témoin non seulement de la réalité migratoire mais aussi du terrorisme intellectuel de gauche. C’est bien là tout l’intérêt de ce livre.

Iconoclaste, Jean-Claude Barreau n’a pas la langue dans sa poche. Assourdi par le « choc » d’une année 2015 meurtrière, il s’attache à décortiquer la « déconstruction » minutieuse de la France, dont la responsabilité repose à la fois sur les gouvernements français, fabrique de déracinés sans mémoire, et de l’Union européenne, tour de Babel sans âme.

Le témoignage de Jean-Claude Barreau est précieux, car il fut longtemps au cœur du système. Au fil des pages, on croise un Mitterrand fort peu islamophile mais sous la présidence duquel la bien-pensance de SOS Racisme fait florès. Une bien-pensance que Barreau juge « castratrice ». Il faut dire que l’auteur a été, au début des années 90, immolé sur l’autel du politiquement correct. En 1989, il défraie la chronique en expliquant, dans les colonnes du Monde, que cent mille immigrés arrivent chaque année en France. La simple annonce de statistiques officielles suffit alors à faire de Barreau un gêneur ! Au moins Mitterrand le soutient-il cette fois-là. Mais, en 1991, le président de l’OMI publie un livre intitulé De l’islam en général et du monde moderne en particulier. L’auteur de commenter : « Qu’avais-je fait là ? Je compris trop tard qu’en France on pouvait critiquer l’Etat, les institutions, l’armée, le boudhisme, le christianisme, le marxisme, en somme tout… sauf l’islam. L’islam est le noyau dur de notre bien-pensance. » Barreau est viré de l’OMI et de l’INED. Au pays de la liberté d’expression, il est des sujets tabous.

Mais, avec ce bref ouvrage, Barreau fait voler en éclat le mur du politiquement correct, dénonçant les grossières stratégies d’un PS cherchant, à travers les immigrés, ses nouveaux « bons pauvres », c’est-à-dire un électorat. Ou encore cette Union européenne dantesque, aux mains de « ploutocrates » désireux de détruire les nations souveraines, leurs frontières et leurs cultures. Au-delà, c’est bien le projet mondialiste de nier les différences entre cultures qui est brocardé par Barreau. Lucide, l’auteur propose comme remède le retour à la nation, dont l’empirisme nous assure qu’elle est le meilleur échelon de solidarité humaine et d’enracinement.

Certes, il reste quelques scories du passé socialiste de l’auteur, comme son enthousiasme à l’égard d’une nation issue de la Révolution. Nous ne le suivrons guère sur ce point. En revanche, la franchise et la spontanéité de Barreau sont précieuses : elles révèlent qu’à notre époque où la nation est attaquée de toute part et menacée de disparition, le destin français fait encore rêver nos compatriotes.

Peut-être avez-vous encore quelques connaissances convaincues que « l’Europe c’est l’avenir » ou que « l’immigration est une chance pour la France » ? Offrez-leur ce livre. Il saura les convaincre. Le combat pour la France nécessite l’énergie de tous.

Tugdual Fréhel – Présent

Jean-Claude Barreau, Liberté, égalité, immigration ? La France à l’heure du choix, Paris, éditions du Toucan, 2016, 160 pages.

Source : Délits d'im@ge

3 commentaires

  1. Posté par Anne le

    “franc-maçon et anticlérical”…. quel pléonasme!

  2. Posté par Un observateur le

    Durant les années Mitterand et après, j’avais mal à la France car je réalisais l’invasion migratoire voulue par l’Etat Français et je ne comprenais pas pourquoi nos responsables politiques voulaient détruire la nation , son identité, sa culture et sa cohésion sociale, ce qui était évident avec l’origine et la qualité de cette immigration massive arabo-africano- musulmane analphabète, inadaptable, inintégrable , problèmatique . Ah si c’était des Norvégiens ou des Canadiens, on n’aurait ni ghettos, ni voile , ni burtqa, ni mosquées, ni salafiistes, ni multiculturalisme, ni Djihadisme, ni kalachnikov à Marseille, ni Charlie, ni Bataclan…
    Que voulez vous …les politiques ont trahi et le peuple n’a pas voulu regarder la réalité de peur d’être dérangé dans ses distractions et plaisirs quotidiens.

  3. Posté par Anne Lauwaert le

    oui mais enfin, il y a maintenant un tas de pontes qui découvrent ce que monsieur tout le monde écrit depuis des années sur les sites de ré information !

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