Le 28 février, nous voterons sur l’initiative de l’UDC visant à « mettre en œuvre » le renvoi de criminels étrangers. Déjà, c’est tout de même extraordinaire qu’il faille une deuxième initiative, alors que le peuple et les cantons, organes souverains de notre Confédération, avaient accepté la première. Le Conseil fédéral n’a donc pas fait son boulot de mise en application.
Cette initiative de « mise en œuvre », chaque citoyenne, chaque citoyen de ce pays, oui chacun parmi les quelque cinq millions de personnes de notre corps électoral, est appelé à se prononcer en conscience sur la réponse qu’il veut lui donner. On a le droit de voter oui, le droit de voter non, chacun est libre, c’est la démocratie.
Dans ce contexte, chacun a bien le droit de s’exprimer. Par exemple, les professeurs de droit des Universités suisses, dont la RSR nous apprend qu’ils ont signé un manifeste virulent contre ce texte. L’un d’eux rappelle que la Suisse est un « Etat de droit ».
Il a parfaitement raison, ce Monsieur. La Suisse est un Etat de droit. Dans notre arsenal juridique et politique, il y a l’usage de l’initiative populaire. Si l’une d’entre elles est acceptée par le peuple et une majorité de cantons, elle DOIT être mise en application. Pourquoi cela, après la première initiative, n’a-t-il pas été fait ?
Chacun a le droit de s’exprimer, les professeurs aussi. Mais ce droit, ils ne l’ont pas plus que n’importe quel citoyen. Le corps électoral du dimanche 28 février, ce seront les cinq millions de personnes qui ont le droit de vote sur le plan fédéral. Et la majorité populaire, ce jour-là, alliée à celle des cantons, aura force de loi.
Au reste, il n’est pas certains que l’électorat profond de ce pays, pétri de démocratie et de respect du droit de chaque électeur, parfaitement informé des enjeux, à disposer de sa conscience, apprécie tant que cela les Lumières des éminents juristes. Car la démocratie suisse ne saurait se réduire à une glaciale géométrie, où seule une cléricature disposerait de la vérité scientifique, à imposer au peuple ignare.
Il est même plutôt probable que de telles démarches, venues des leviers célestes, n’aillent pas exactement à fin contraires. Rendez-vous le 28 février.
Pascal Décaillet, Sur le vif, Jeudi 14.01.16
Est-il possible de porter à notre connaissance l’article de droit où les articles de lois qui permettent de déposer plainte contre des représentants de la justice qui n’appliquent pas la (les)lois votés et mises en vigueur, par sensibilité personnelle ? et de plus quand ces derniers l’avoue publiquement ou par leurs décisions.
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La Suisse est un Etat de droit, mon œil.
Quand le CF ne respecte pas la décision populaire et tente d’appliquer sa contre proposition refusée en votation.
Hélas, la Suisse et un état de droits et pas de devoirs et les criminels en ont plus que les victimes, grâce aux juristes gauchistes que forment les professeurs de nos universités.